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Le Mont Ruapehu menace à nouveau de se réveiller


Le Mont Ruapehu menace à nouveau de se réveiller
WELLINGTON, mardi 20 novembre 2012 (Flash d’Océanie) – Le volcan du Mont Ruapehu, sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, menace à nouveau de se réveiller, après être entré dans une phase considérée comme active, ont estimé ce week-end les autorités scientifiques, qui ont lancé une première alerte.
En fin de semaine dernière, les services néo-zélandais de l’environnement et le service GeoNet de l’institut GNS Science, se basant sur le risque accru d’éruption, ont lancé un premier avertissement destiné aux personnes désireuses de gravir les flancs de ce volcan, d’ordinaire très fréquenté et dont le cratère est surmonté d’un lac.
Désormais, l’accès à la zone sommitale la plus proche du cratère (un périmètre d’un rayon de deux kilomètres entourant le cratère), à près de deux mille huit cent mètres d’altitude, est interdit.
Les nombreux tour opérateurs organisant des randonnées sur cette zone ont aussi reçu pour consigne de ne plus emmener de touristes.
Le Mont Ruapehu (centre de l’île du Nord) est aussi l’une des destinations favorites des skieurs.
Cette montagne volcanique, point le plus élevé de l'île du Nord de la Nouvelle-Zélande, est aussi considérée comme l'un des volcans les plus actifs de la zone.

Les services scientifiques néo-zélandais continuent de surveiller de très près l’évolution de la situation, à la fois au plan du risque d’éruption ou de coulées de boue et de cendres (lahars) possibles.
Le mont voisin du Tongariro et les zones proches ne sont pour le moment pas concernés par cette alerte, a rassuré un porte-parole.
La situation est régulièrement mise à jour sur les sites de Geonet et du Département de la Conservation aux adresses suivantes :
http://info.geonet.org.nz/pages/viewpage.action?pageId=3801129

http://www.doc.govt.nz/parks-and-recreation/tracks-and-walks/central-north-island/ruapehu/mt-ruapehu-crater-climb/

Les dernières éruptions notables, assorties de lahar, remontent à mars et septembre 2007, et juste avant à octobre 2006.
Le 18 mars 2007, les autorités néo-zélandaises avaient dû déclencher un plan d'urgence après la rupture sur l'un de ses flancs du cratère du Mont volcanique Ruapehu (Sud-est de l'île du Nord), provoquant une énorme coulée de boue en contrebas, notamment sur une autoroute qui est restée fermée pendant près de 24 heures.
Cette coulée, que les scientifique appellent "lahar", avait commencé à se déverser juste après 14h00 locales (01h00 GMT), mais n'avait pas fait de blessés.
Le niveau à l'intérieur du cratère, qui d'ordinaire constitue un lac, n'avait cessé d'augmenter les mois précédents.
La coulée était principalement constituée de boue et de cendres volcaniques, mais aussi d'eau provenant de la neige fondue.
Entre fin 1994 et fin 1995, d'importantes éruptions, dont certaines causées par l'entrée en contact de l'énorme volume d'eau du lac avec le magma contenu plus bas dans le volcan, se sont produites et ont provoqué de nombreuses alertes aux populations riveraines, fermant prématurément les stations de ski voisines, mais aussi les aéroports de toute la région.
Mi-1996, un autre regain d'activité, quoique mois intense, avait aussi sérieusement perturbé l'activité touristique de la région.
En 1953, une énorme coulée émanant du Mont Ruapehu avait coupé un pont ferroviaire en contrebas.
Cet effondrement avait entraîné la pire catastrophe ferroviaire de l’histoire de la Nouvelle-Zélande, lorsqu’un train de passagers, non averti à temps de la rupture de pont, avait plongé dans la rivière Whangaehu.
151 passagers avaient trouvé la mort.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 20 Novembre 2012 à 05:12 | Lu 1250 fois