De droite à gauche, Loyana Legall, Jean-Christophe Bouissou et Olivier Solari. Crédit photo : présidence.
Tahiti, le 10 février 2023 – Suite à l'interpellation de l'élue A Here ia Porinetia Nicole Sanquer sur le projet d'acquisition de la parcelle de 18 hectares du domaine Enany à Temae au groupe Wane, le Pays a organisé une conférence de presse vendredi matin à Papeete pour “clarifier” la situation. La somme annoncée du rachat à 2,515 milliards a été qualifiée de “bon prix” par le vice-président Jean-Christophe Bouissou.
Le Pays a tenu à clarifier la question du projet d'acquisition de la parcelle de 18 hectares du domaine Enany à Temae au groupe Wane lors d'une conférence de presse vendredi à Papeete, en présence du vice-président Jean-Christophe Bouissou, de la Directrice des affaires foncières Loyana Legall et du directeur de l'agence 'Ōpua, Olivier Solari. Cette rencontre se tient après la diffusion de la question écrite qu'a posée mardi dernier la présidente du groupe A Here ia Porinetia, Nicole Sanquer au ministre en charge du Budget, Yvonnick Raffin. Elle demandait dans celle-ci au gouvernement de “l'éclairer sur les intentions poursuivies par le Pays sur ces acquisitions et notamment si elles répondent de la nécessité de préserver un accès à la mer des populations ou bien de faciliter la réalisation de futurs projets au bénéfice de particuliers déjà identifiés”. Pour rappel, la parcelle totale acquise par l'homme d'affaires Louis Wane au Sheikh Enany est d'une surface totale de 56 hectares. Si la déclaration au bureau des hypothèques a été faite en décembre dernier, c'est bien en 2021 que le compromis de vente a été signé.
Le vice-président a donc voulu “éclaircir” la situation et “mettre les choses au clair” sur “les propos de Nicole Sanquer qui ont créé de la suspicion”, avec l'organisation de cette conférence de presse. Interrogé premièrement sur la question du coût élevé de l'opération, Jean-Christophe Bouissou a d'abord expliqué que le rachat de Louis Wane n'était pas une acquisition foncière mais bien une “fusion de sociétés, c'est un transfert de parts sociales. Ce n'est pas une cession de terrain mais bien d'entreprises”. Si le coût total du domaine Enany a été annoncé au départ à 2,85 milliards de Fcfp, c'est bien 5,670 milliards qu'a déboursés le groupe Wane pour les 56 hectares. Cette somme englobe donc la valeur du terrain ainsi que la conservation des éventuelles dettes et hypothèques, “toutes les actions sont transférées, qu'elles soient passives ou actives”. “De toute façon, ce qui nous intéresse, c'est de savoir si le prix est inférieur ou non au marché, pas de savoir combien il a été acheté précédemment”, a ajouté le vice-président. L'opération “inscrite par voie d'amendement” au collectif budgétaire du 23 février, selon Nicole Sanquer, prévoit-elle un rachat d'une parcelle de 18 hectares de ce terrain à un prix de 2,515 milliards de Fcfp.
“C'est un bon prix”
Concernant la somme proposée par le Pays pour ce projet acquisition, c'est une commission qui a fixé le coût total de la parcelle d'après la directrice des affaires foncières Loyana Legall : “Pour déterminer le prix proposé, elle a d'abord calculé le coût moyen du m2 dans la zone. Pour faire ça, de nombreux points importants ont a dû examiner, comme les différentes mutations qui ont eu lieu dans la zone, les coûts des ventes effectuées depuis 2017, la topographie, mais également l'intérêt que porte la parcelle en fonction du plan général d'aménagement de la commune (PGA) de Moorea". Ainsi, la commission a estimé le prix moyen du m² à “27 167 Fcfp”.
Compte tenu de ces informations, elle a découpé la parcelle en deux zones d'achats, l'une à “16 100 Fcfp le m²" en bord de mer et l'autre à “8 100 Fcfp le m²" plus en amont de la route. Des tarifs qui sont inférieurs à la moyenne dans cette zone. “Ce sont ces deux valeurs associées à la surface de vente qui donne l'évaluation finale à 2,515 milliards”, a expliqué Loyana Legall, “c'est ce qui va être présenté au vendeur qui va ensuite l'accepter ou non”. “C'est un bon prix, surtout en bord de mer”, a d'ailleurs rajouté le vice-président.
“Il n'y aura pas de bungalows sur l'eau”
Dans le cadre du projet hôtelier du groupe Wane, Jean-Christophe Bouissou a tenu à balayer les rumeurs de construction de bungalows sur pilotis : “Il n'y aura pas de bungalow sur l'eau, c'est un engagement qu'a pris le groupe Wane". En effet, toute la zone du littoral est soumise au plan général d'aménagement (PGA) de la commune de Moorea, “le projet hôtelier doit tenir compte de cette zone et respecter le PGA. Ils ne peuvent donc pas construire autre chose qu'un jardin aménagé privé accessible au public”.
Si avec ce projet de rachat, le Pays souhaite répondre aux demandes des habitants de Moorea qui souhaitent voir préserver leur accès à la mer, les principaux intéressés souhaitent eux sauvegarder le bord de mer actuel. “Dans quel intérêt vouloir acheter cette parcelle qui est en plus marécageuse quand nous avons là 550 m de plage et trois hectares de cocoteraies. Nous aurions aimé garder l'emprise réservée du PGA de 2013 qui englobait toute cette zone et la préservait”, a expliqué le président de l'association des habitants de Temae. “De plus, il faut savoir le terrain que souhaite acquérir le Pays est un marécage qui est toujours inondé lors de la saison des pluies. Il faudrait donc faire des travaux d'assainissement notamment, mais ça voudrait dire déplacer les inondations ailleurs”. Si le projet venait à être concrétisé, le PGA de la plage de Temae serait donc divisée en deux parties. D'un côté la partie du groupe Wane avec 364 m de littoral et de l'autre celle du Pays avec 161 m.
Le Pays a tenu à clarifier la question du projet d'acquisition de la parcelle de 18 hectares du domaine Enany à Temae au groupe Wane lors d'une conférence de presse vendredi à Papeete, en présence du vice-président Jean-Christophe Bouissou, de la Directrice des affaires foncières Loyana Legall et du directeur de l'agence 'Ōpua, Olivier Solari. Cette rencontre se tient après la diffusion de la question écrite qu'a posée mardi dernier la présidente du groupe A Here ia Porinetia, Nicole Sanquer au ministre en charge du Budget, Yvonnick Raffin. Elle demandait dans celle-ci au gouvernement de “l'éclairer sur les intentions poursuivies par le Pays sur ces acquisitions et notamment si elles répondent de la nécessité de préserver un accès à la mer des populations ou bien de faciliter la réalisation de futurs projets au bénéfice de particuliers déjà identifiés”. Pour rappel, la parcelle totale acquise par l'homme d'affaires Louis Wane au Sheikh Enany est d'une surface totale de 56 hectares. Si la déclaration au bureau des hypothèques a été faite en décembre dernier, c'est bien en 2021 que le compromis de vente a été signé.
Le vice-président a donc voulu “éclaircir” la situation et “mettre les choses au clair” sur “les propos de Nicole Sanquer qui ont créé de la suspicion”, avec l'organisation de cette conférence de presse. Interrogé premièrement sur la question du coût élevé de l'opération, Jean-Christophe Bouissou a d'abord expliqué que le rachat de Louis Wane n'était pas une acquisition foncière mais bien une “fusion de sociétés, c'est un transfert de parts sociales. Ce n'est pas une cession de terrain mais bien d'entreprises”. Si le coût total du domaine Enany a été annoncé au départ à 2,85 milliards de Fcfp, c'est bien 5,670 milliards qu'a déboursés le groupe Wane pour les 56 hectares. Cette somme englobe donc la valeur du terrain ainsi que la conservation des éventuelles dettes et hypothèques, “toutes les actions sont transférées, qu'elles soient passives ou actives”. “De toute façon, ce qui nous intéresse, c'est de savoir si le prix est inférieur ou non au marché, pas de savoir combien il a été acheté précédemment”, a ajouté le vice-président. L'opération “inscrite par voie d'amendement” au collectif budgétaire du 23 février, selon Nicole Sanquer, prévoit-elle un rachat d'une parcelle de 18 hectares de ce terrain à un prix de 2,515 milliards de Fcfp.
“C'est un bon prix”
Concernant la somme proposée par le Pays pour ce projet acquisition, c'est une commission qui a fixé le coût total de la parcelle d'après la directrice des affaires foncières Loyana Legall : “Pour déterminer le prix proposé, elle a d'abord calculé le coût moyen du m2 dans la zone. Pour faire ça, de nombreux points importants ont a dû examiner, comme les différentes mutations qui ont eu lieu dans la zone, les coûts des ventes effectuées depuis 2017, la topographie, mais également l'intérêt que porte la parcelle en fonction du plan général d'aménagement de la commune (PGA) de Moorea". Ainsi, la commission a estimé le prix moyen du m² à “27 167 Fcfp”.
Compte tenu de ces informations, elle a découpé la parcelle en deux zones d'achats, l'une à “16 100 Fcfp le m²" en bord de mer et l'autre à “8 100 Fcfp le m²" plus en amont de la route. Des tarifs qui sont inférieurs à la moyenne dans cette zone. “Ce sont ces deux valeurs associées à la surface de vente qui donne l'évaluation finale à 2,515 milliards”, a expliqué Loyana Legall, “c'est ce qui va être présenté au vendeur qui va ensuite l'accepter ou non”. “C'est un bon prix, surtout en bord de mer”, a d'ailleurs rajouté le vice-président.
“Il n'y aura pas de bungalows sur l'eau”
Dans le cadre du projet hôtelier du groupe Wane, Jean-Christophe Bouissou a tenu à balayer les rumeurs de construction de bungalows sur pilotis : “Il n'y aura pas de bungalow sur l'eau, c'est un engagement qu'a pris le groupe Wane". En effet, toute la zone du littoral est soumise au plan général d'aménagement (PGA) de la commune de Moorea, “le projet hôtelier doit tenir compte de cette zone et respecter le PGA. Ils ne peuvent donc pas construire autre chose qu'un jardin aménagé privé accessible au public”.
Si avec ce projet de rachat, le Pays souhaite répondre aux demandes des habitants de Moorea qui souhaitent voir préserver leur accès à la mer, les principaux intéressés souhaitent eux sauvegarder le bord de mer actuel. “Dans quel intérêt vouloir acheter cette parcelle qui est en plus marécageuse quand nous avons là 550 m de plage et trois hectares de cocoteraies. Nous aurions aimé garder l'emprise réservée du PGA de 2013 qui englobait toute cette zone et la préservait”, a expliqué le président de l'association des habitants de Temae. “De plus, il faut savoir le terrain que souhaite acquérir le Pays est un marécage qui est toujours inondé lors de la saison des pluies. Il faudrait donc faire des travaux d'assainissement notamment, mais ça voudrait dire déplacer les inondations ailleurs”. Si le projet venait à être concrétisé, le PGA de la plage de Temae serait donc divisée en deux parties. D'un côté la partie du groupe Wane avec 364 m de littoral et de l'autre celle du Pays avec 161 m.