Le Fifo s'ouvre sur la Nouvelle-Zélande

PAPEETE, le 29 janvier 2015. Le 12e Fifo s'ouvre samedi à la Maison de la culture. Cette journée, entièrement libre d'accès, met en avant l'après-midi des documentaires présentés lors d'un festival néo-zélandais et le soir une série de courts-métrages de fiction polynésiens et océaniens.

L'une des nouveautés cette année du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) est cette fenêtre sur le Documentary Edge. Ce festival néo-zélandais a accueilli en 2014 les films et représentants du Fifo. Organisé à Auckland et Wellington chaque année depuis 2005, il reçoit un grand nombre de films qui sont primés et reconnus par la critique internationale. Pour le Fifo, quatre films ont été sélectionnés et seront projetés en accès libre de 13 heures à 18h30 ce samedi 31 janvier au grand théâtre de la Maison de la culture.

Deux des films présentés samedi traitent de la Nouvelle-Zélande. Dans Red White, black and blue, sur fond de rugby entre une équipe américaine et kiwie, le réalisateur tente de dissiper certains stéréotypes négatifs et les stigmates associés aux jeunes Afro-Américains

Le documentaire Hip H-Operation explore la vie insolite et les motivations d'un groupe de personnes âgées de Nouvelle-Zélande, qui souhaitent concourir pour les championnats du monde de hip-hop à Las Vegas

Le docu-fiction Erebus, opération Everdue emmène le spectateur dans le passé. Il revient sur un drame qui s'est produit en 1979 : la disparition au-dessus de l'Antarctique d'un jet transportant 257 passagers. Onze policiers sont alors envoyés sur le mont Erebus pour récupérer les victimes de l'accident et comprendre les raisons du crash.

Finding Mercy est un film très personnel qui explique la réalité du Zimbabwe à travers les yeux de la réalisatrice qui a grandi dans ce pays. C'est une histoire déchirante à la recherche de Mercy, son amie d'enfance.

Cette première journée de la 12e édition du Fifo se terminera par la 6e nuit du Court océanien qui met à l'honneur des courts-métrages de fiction. Productions polynésiennes et océaniennes s'y côtoient entre légèreté, revendication, humour et intensité. Les 16 courts-métrages sélectionnés seront présentés au Grand Théâtre ce samedi de 19h à 21h30 en entrée libre également (lire encadré ci-contre). Les courts-métrages proposés sont tous différents. Certains viennent de Nouvelle-Calédonie, d'Australie, de Polynésie ou encore de Nouvelle-Zélande. Certains traitent de thèmes graves. D'autres abordent des sujets loufoques.
Le public pourra voter pour son film préféré en fin de soirée. Ce prix spécial sera décerné lors de la cérémonie de remise des prix.

Henua Enana raconte en 15 minutes la légende de la création de Henua Enana, les îles Marquises. Ce court-métrage débute et termine en vidéo. Ces images ont été tournées aux Marquises, dans la vallée de Taipivai, à Nuku Hiva. Un ancien conte en images aux enfants et aux adultes la légende de la création des îles Marquises. La légende est alors racontée en images de synthèses 3 D.
Ce court-métrage est né d'une initiative de l'Académie marquisienne auprès du studio Guiliguili. Après un an de travail, Guy Wallart, avec son complice canadien Robert Riox, spécialiste des effets spéciaux, a donné naissance à Henua Enana. On doit déjà à Guy Wallart La Légende de Makaiaanui. Cette légende d'origine marquisienne raconte l'histoire d'un combat entre Toaketini, grand-prêtre de Ua Pou, et Akaui, grand-prêtre de Hiva Oa. Un combat dont la seule victime sera Makaiaanui, le cochon géant de Hiva Oa. Aujourd'hui, cet ouvrage avec le DVD est disponible aux Éditions des Mers Australes.

Le court-métrage Touche étoile est un film écrit et réalisé par les élèves de 5e du collège Taunoa de Papeete dans le cadre du projet Cinéma en arts plastiques. Il a été récompensé lors d'une édition précédente du Vini film festival. Certes, ce film n'a pas la maîtrise cinématographique de certains autres courts-métrages qui seront présentés samedi soir, mais la fraîcheur et l'énergie des collégiens est communicative. Le spectateur partage l'enthousiasme qu'ont eu ces collégiens en réalisant cette vidéo, où un élève découvre que la touche étoile de son téléphone portable permet l'arrêt du temps et la téléportation.

Le Fifo, c'est aussi la possibilité pour les festivaliers de s'initier à la réalisation de documentaires. Cinq ateliers sont cette année organisés. Pour participer, il faut absolument s'inscrire au 87 70 70 16 ou par e-mail à [email protected]. Ne tardez pas, il ne reste plus beaucoup de places.

Les cinq ateliers
- Ecriture de scenario avec Sydélia Guirao
- Prise de vue et montage iPad avec Jeff Benhamza
- Tournage Go Pro avec Fabrice Charleux
- Stop Motion avec Luce Pasquini
- Retouches d'images avec Benjamin Vautier