Guillaume Proia, président de l'association Le Lab, et les principaux partenaires du projet (OPEN, OPT, Axians). Il manque la TEP et la DGEN.
PAPEETE, le 1er octobre 2015 - Ce jeudi 1er octobre, une nouvelle structure pour aider les créateurs de start-ups a été lancée à Tahiti. Baptisée "Le Lab", elle bénéficie du soutien des professionnels locaux du numérique ainsi que du Pays. Le but ultime : décomplexer et accompagner les porteurs de projets digitaux.
Les professionnels de l'économie numérique en Polynésie le répètent à l'envie : ce secteur d'avenir sera l'un des principaux moteurs de notre croissance demain. Pourtant, le numérique reste dominé par les grandes entreprises et rares sont les projets ambitieux qui sont portés par de jeunes entrepreneurs.
Ce n'est pourtant pas une fatalité. La Silicon Valley regorge d'entreprises multimilliardaires qui ont été créées par de jeunes entrepreneurs sans le sou. C'est pour que des petits porteurs de projets à fort potentiel osent enfin se lancer en Polynésie que Le Lab a été créé. Cet incubateur/accélérateur est le bébé des entrepreneurs à l'origine de la seule start-up internationale de Polynésie, Yuxuh (devenue petites-affaires.com depuis juin dernier).
"Le Lab est une association loi 1901" nous explique Guillaume Proia, premier président de la jeune organisation. "C'est une association qui souhaite porter les projets associés au digital. Le but est de faire naître des start-ups polynésiennes. Aujourd'hui la Polynésie se dote d'une structure d'accompagnement pour permettre aux porteurs de projets de pouvoir créer leur marché, et même potentiellement sortir du marché Polynésien."
Guillaume est avant tout un entrepreneur. "Mon retour d'expérience ces trois dernières années avec Yuxuh m'a permis de voir et d'être confronté à un certain nombre de choses. Du coup avec mes partenaires nous avons décidé de créer une structure pour accompagner les porteurs de projets et leur éviter les écueils que nous avons rencontrés, qu'ils arrivent sur les marchés français ou autres avec des outils pour mieux se battre."
Le Lab lance un appel aux entreprises intéressée par son initiative : "nous faisons appel à tous les chefs d'entreprises ou mécènes qui souhaitent devenir membres actifs. Nous avons besoin de tout le monde, parce que chacun seul dans son coin, on n'avance pas beaucoup."
LES PROFESSIONNELS ET LE PAYS SOUTIENNENT LE LAB
L'association des professionnels du numérique, l'OPEN, est très impliquée dans le projet. Forte d'une trentaine de membres, uniquement des entreprises du numérique (dont Tahiti Infos, le plus gros journal en ligne de Polynésie), elle pourra apporter "un soutien technique, mais aussi des financements et une aide marketing aux projets hébergés par Le Lab" explique Vincent Fabre, président d'OPEN. L'association devrait également apporter des mentors pour accompagner les porteurs de projets.
"La création du Lab est indispensable, parce que c'est un instrument nécessaire pour développer le numérique en Polynésie. Nous avons beaucoup de retard par rapport au reste du monde, donc on doit être derrière cet accélérateur des projets privés et favoriser autant que possible cette initiative. Elle est indispensable pour favoriser la création de valeur et faire en sorte que les projets émergent enfin" insiste-t-il.
Le chef d'entreprise analyse le manque de projets comme étant dû à des "freins et des obstacles, qui sont surtout dans la tête des entrepreneurs. Il y a aussi des difficultés administratives, des difficultés financières, mais on est là pour trouver des solutions. OPEN va mettre en place toutes ses ressources, dans tous les domaines, justement financier, marketing et technologiques, pour aider les porteurs de projets à les mettre en place, et nous sommes convaincus que ça peut fonctionner. Donc maintenant place à l'initiative."
On se souvient que l'année dernière, l'OPEN avait déjà mis son poids derrière la création de l'école Poly3D de la CCISM, avec le soutien du Pays via la DGEN. Un double patronage qui avait permis de lever beaucoup d'obstacles et qui a abouti à l'ouverture de cette école en cette rentrée 2015, forte de 22 élèves. Justement, c'est la même "dream-team" qui soutient le Lab.
Le Pays, via la Direction générale de l'économie numérique (DGEN) et son chef de service Karl Tefaatau, était présent pour le lancement du Lab. "Le Pays porte une attention très particulière à ce projet" assure le fonctionnaire. "C'est un outil qui va être complémentaire aux outils du Pays, comme le SCAN. Et avec ses partenaires, ce projet rassemble tous les facteurs de réussite. La DGEN aura également une personne qui viendra régulièrement coacher et accompagner les entrepreneurs."
Les professionnels de l'économie numérique en Polynésie le répètent à l'envie : ce secteur d'avenir sera l'un des principaux moteurs de notre croissance demain. Pourtant, le numérique reste dominé par les grandes entreprises et rares sont les projets ambitieux qui sont portés par de jeunes entrepreneurs.
Ce n'est pourtant pas une fatalité. La Silicon Valley regorge d'entreprises multimilliardaires qui ont été créées par de jeunes entrepreneurs sans le sou. C'est pour que des petits porteurs de projets à fort potentiel osent enfin se lancer en Polynésie que Le Lab a été créé. Cet incubateur/accélérateur est le bébé des entrepreneurs à l'origine de la seule start-up internationale de Polynésie, Yuxuh (devenue petites-affaires.com depuis juin dernier).
"Le Lab est une association loi 1901" nous explique Guillaume Proia, premier président de la jeune organisation. "C'est une association qui souhaite porter les projets associés au digital. Le but est de faire naître des start-ups polynésiennes. Aujourd'hui la Polynésie se dote d'une structure d'accompagnement pour permettre aux porteurs de projets de pouvoir créer leur marché, et même potentiellement sortir du marché Polynésien."
Guillaume est avant tout un entrepreneur. "Mon retour d'expérience ces trois dernières années avec Yuxuh m'a permis de voir et d'être confronté à un certain nombre de choses. Du coup avec mes partenaires nous avons décidé de créer une structure pour accompagner les porteurs de projets et leur éviter les écueils que nous avons rencontrés, qu'ils arrivent sur les marchés français ou autres avec des outils pour mieux se battre."
Le Lab lance un appel aux entreprises intéressée par son initiative : "nous faisons appel à tous les chefs d'entreprises ou mécènes qui souhaitent devenir membres actifs. Nous avons besoin de tout le monde, parce que chacun seul dans son coin, on n'avance pas beaucoup."
LES PROFESSIONNELS ET LE PAYS SOUTIENNENT LE LAB
L'association des professionnels du numérique, l'OPEN, est très impliquée dans le projet. Forte d'une trentaine de membres, uniquement des entreprises du numérique (dont Tahiti Infos, le plus gros journal en ligne de Polynésie), elle pourra apporter "un soutien technique, mais aussi des financements et une aide marketing aux projets hébergés par Le Lab" explique Vincent Fabre, président d'OPEN. L'association devrait également apporter des mentors pour accompagner les porteurs de projets.
"La création du Lab est indispensable, parce que c'est un instrument nécessaire pour développer le numérique en Polynésie. Nous avons beaucoup de retard par rapport au reste du monde, donc on doit être derrière cet accélérateur des projets privés et favoriser autant que possible cette initiative. Elle est indispensable pour favoriser la création de valeur et faire en sorte que les projets émergent enfin" insiste-t-il.
Le chef d'entreprise analyse le manque de projets comme étant dû à des "freins et des obstacles, qui sont surtout dans la tête des entrepreneurs. Il y a aussi des difficultés administratives, des difficultés financières, mais on est là pour trouver des solutions. OPEN va mettre en place toutes ses ressources, dans tous les domaines, justement financier, marketing et technologiques, pour aider les porteurs de projets à les mettre en place, et nous sommes convaincus que ça peut fonctionner. Donc maintenant place à l'initiative."
On se souvient que l'année dernière, l'OPEN avait déjà mis son poids derrière la création de l'école Poly3D de la CCISM, avec le soutien du Pays via la DGEN. Un double patronage qui avait permis de lever beaucoup d'obstacles et qui a abouti à l'ouverture de cette école en cette rentrée 2015, forte de 22 élèves. Justement, c'est la même "dream-team" qui soutient le Lab.
Le Pays, via la Direction générale de l'économie numérique (DGEN) et son chef de service Karl Tefaatau, était présent pour le lancement du Lab. "Le Pays porte une attention très particulière à ce projet" assure le fonctionnaire. "C'est un outil qui va être complémentaire aux outils du Pays, comme le SCAN. Et avec ses partenaires, ce projet rassemble tous les facteurs de réussite. La DGEN aura également une personne qui viendra régulièrement coacher et accompagner les entrepreneurs."
Le Lab en pratique
Le Lab est situé au 5 rue Paul Gauguin, face à la Banque de Polynésie du Front de mer. Il dispose de 100 mètres carrés d'espace, d'une salle de réunion et bientôt d'une salle de test. Entre 10 à 15 entrepreneurs pourront être hébergés, pour un loyer à prix plancher de 25 000 Fcfp par mois. Ils resteront dans le Lab au minimum 6 mois, et au maximum deux ans (sauf s'ils changent de projet entre-temps).
À ce prix, ils bénéficieront d'un espace collaboratif de co-working, de formations sur l'entreprenariat, d'une connexion internet Pro-LAN offerte par l'OPT (20 Mb en upload), d'une centaine d'heures de coaching par an apportés par les professionnels bénévoles membres de l'association, et d'un carnet d'adresses conséquent pour trouver investisseurs, aides publiques, fournisseurs et clients.
Les porteurs de projets intéressés doivent récupérer un dossier d'inscription (bientôt sur lab.pf, et pour l'instant par mail à [email protected]). Il sera étudié par une commission d'étude et de développement chargée de sélectionner les projets sérieux.
Le Lab est situé au 5 rue Paul Gauguin, face à la Banque de Polynésie du Front de mer. Il dispose de 100 mètres carrés d'espace, d'une salle de réunion et bientôt d'une salle de test. Entre 10 à 15 entrepreneurs pourront être hébergés, pour un loyer à prix plancher de 25 000 Fcfp par mois. Ils resteront dans le Lab au minimum 6 mois, et au maximum deux ans (sauf s'ils changent de projet entre-temps).
À ce prix, ils bénéficieront d'un espace collaboratif de co-working, de formations sur l'entreprenariat, d'une connexion internet Pro-LAN offerte par l'OPT (20 Mb en upload), d'une centaine d'heures de coaching par an apportés par les professionnels bénévoles membres de l'association, et d'un carnet d'adresses conséquent pour trouver investisseurs, aides publiques, fournisseurs et clients.
Les porteurs de projets intéressés doivent récupérer un dossier d'inscription (bientôt sur lab.pf, et pour l'instant par mail à [email protected]). Il sera étudié par une commission d'étude et de développement chargée de sélectionner les projets sérieux.
L'avantage fiscal des start-up
C'est peu connu, mais la Polynésie offre un gros avantage fiscal aux entreprises exportant produits et services. L'article 115-1 alinéa 6 du Code des Impôts prévoit ainsi que les entreprises qui "produisent, transforment ou revendent des biens corporels neufs ainsi que celles qui conçoivent, développent ou exploitent des productions informatiques ou multimédia, celles qui réalisent des prestations d'ingénierie afférentes à la protection de l'environnement et celles qui réalisent des prestations de génie civil, d'électronique et d'électromécanique bénéficient d'un abattement d'impôt égal au pourcentage du chiffre d'affaires réalisé à l'exportation par rapport au chiffre d'affaires total."
En résumé : les exportations de biens neufs, de services informatiques et de produits électroniques ne sont soumis à aucun impôt sur les sociétés. Une start-up basée en Polynésie et réalisant la totalité de son chiffre d'affaires à l'étranger sera donc totalement exemptée de l'impôt sur les sociétés (mais pas des charges sociales).
C'est peu connu, mais la Polynésie offre un gros avantage fiscal aux entreprises exportant produits et services. L'article 115-1 alinéa 6 du Code des Impôts prévoit ainsi que les entreprises qui "produisent, transforment ou revendent des biens corporels neufs ainsi que celles qui conçoivent, développent ou exploitent des productions informatiques ou multimédia, celles qui réalisent des prestations d'ingénierie afférentes à la protection de l'environnement et celles qui réalisent des prestations de génie civil, d'électronique et d'électromécanique bénéficient d'un abattement d'impôt égal au pourcentage du chiffre d'affaires réalisé à l'exportation par rapport au chiffre d'affaires total."
En résumé : les exportations de biens neufs, de services informatiques et de produits électroniques ne sont soumis à aucun impôt sur les sociétés. Une start-up basée en Polynésie et réalisant la totalité de son chiffre d'affaires à l'étranger sera donc totalement exemptée de l'impôt sur les sociétés (mais pas des charges sociales).