Koweït, Koweït | AFP | mercredi 07/03/2017 - Le Koweït construit un immense pont de 36 km au dessus des eaux du Golfe afin de lancer un ambitieux projet censé redonner vie à la route de la soie entre l'Asie et l'Europe.
Cet ouvrage monumental va relier la capitale Koweit City à Subbiya, une région du nord du pays proche des frontières terrestre et maritime avec l'Irak et l'Iran.
Baptisé du nom du défunt émir Jaber Al-Ahmad Al-Sabah, le pont est "stratégique" pour la réussite du projet Silk City, une zone de libre-échange située entre l'Asie centrale et l'Europe, explique Ahmad al-Hassan, haut responsable du ministère des Travaux publics.
Pour cela, le petit Etat ressuscite la mythique route de la soie, ce réseau de voies commerciales Est-Ouest par lesquelles ont transité pendant des siècles de nombreuses marchandises, dont la soie.
Lancé en 2015 par le gouvernement, le projet Silk City va nécessiter jusqu'à 95 milliards d'euros d'investissements, selon M. al-Hassan. Prévue sur des milliers de km2, la zone de libre-échange doit servir à développer la région essentiellement inhabitée de Subbiya, mais aussi de plateforme économique pour le nord du Golfe, l'une des régions les plus dynamiques au monde.
Selon le projet initial, Silk City pourra accueillir 700.000 habitants dans une ville résidentielle entièrement intégrée à l'horizon 2030. Elle devrait être dominée par une tour de 1.001 mètres de haut et comprendre des zones d'implantation d'entreprises dans la région de Subbiya où une centrale électrique de 5.000 mégawatts a déjà été construite.
Un grand port de conteneurs est par ailleurs en travaux sur l'île de Bubiyan, la plus grande du Koweit, proche des côtes iraniennes.
Prenant son point de départ à Shuwaikh, le grand port commercial de l'émirat, le pont est formé de deux parties: un tronçon principal relie Subbiya par le nord et un autre de 12,4 km met le cap sur l'ouest.
"Si nous prenons le pont Subbiya seul, c'est le quatrième plus long du monde", a précisé M. Hassan.
L'ouvrage va réduire la durée de la traversée de la baie du Koweit à une vingtaine de minutes contre une heure et demie actuellement, selon les promoteurs du projet.
Ses travaux ont été réalisés à 73% et les deux composantes de l'ouvrage devront être fin prêtes en novembre 2018, indique à l'AFP une ingénieure du projet, Mai al-Messad.
Le projet a nécessité la construction de deux îles artificielles sur l'itinéraire. Le pont vers Subbiya est soutenu par 1.500 piliers d'un diamètre atteignant jusqu'à trois mètres et dont la fondation a été creusée pour certains piliers à une profondeur de 72 mètres, "un record mondial" selon Mme Messad.
Selon elle, l'ouvrage est constitué à 80% par 960 poutres préfabriquées de 40 à 60 mètres chacune. Il s'élève entre 9 et 23 mètres au dessus de la mer.
D'un coût de 904 millions de dinars (2,8 milliards d'euros), le pont est construit par un consortium dirigé par le géant sud-coréen Hyundai Engineering and Construction, alors qu'une autre firme sud-coréenne, GS Engineering & Construction, réalise le deuxième tronçon de l'ouvrage.
Le Koweït dispose d'un fonds souverain de 600 milliards de dollars et prévoit de consacrer 115 milliards aux investissements prévus dans le cadre de son plan quinquennal de développement.
L'émirat s'est engagé à maintenir quasiment inchangées ses dépenses publiques pour ses projets de développement malgré la forte baisse de ses recettes pétrolières qui représentent 95% des revenus de l'Etat.
Cet ouvrage monumental va relier la capitale Koweit City à Subbiya, une région du nord du pays proche des frontières terrestre et maritime avec l'Irak et l'Iran.
Baptisé du nom du défunt émir Jaber Al-Ahmad Al-Sabah, le pont est "stratégique" pour la réussite du projet Silk City, une zone de libre-échange située entre l'Asie centrale et l'Europe, explique Ahmad al-Hassan, haut responsable du ministère des Travaux publics.
Pour cela, le petit Etat ressuscite la mythique route de la soie, ce réseau de voies commerciales Est-Ouest par lesquelles ont transité pendant des siècles de nombreuses marchandises, dont la soie.
Lancé en 2015 par le gouvernement, le projet Silk City va nécessiter jusqu'à 95 milliards d'euros d'investissements, selon M. al-Hassan. Prévue sur des milliers de km2, la zone de libre-échange doit servir à développer la région essentiellement inhabitée de Subbiya, mais aussi de plateforme économique pour le nord du Golfe, l'une des régions les plus dynamiques au monde.
Selon le projet initial, Silk City pourra accueillir 700.000 habitants dans une ville résidentielle entièrement intégrée à l'horizon 2030. Elle devrait être dominée par une tour de 1.001 mètres de haut et comprendre des zones d'implantation d'entreprises dans la région de Subbiya où une centrale électrique de 5.000 mégawatts a déjà été construite.
Un grand port de conteneurs est par ailleurs en travaux sur l'île de Bubiyan, la plus grande du Koweit, proche des côtes iraniennes.
- Prêt fin 2018 -
Prenant son point de départ à Shuwaikh, le grand port commercial de l'émirat, le pont est formé de deux parties: un tronçon principal relie Subbiya par le nord et un autre de 12,4 km met le cap sur l'ouest.
"Si nous prenons le pont Subbiya seul, c'est le quatrième plus long du monde", a précisé M. Hassan.
L'ouvrage va réduire la durée de la traversée de la baie du Koweit à une vingtaine de minutes contre une heure et demie actuellement, selon les promoteurs du projet.
Ses travaux ont été réalisés à 73% et les deux composantes de l'ouvrage devront être fin prêtes en novembre 2018, indique à l'AFP une ingénieure du projet, Mai al-Messad.
Le projet a nécessité la construction de deux îles artificielles sur l'itinéraire. Le pont vers Subbiya est soutenu par 1.500 piliers d'un diamètre atteignant jusqu'à trois mètres et dont la fondation a été creusée pour certains piliers à une profondeur de 72 mètres, "un record mondial" selon Mme Messad.
Selon elle, l'ouvrage est constitué à 80% par 960 poutres préfabriquées de 40 à 60 mètres chacune. Il s'élève entre 9 et 23 mètres au dessus de la mer.
D'un coût de 904 millions de dinars (2,8 milliards d'euros), le pont est construit par un consortium dirigé par le géant sud-coréen Hyundai Engineering and Construction, alors qu'une autre firme sud-coréenne, GS Engineering & Construction, réalise le deuxième tronçon de l'ouvrage.
Le Koweït dispose d'un fonds souverain de 600 milliards de dollars et prévoit de consacrer 115 milliards aux investissements prévus dans le cadre de son plan quinquennal de développement.
L'émirat s'est engagé à maintenir quasiment inchangées ses dépenses publiques pour ses projets de développement malgré la forte baisse de ses recettes pétrolières qui représentent 95% des revenus de l'Etat.