Tahiti, le 24 octobre 2023 - Suite aux nombreuses manifestations, aux doutes, y compris de certains représentants politiques, concernant la mise en place d’une nouvelle tour des juges sur le spot de Teahupo’o lors des Jeux olympiques 2024, le Comité olympique à Paris a tenu à renvoyer un message rassurant au sortir d’une réunion tenue mardi à Paris.
Le Comité olympique (COJO) assure vouloir “trouver une issue favorable et faire en sorte que chacune des parties prenantes impliquées se sente entendue et respectée, tout en prenant en compte les contraintes de sécurité et de livraison d’un tel événement”. En effet, à la suite de cette réunion, le COJO a tenu à répondre à tous ceux qui manifestent contre la nouvelle tour des juges sur le spot de Teahupo’o et a réaffirmé sa volonté d’être “à l’écoute des associations pour étudier toutes les options possibles pour améliorer le projet actuel, dans le cadre de la réglementation polynésienne en vigueur et du cahier des charges”. L’engagement pris est de faire en sorte que la solution de la tour soit la plus durable et raisonnable possible, tout en minimisant l'impact sur l'environnement à Teahupo'o.
Cependant, l’organisation d’un événement de portée planétaire comme les Jeux olympiques ne se prend pas à la légère. Des contraintes de sécurité sont mises en avant. “L’actuelle tour et ses fondations ne sont pas conformes et ne répondent pas aux normes de sécurité en vigueur”, explique le COJO. “Le bureau de contrôle technique en Polynésie a été dans l’impossibilité de certifier et donc de délivrer un avis favorable pour l’utilisation de la tour et des fondations actuelles.”
Alors que l’ancienne tour était tout à fait à même d’accueillir les quelques juges et les trois journalistes autorisés lors de la précédente édition de la Tahiti Pro il y a quelques mois, elle ne répond pas au cahier des charges pour les JO. “Nous ne pouvons pas composer avec la sécurité des personnels qui travaillent sur la tour (officiels, juges, techniciens et médias), et cet enjeu relatif à la sécurité nous a amenés collectivement, avec le Pays, à travailler sur un projet de nouvelle tour et de nouvelles fondations”, précise le Comité olympique.
Respect de l’écosystème
Pour cette nouvelle tour et ces nouvelles fondations, depuis le départ, l’objectif du COJO a été de limiter au maximum l’impact sur Teahupo’o qui est un site exceptionnel qu’il souhaite préserver, respecter et valoriser à l'occasion des Jeux.
C’est pourquoi la direction de l’environnement (Diren) a été contactée par le maître d’ouvrage (à savoir l’IJSPF), bien en amont du projet. “Le code de l’environnement, compte tenu de la nature de l’ouvrage, a confirmé que les travaux n’étaient pas soumis à une étude d’impact”, précisent les organisateurs.
Malgré cette absence de nécessité, l’IJSPF a mandaté en 2022 un bureau d'études local spécialisé en environnement marin, pour déterminer les mesures à mettre en place pour que les travaux soient réalisés dans les meilleurs conditions de préservation du site. L’étude portait sur la pose d’un câble sous-marin entre la tour et la terre et la réalisation de nouvelles fondations afin de s’assurer que le tracé des réseaux sous-marins et les fondations de la tour soient exécutés dans les meilleures conditions pour la préservation du site.
Selon le Comité olympique, ces études ont permis de définir qu’il était possible de mettre en place un passage permettant la pose du câble sans dommage sur l’environnement. Une zone a aussi été définie afin d’installer une barge pour les travaux, qui ne soit pas ancrée aux coraux.
Lors de la réunion de concertation avec les associations en date du 16 octobre 2023, le gouvernement polynésien a remis en mains propres aux associations la synthèse de la mission environnementale et a proposé à un représentant par association de s’associer au suivi et à la surveillance environnementale des différents chantiers.
Si les derniers verrous et interrogations sont levés, les travaux vont pouvoir se poursuivre, toujours sous la vigilance des associations de défense du site sur place.
Le Comité olympique (COJO) assure vouloir “trouver une issue favorable et faire en sorte que chacune des parties prenantes impliquées se sente entendue et respectée, tout en prenant en compte les contraintes de sécurité et de livraison d’un tel événement”. En effet, à la suite de cette réunion, le COJO a tenu à répondre à tous ceux qui manifestent contre la nouvelle tour des juges sur le spot de Teahupo’o et a réaffirmé sa volonté d’être “à l’écoute des associations pour étudier toutes les options possibles pour améliorer le projet actuel, dans le cadre de la réglementation polynésienne en vigueur et du cahier des charges”. L’engagement pris est de faire en sorte que la solution de la tour soit la plus durable et raisonnable possible, tout en minimisant l'impact sur l'environnement à Teahupo'o.
Cependant, l’organisation d’un événement de portée planétaire comme les Jeux olympiques ne se prend pas à la légère. Des contraintes de sécurité sont mises en avant. “L’actuelle tour et ses fondations ne sont pas conformes et ne répondent pas aux normes de sécurité en vigueur”, explique le COJO. “Le bureau de contrôle technique en Polynésie a été dans l’impossibilité de certifier et donc de délivrer un avis favorable pour l’utilisation de la tour et des fondations actuelles.”
Alors que l’ancienne tour était tout à fait à même d’accueillir les quelques juges et les trois journalistes autorisés lors de la précédente édition de la Tahiti Pro il y a quelques mois, elle ne répond pas au cahier des charges pour les JO. “Nous ne pouvons pas composer avec la sécurité des personnels qui travaillent sur la tour (officiels, juges, techniciens et médias), et cet enjeu relatif à la sécurité nous a amenés collectivement, avec le Pays, à travailler sur un projet de nouvelle tour et de nouvelles fondations”, précise le Comité olympique.
Respect de l’écosystème
Pour cette nouvelle tour et ces nouvelles fondations, depuis le départ, l’objectif du COJO a été de limiter au maximum l’impact sur Teahupo’o qui est un site exceptionnel qu’il souhaite préserver, respecter et valoriser à l'occasion des Jeux.
C’est pourquoi la direction de l’environnement (Diren) a été contactée par le maître d’ouvrage (à savoir l’IJSPF), bien en amont du projet. “Le code de l’environnement, compte tenu de la nature de l’ouvrage, a confirmé que les travaux n’étaient pas soumis à une étude d’impact”, précisent les organisateurs.
Malgré cette absence de nécessité, l’IJSPF a mandaté en 2022 un bureau d'études local spécialisé en environnement marin, pour déterminer les mesures à mettre en place pour que les travaux soient réalisés dans les meilleurs conditions de préservation du site. L’étude portait sur la pose d’un câble sous-marin entre la tour et la terre et la réalisation de nouvelles fondations afin de s’assurer que le tracé des réseaux sous-marins et les fondations de la tour soient exécutés dans les meilleures conditions pour la préservation du site.
Selon le Comité olympique, ces études ont permis de définir qu’il était possible de mettre en place un passage permettant la pose du câble sans dommage sur l’environnement. Une zone a aussi été définie afin d’installer une barge pour les travaux, qui ne soit pas ancrée aux coraux.
Lors de la réunion de concertation avec les associations en date du 16 octobre 2023, le gouvernement polynésien a remis en mains propres aux associations la synthèse de la mission environnementale et a proposé à un représentant par association de s’associer au suivi et à la surveillance environnementale des différents chantiers.
Si les derniers verrous et interrogations sont levés, les travaux vont pouvoir se poursuivre, toujours sous la vigilance des associations de défense du site sur place.
Les questions des associations, les réponses du Comité olympique
Les dimensions du projet de nouvelle tour sont-elles différentes de la tour actuelle ?
“La nouvelle tour des juges est composée du même nombre d’étages que l’ancienne tour. Elle fait approximativement la même hauteur : 13,98 m pour la nouvelle, 13,51 m pour la tour existante, soit 47 cm de différence. En termes de largeur et de profondeur, la nouvelle tour a exactement la même emprise au sol que la précédente, mais est légèrement plus large en hauteur avec des extensions complémentaires sur les côtés d'environ 1,5 m de large, notamment pour les positions caméras. Au total, la nouvelle tour a une superficie d’environ 50 m² de plus que la tour actuelle.”
Les nouvelles fondations et le câble sous-marin de raccordement au réseau électrique vont-ils abimer le corail ?
“Une note environnementale avec diagnostic environnemental de la zone a été réalisée lors des études préalables par un bureau d’études spécialisé dans les environnements marins, permettant une reconnaissance des fonds et la localisation des zones très sensibles à protéger. Le tracé du câble a été étudié de façon à contourner les coraux et ne pas les endommager. La technique employée pour réaliser les fondations est courante dans la réalisation de travaux sous-marins en Polynésie. Cette étude a également permis de définir une zone disponible pour l’installation du chantier (barge) sans coraux.”
Pourquoi ne pas utiliser une alimentation par panneaux photovoltaïques ?
“L’électricité générée par des panneaux photovoltaïques ne serait pas suffisamment fiable et stable (soumise aux conditions climatiques) pour permettre d’assurer une alimentation constante et sécurisée nécessaire pour les compétitions de renommée internationale comme les Jeux.”
Pourquoi installer un câble pour l’évacuations des eaux usées ?
“Les toilettes utilisées sur l’actuelle tour des Juges se déversent directement dans le lagon. C’est pour éviter cette situation que la solution d’un raccordement en eaux usées a été proposée. Cette solution permettrait de traiter les eaux usées à terre plutôt que de les déverser dans le lagon comme c’est le cas aujourd’hui. Cette évacuation serait fixée sur le réseau électrique et fibre optique, suivant le même tracé que le câble principal et n’ayant donc pas d’impact sur l’environnement. Une solution de toilettes sèches est également à l’étude pour donner suite à la demande des associations.”
Pourquoi ne pas utiliser le Wifi pour la transmission des images à la place du câble avec la fibre à l’intérieur ?
“Aujourd’hui, à l’occasion de la Tahiti Pro, un câble de fibre optique est déjà tiré entre la tour et la terre. Paris 2024 ne fait pas du live streaming comme la Tahiti Pro, mais de la diffusion télévisuelle à travers le monde auprès d’une audience de plus de 4 milliards de téléspectateurs. Les besoins de qualité et de fiabilité pour les épreuves des Jeux olympiques nécessitent des solutions plus robustes.”
Pourquoi utiliser de l'aluminium ?
“L'aluminium, contrairement à certaines idées reçues, présente de nombreux avantages. C'est un matériau extrêmement durable et résistant, plus que le bois, notamment face aux intempéries et à l'usure du temps.”
Pourquoi avoir besoin d’installer une climatisation ?
“Seul un local technique de 8 m² prévoyait d’être climatisé de façon à assurer le bon fonctionnement des équipements techniques et technologiques qui nécessitent des températures déterminées. Il n’était pas prévu de climatiser le reste de la tour, mais de la ventiler de façon naturelle. Là aussi, nous restons attentifs aux demandes des associations.”
“La nouvelle tour des juges est composée du même nombre d’étages que l’ancienne tour. Elle fait approximativement la même hauteur : 13,98 m pour la nouvelle, 13,51 m pour la tour existante, soit 47 cm de différence. En termes de largeur et de profondeur, la nouvelle tour a exactement la même emprise au sol que la précédente, mais est légèrement plus large en hauteur avec des extensions complémentaires sur les côtés d'environ 1,5 m de large, notamment pour les positions caméras. Au total, la nouvelle tour a une superficie d’environ 50 m² de plus que la tour actuelle.”
Les nouvelles fondations et le câble sous-marin de raccordement au réseau électrique vont-ils abimer le corail ?
“Une note environnementale avec diagnostic environnemental de la zone a été réalisée lors des études préalables par un bureau d’études spécialisé dans les environnements marins, permettant une reconnaissance des fonds et la localisation des zones très sensibles à protéger. Le tracé du câble a été étudié de façon à contourner les coraux et ne pas les endommager. La technique employée pour réaliser les fondations est courante dans la réalisation de travaux sous-marins en Polynésie. Cette étude a également permis de définir une zone disponible pour l’installation du chantier (barge) sans coraux.”
Pourquoi ne pas utiliser une alimentation par panneaux photovoltaïques ?
“L’électricité générée par des panneaux photovoltaïques ne serait pas suffisamment fiable et stable (soumise aux conditions climatiques) pour permettre d’assurer une alimentation constante et sécurisée nécessaire pour les compétitions de renommée internationale comme les Jeux.”
Pourquoi installer un câble pour l’évacuations des eaux usées ?
“Les toilettes utilisées sur l’actuelle tour des Juges se déversent directement dans le lagon. C’est pour éviter cette situation que la solution d’un raccordement en eaux usées a été proposée. Cette solution permettrait de traiter les eaux usées à terre plutôt que de les déverser dans le lagon comme c’est le cas aujourd’hui. Cette évacuation serait fixée sur le réseau électrique et fibre optique, suivant le même tracé que le câble principal et n’ayant donc pas d’impact sur l’environnement. Une solution de toilettes sèches est également à l’étude pour donner suite à la demande des associations.”
Pourquoi ne pas utiliser le Wifi pour la transmission des images à la place du câble avec la fibre à l’intérieur ?
“Aujourd’hui, à l’occasion de la Tahiti Pro, un câble de fibre optique est déjà tiré entre la tour et la terre. Paris 2024 ne fait pas du live streaming comme la Tahiti Pro, mais de la diffusion télévisuelle à travers le monde auprès d’une audience de plus de 4 milliards de téléspectateurs. Les besoins de qualité et de fiabilité pour les épreuves des Jeux olympiques nécessitent des solutions plus robustes.”
Pourquoi utiliser de l'aluminium ?
“L'aluminium, contrairement à certaines idées reçues, présente de nombreux avantages. C'est un matériau extrêmement durable et résistant, plus que le bois, notamment face aux intempéries et à l'usure du temps.”
Pourquoi avoir besoin d’installer une climatisation ?
“Seul un local technique de 8 m² prévoyait d’être climatisé de façon à assurer le bon fonctionnement des équipements techniques et technologiques qui nécessitent des températures déterminées. Il n’était pas prévu de climatiser le reste de la tour, mais de la ventiler de façon naturelle. Là aussi, nous restons attentifs aux demandes des associations.”