PAPEETE, le 25 août 2015 - Cette année le Cours Bufflier, une école supérieure privée de Papeete, a recruté la moitié de ses étudiants en apprentissage. Une formation professionnalisante qui permet aux jeunes d'avoir un salaire tout en poursuivant leurs études.
La moins connue des écoles polynésiennes proposant des formations supérieures est certainement l'ESCB, l'École Supérieure Cours Bufflier, qui se présente comme "une école technique privée". Le directeur de l'école, Patrick Lopez-Diot, assure que son établissement est la seule école entièrement privée de Polynésie. Surtout, elle se démarque cette année en étant la première dont la moitié des étudiants est en contrat d'apprentissage.
Le Cours Bufflier a été fondé en 1971 avec des cours de dactylographie. Depuis, l'école a bien évolué et se concentre désormais sur les formations post-bac et mise tout sur la professionnalisation de ses étudiants. Ainsi, elle propose des cours en formation continue pour les professionnels et oblige depuis quatre ans ses étudiants en formation initiale à passer la moitié de leurs études en stage en entreprise. "Mon objectif depuis que j'ai repris l'école en 2009 est d'en faire une petite école de commerce" explique le directeur.
32 APPRENTIS SUR 75 ÉTUDIANTS
Le Cours Bufflier propose trois formations diplômantes : un BTS Comptabilité et Gestion, un BTS Assistant Manager et un DEES Management et Gestion (diplôme européen qui donne un niveau licence). Depuis 4 ans, les étudiants doivent donc passer plus de 20 semaines par an en stage. "Le but du jeu est que les élèves qui sortent de formation aient accumulé le maximum d'expérience professionnelle, alors que dans le public un BTS aurait fait entre 8 et 12 semaines de stage pendant ses deux ans de formation" assure Patrick Lopez-Diot.
Et cette année, une convention avec le SEFI va permettre à la moitié des étudiants de passer sous le statut bien plus avantageux d'apprenti. Les trois formations, qui regroupent autour de 75 étudiants, sont concernées par l'apprentissage et 32 entreprises se sont déjà laissées convaincre de tenter l'expérience. D'autres étudiants sont en train de finaliser leurs contrats d'apprentissage.
Dans ce dispositif, c'est le Sefi qui paie leurs frais de scolarité et l'entreprise leur verse un salaire égal à 40% du SMIG. Les étudiants qui n'auront pas pu profiter du dispositif auront autant d'expérience professionnelle, mais sous le statut de stagiaire. En échange de pouvoir changer d'entreprise au cours de leur formation, ils n'auront pas de rémunération assurée et auront les frais de scolarité à leur charge (415 000 Fcfp par an pour les BTS et 542 000 Fcfp pour le DEES, sachant qu'une douzaine d'étudiants reçoit des aides publiques).
La moins connue des écoles polynésiennes proposant des formations supérieures est certainement l'ESCB, l'École Supérieure Cours Bufflier, qui se présente comme "une école technique privée". Le directeur de l'école, Patrick Lopez-Diot, assure que son établissement est la seule école entièrement privée de Polynésie. Surtout, elle se démarque cette année en étant la première dont la moitié des étudiants est en contrat d'apprentissage.
Le Cours Bufflier a été fondé en 1971 avec des cours de dactylographie. Depuis, l'école a bien évolué et se concentre désormais sur les formations post-bac et mise tout sur la professionnalisation de ses étudiants. Ainsi, elle propose des cours en formation continue pour les professionnels et oblige depuis quatre ans ses étudiants en formation initiale à passer la moitié de leurs études en stage en entreprise. "Mon objectif depuis que j'ai repris l'école en 2009 est d'en faire une petite école de commerce" explique le directeur.
32 APPRENTIS SUR 75 ÉTUDIANTS
Le Cours Bufflier propose trois formations diplômantes : un BTS Comptabilité et Gestion, un BTS Assistant Manager et un DEES Management et Gestion (diplôme européen qui donne un niveau licence). Depuis 4 ans, les étudiants doivent donc passer plus de 20 semaines par an en stage. "Le but du jeu est que les élèves qui sortent de formation aient accumulé le maximum d'expérience professionnelle, alors que dans le public un BTS aurait fait entre 8 et 12 semaines de stage pendant ses deux ans de formation" assure Patrick Lopez-Diot.
Et cette année, une convention avec le SEFI va permettre à la moitié des étudiants de passer sous le statut bien plus avantageux d'apprenti. Les trois formations, qui regroupent autour de 75 étudiants, sont concernées par l'apprentissage et 32 entreprises se sont déjà laissées convaincre de tenter l'expérience. D'autres étudiants sont en train de finaliser leurs contrats d'apprentissage.
Dans ce dispositif, c'est le Sefi qui paie leurs frais de scolarité et l'entreprise leur verse un salaire égal à 40% du SMIG. Les étudiants qui n'auront pas pu profiter du dispositif auront autant d'expérience professionnelle, mais sous le statut de stagiaire. En échange de pouvoir changer d'entreprise au cours de leur formation, ils n'auront pas de rémunération assurée et auront les frais de scolarité à leur charge (415 000 Fcfp par an pour les BTS et 542 000 Fcfp pour le DEES, sachant qu'une douzaine d'étudiants reçoit des aides publiques).
Brenda, à la recherche d'une entreprise pour son apprentissage
Pour bénéficier du dispositif d'apprentissage, les étudiants doivent trouver eux-mêmes les entreprises avec lesquelles ils devront signer un contrat. Brenda est justement dans cette démarche, après avoir convaincu le SEFI et l'école de sa motivation :
"Je vais faire le BTS Comptabilité Gestion, dans la première promotion en apprentissage. C'est par le Sefi que j'ai trouvé cette formation. Là j'ai peut-être trouvé mon entreprise, ils veulent le descriptif des matières pour continuer à discuter, c'est ce que je suis venue chercher aujourd'hui. C'est assez difficile de trouver un employeur, j'en ai démarché plusieurs. Comme c'est l'entreprise qui nous rémunère 40% du SMIG, c'est plus difficile que de trouver un stage, mais en échange on y travaille trois jours par semaines, en plus de nos deux jours de cours.
Pour moi c'est un bon système, ça alterne entre les cours et l'expérience professionnelle, et ça fait un revenu pour payer la nourriture, le transport… Pour un étudiant c'est important. J'avais déjà fait quelques années à l'Université, mais ça ne me convenait pas, il n'y a que des cours. Les BTS c'est mieux, il y a des stages, et aujourd'hui tout le monde demande de l'expérience professionnelle."
Pour bénéficier du dispositif d'apprentissage, les étudiants doivent trouver eux-mêmes les entreprises avec lesquelles ils devront signer un contrat. Brenda est justement dans cette démarche, après avoir convaincu le SEFI et l'école de sa motivation :
"Je vais faire le BTS Comptabilité Gestion, dans la première promotion en apprentissage. C'est par le Sefi que j'ai trouvé cette formation. Là j'ai peut-être trouvé mon entreprise, ils veulent le descriptif des matières pour continuer à discuter, c'est ce que je suis venue chercher aujourd'hui. C'est assez difficile de trouver un employeur, j'en ai démarché plusieurs. Comme c'est l'entreprise qui nous rémunère 40% du SMIG, c'est plus difficile que de trouver un stage, mais en échange on y travaille trois jours par semaines, en plus de nos deux jours de cours.
Pour moi c'est un bon système, ça alterne entre les cours et l'expérience professionnelle, et ça fait un revenu pour payer la nourriture, le transport… Pour un étudiant c'est important. J'avais déjà fait quelques années à l'Université, mais ça ne me convenait pas, il n'y a que des cours. Les BTS c'est mieux, il y a des stages, et aujourd'hui tout le monde demande de l'expérience professionnelle."