SÉOUL, 11 avril 2014 (AFP) - Le Galaxy S5, dernière version du smartphone vedette de Samsung, sort ce vendredi dans le monde entier pour tenter de relancer le sud-coréen, en perte de vitesse sur des marchés saturés et hyper concurrentiels.
Samsung, qui a vendu près de 300 millions de smartphones en 2013, compte sur son dernier né pour renouer avec le rythme de croissance effréné de ces dernières années qui lui permet aujourd'hui d'être solidement installé à la première place mondiale des constructeurs.
Les experts déplorent l'absence de fonction ou de design qui démarque franchement le S5 de ses concurrents et au premier chef de l'iPhone de l'américain Apple qui vend deux fois moins de téléphones mais dont les marges sont nettement meilleures.
"Il peut nager, mais il ne fera pas de vagues", résumait le Wall Street Journal en ironisant sur les propriétés "waterproof" (étanche) du S5.
Pour le Washington Post, le Galaxy S5 est un "bon portable" mais qui ne mérite pas que les consommateurs "annulent leur abonnement" avec leur opérateur.
Samsung a fait état cette semaine de prévisions pessimistes pour ses performances financières à court terme.
Pour les trois premiers mois de l'année, le groupe table sur une baisse de ses résultats opérationnels pour le deuxième trimestre consécutif.
Il escompte un bénéfice d'exploitation de 8.400 milliards de won (5,79 milliards d'euros, 7,97 milliards de dollars), en recul de 4,3% par rapport à la même période de 2013.
Samsung prévoit néanmoins un bénéfice en hausse de 1,08% par rapport aux trois derniers mois 2013.
Les producteurs de smartphones haut de gamme, à plusieurs centaines d'euros, souffrent de la saturation des marchés matures, en Amérique du Nord et en Europe, notamment, où le taux d'équipement est très élevé et la concurrence très dense avec l'arrivée de nouveaux acteurs comme le chinois Huawei qui proposent des produits de gamme intermédiaire.
Ils sont aussi handicapés par leur absence -- dans le cas de Samsung -- dans des gammes de prix qui leur permettraient de mettre un pied dans les pays émergents.
Signe de cette double difficulté, le S5 est annoncé à un prix inférieur au celui du S4. Samsung aurait considérablement réduit ses frais de marketing, lesquels avaient pesé sur la rentabilité du S4.
Selon le cabinet IDC, le prix moyen des smartphones tombera en 2017 à 265 dollars (190 euros), contre 337 dollars en 2013 et 387 en 2012.
- Partie serrée devant les tribunaux -
Samsung produit des puces mémoires, des produits d'électroménager, des écrans de télévision..., mais ce sont les téléphones mobiles, et notamment les smartphones, qui ont dopé la croissance ces dernières années. Les appareils mobiles représentent la moitié de ses bénéfices.
Il représente près d'un tiers du marché (31%), devant Apple, qui a, lui, vendu moitié moins d'unités (150 millions soit 15,6% de parts de marché), selon une étude du cabinet Gartner.
Les Sud-Coréens, qui sont 7 sur 10 à posséder au moins un smartphone, avaient eu la primeur du S5 car les opérateurs avaient avancé la date de la mise en vente afin de contourner une sanction des autorités de la concurrence leur interdisant d'enregistrer de nouveaux abonnés pendant quelques semaines à partir de début avril.
Samsung joue par ailleurs une partie serrée contre Apple dans les tribunaux où les deux leaders mondiaux se disputent la paternité de brevets technologiques.
Le dernier procès en date s'est ouvert au début du mois à San José, en Californie.
Les audiences se tiennent dans le même tribunal de la Silicon Valley et devant la même juge, Lucy Koh, que pour deux autres procès très suivis en 2012 et 2013, qui s'étaient soldés par 930 millions de dollars d'amendes pour Samsung. Ce dernier a fait appel.
La facture pourrait être encore plus lourde cette fois, car les modèles concernés (S3 et iPhone 5) sont plus récents et se sont mieux vendus.
Apple réclame plus de 2 milliards de dollars, accusant Samsung d'avoir vendu aux Etats-Unis plus de 37 millions de smartphones et de tablettes violant ses brevets.
Le titre Samsung, peu échangé, perdait 1,09% vendredi vers 07H00 GMT à la Bourse de Séoul, dans un marché en baisse de 0,5%.
bur/gh/gab/jh
Samsung, qui a vendu près de 300 millions de smartphones en 2013, compte sur son dernier né pour renouer avec le rythme de croissance effréné de ces dernières années qui lui permet aujourd'hui d'être solidement installé à la première place mondiale des constructeurs.
Les experts déplorent l'absence de fonction ou de design qui démarque franchement le S5 de ses concurrents et au premier chef de l'iPhone de l'américain Apple qui vend deux fois moins de téléphones mais dont les marges sont nettement meilleures.
"Il peut nager, mais il ne fera pas de vagues", résumait le Wall Street Journal en ironisant sur les propriétés "waterproof" (étanche) du S5.
Pour le Washington Post, le Galaxy S5 est un "bon portable" mais qui ne mérite pas que les consommateurs "annulent leur abonnement" avec leur opérateur.
Samsung a fait état cette semaine de prévisions pessimistes pour ses performances financières à court terme.
Pour les trois premiers mois de l'année, le groupe table sur une baisse de ses résultats opérationnels pour le deuxième trimestre consécutif.
Il escompte un bénéfice d'exploitation de 8.400 milliards de won (5,79 milliards d'euros, 7,97 milliards de dollars), en recul de 4,3% par rapport à la même période de 2013.
Samsung prévoit néanmoins un bénéfice en hausse de 1,08% par rapport aux trois derniers mois 2013.
Les producteurs de smartphones haut de gamme, à plusieurs centaines d'euros, souffrent de la saturation des marchés matures, en Amérique du Nord et en Europe, notamment, où le taux d'équipement est très élevé et la concurrence très dense avec l'arrivée de nouveaux acteurs comme le chinois Huawei qui proposent des produits de gamme intermédiaire.
Ils sont aussi handicapés par leur absence -- dans le cas de Samsung -- dans des gammes de prix qui leur permettraient de mettre un pied dans les pays émergents.
Signe de cette double difficulté, le S5 est annoncé à un prix inférieur au celui du S4. Samsung aurait considérablement réduit ses frais de marketing, lesquels avaient pesé sur la rentabilité du S4.
Selon le cabinet IDC, le prix moyen des smartphones tombera en 2017 à 265 dollars (190 euros), contre 337 dollars en 2013 et 387 en 2012.
- Partie serrée devant les tribunaux -
Samsung produit des puces mémoires, des produits d'électroménager, des écrans de télévision..., mais ce sont les téléphones mobiles, et notamment les smartphones, qui ont dopé la croissance ces dernières années. Les appareils mobiles représentent la moitié de ses bénéfices.
Il représente près d'un tiers du marché (31%), devant Apple, qui a, lui, vendu moitié moins d'unités (150 millions soit 15,6% de parts de marché), selon une étude du cabinet Gartner.
Les Sud-Coréens, qui sont 7 sur 10 à posséder au moins un smartphone, avaient eu la primeur du S5 car les opérateurs avaient avancé la date de la mise en vente afin de contourner une sanction des autorités de la concurrence leur interdisant d'enregistrer de nouveaux abonnés pendant quelques semaines à partir de début avril.
Samsung joue par ailleurs une partie serrée contre Apple dans les tribunaux où les deux leaders mondiaux se disputent la paternité de brevets technologiques.
Le dernier procès en date s'est ouvert au début du mois à San José, en Californie.
Les audiences se tiennent dans le même tribunal de la Silicon Valley et devant la même juge, Lucy Koh, que pour deux autres procès très suivis en 2012 et 2013, qui s'étaient soldés par 930 millions de dollars d'amendes pour Samsung. Ce dernier a fait appel.
La facture pourrait être encore plus lourde cette fois, car les modèles concernés (S3 et iPhone 5) sont plus récents et se sont mieux vendus.
Apple réclame plus de 2 milliards de dollars, accusant Samsung d'avoir vendu aux Etats-Unis plus de 37 millions de smartphones et de tablettes violant ses brevets.
Le titre Samsung, peu échangé, perdait 1,09% vendredi vers 07H00 GMT à la Bourse de Séoul, dans un marché en baisse de 0,5%.
bur/gh/gab/jh