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Le Cesec en formation sur les institutions


Les membres du CESEC se sont réunis ce mercredi matin pour élire les trois conseillers nouvellement désignés au sein des commissions permanentes. Ils ont également suivi une formation sur le fonctionnement des institutions du Pays. Crédit photo SD
Les membres du CESEC se sont réunis ce mercredi matin pour élire les trois conseillers nouvellement désignés au sein des commissions permanentes. Ils ont également suivi une formation sur le fonctionnement des institutions du Pays. Crédit photo SD
Tahiti, le 11 octobre 2023 – Trois membres du Cesec tout juste désignés, dont deux font leurs premiers pas, ont fait leur rentrée ce mercredi matin : Martine Nesa qui représente les pensions de famille, et Tahia Chung Tien pour les parents d'élèves du public (Fapeep). Au programme, une formation de deux heures sur les institutions du Pays et le processus législatif.
 
C'est par une minute de silence “pour la paix dans le monde” que les membres du Cesec ont ouvert cette séance ce mercredi matin à Papeete. Après l'élection de la nouvelle présidente du conseil économique, social, environnemental et culturel, Voltina Dauphin la semaine dernière, ils étaient invités à une séance de formation. Mais d'abord, ils ont pu accueillir trois membres tout juste désignés : Thierry Buttaud, représentant l'hôtellerie. Siégeant déjà lors de la précédente mandature, le lieu lui est familier, mais il fait désormais partie du tout nouveau collège des archipels, avec une nouvelle venue, Martine Nesa qu'il entend bien “épauler”.
 
Premiers pas
 
Elle représente les pensions de familles et fait ses tout premiers pas en tant que conseillère du Cesec en lieu et place de Melinda Bodin qui a longtemps occupé ce siège. Celle-ci a même regretté que ni les autorités du Pays, ni le GIE Tahiti Tourisme n'aient contacté son association (ATAPF) qu'elle estime être la “plus représentative” du tourisme authentique dans les archipels. “Je n'ai aucun problème avec quiconque. Une proposition m'a été faite pour venir représenter le tourisme authentique au Cesec, et je pense faire l'affaire dans le sens où je possède moi-même deux pensions de famille [une à Tiarei et une à Pirae, NDLR], a commenté Martine Nesa qui a “des idées” et des “propositions” pour favoriser le tourisme authentique et qui entend bien surfer sur la dynamique positive dans ce secteur.

Les derniers chiffres du tourisme pour 2022 publiés par de l'ISPF le montrent, avec probablement une année record en 2023. “On ne va pas se plaindre. C'est évident que la période est faste. C'est tant mieux et pourvu que ça dure parce qu'il ne faut pas oublier que derrière, il y a des retombées économiques et des retombées énormes en termes d'emploi”, s'est-il félicité. Le sujet de l'emploi est d'ailleurs au cœur de ses préoccupations pour “pousser les jeunes dans le domaine de l'hôtellerie, que ce soit du service, du management ou de l'encadrement, c'est un besoin crucial à Tahiti et dans les îles”. 
 
Teiki Porlier de retour pour l'enseignement privé
 
Premiers pas également pour la représentante de la Fédération des associations des parents d'élèves de l'enseignement public (Fapeep), Tahia Chung Tien qui, pour l'anecdote, siège pour la première fois aux côtés de sa maman qui n'est autre que la deuxième vice-présidente du Cesec, Patricia Teriiteraahaumea. Son binôme pour l'enseignement privé la rejoindra bientôt puisque sa désignation est “à la signature”. Il s'agit de Teiki Porlier qui retrouvera ainsi rapidement ses marques puisqu'il a déjà siégé au sein de la quatrième institution du Pays quand celle-ci n’était pas encore dotée de son volet “environnemental” et qu'elle s'appelait encore le CESC.

“Nous avons la chance cette année de pouvoir, avec le nouveau gouvernement, conserver un siège pour le public et un siège pour le privé”, s'est réjouie Tahia Chung Tien. Rappelons que la nouvelle composition du Cesec (pour justement introduire ce volet “environnemental” et davantage de parité) prévoyait au départ de supprimer l'un de ces deux sièges. “J'essaie de voir quels sont les projets de loi qui vont passer et qui vont pouvoir nous aider à mener au mieux tous nos projets pour la Fapeep”, a-t-elle ajouté, ravie de faire son entrée dans l’institution.
 
Répondre simplement à des questions compliquées
 
Et d'institutions, il en était justement question ce mercredi matin avec Hervé Lallemant-Moe, docteur en droit public et chercheur à l'université de la Polynésie française. Pendant deux heures, il a dispensé une formation aux conseillers pour présenter les institutions polynésiennes. “Le but n'est pas de devenir des experts absolus mais d'avoir un panorama global”, a-t-il averti d'emblée, ajoutant que “l'objectif est de répondre simplement à des questions qui ne sont jamais simples” dès lors que l'on touche au régime juridique du Pays qui est “très dense, très riche et d'une complexité particulière”

Piqûre de rappel pour la plupart, découverte ou redécouverte pour d'autres, cette formation a permis aux conseillers d'appréhender un peu mieux les rouages des institutions du Pays. Pour les aider, ils ont même été destinataires d'un manuel synthétique du système juridique polynésien avec un petit kit de bienvenue. Ils sont désormais prêts à représenter la société civile au sein de la quatrième institution du Pays pour éclairer le gouvernement et lui apporter un autre regard sur les textes qui seront présentés.
 

Rédigé par Stéphanie Delorme le Mercredi 11 Octobre 2023 à 16:01 | Lu 1534 fois