Tahiti, le 14 janvier 2021 - À l'issue d'une journée de rodage, le CHPF lance dès demain une première campagne de vaccination de son personnel dans les locaux de la maison médicale de garde. Sa dotation de 1 025 doses vise près de 600 personnes sur la base du volontariat, à commencer par la directrice de l'hôpital, Claude Panero.
Le vaccin ? "Une formalité" résume Audrey. Médecin anesthésiste en réanimation au CHPF, la jeune femme attend son tour en salle d'attente. "C'est aussi bien sûr pour éviter de le transmettre à des patients fragiles". Dans les locaux de la maison médicale de garde, sise à l'entrée de l'hôpital, la valse des blouses blanches, vertes ou bleu ciel a commencé pour recevoir le vaccin Comirnaty des laboratoires Pfizer/BioNTech.
L'établissement a lancé sa première campagne de vaccination aujourd'hui en perspective de la phase 1 du dispositif du Pays, dont le lancement officiel démarre lundi 18 janvier. Cependant, les premières doses ont été administrées hier. Un rodage de 24 heures, à commencer par la directrice de l'établissement, Claude Panero, suivie de nombreux responsables et chefs de service de l'hôpital, à l'instar de Philippe Dupire, président de la commission d'établissement ou de Loïc Durand, chef de service des urgences. "Nous sommes détenteurs de 1 025 doses, ce qui nous permettra dans cette première campagne de vacciner près de 600 personnes, indique Claude Panero. La logistique nous permet d'absorber un flux d'une soixantaine de personnes par jour".
Pas de critère de priorisation pour le personnel des établissements sanitaires ainsi que pour les professions libérales de Tahiti et Moorea. Il s'agit pour la directrice de "répondre à une attente de la population : celle de voir l'hôpital conserver une pleine capacité de fonctionnement et de prise en charge des patients Covid et non Covid".
D'où l'importance d'une campagne "la plus large, la plus rapide et la plus efficace possible". Toujours sur la base du volontariat, les agents de l'hôpital peuvent se présenter spontanément, ou réserver un créneau horaire auprès de la médecine du travail pour plus de confort.
Bien entendu, le personnel le plus exposé se montre plus prompt à faire le vaccin. Mais dans l'ensemble, la direction observe "un bel engouement". En témoignent les réservations qui affichent complet pour la journée de vendredi et de lundi. "On l'avait déjà observé lors de la campagne de vaccination contre la grippe" commente Claude Panero.
Le vaccin ? "Une formalité" résume Audrey. Médecin anesthésiste en réanimation au CHPF, la jeune femme attend son tour en salle d'attente. "C'est aussi bien sûr pour éviter de le transmettre à des patients fragiles". Dans les locaux de la maison médicale de garde, sise à l'entrée de l'hôpital, la valse des blouses blanches, vertes ou bleu ciel a commencé pour recevoir le vaccin Comirnaty des laboratoires Pfizer/BioNTech.
L'établissement a lancé sa première campagne de vaccination aujourd'hui en perspective de la phase 1 du dispositif du Pays, dont le lancement officiel démarre lundi 18 janvier. Cependant, les premières doses ont été administrées hier. Un rodage de 24 heures, à commencer par la directrice de l'établissement, Claude Panero, suivie de nombreux responsables et chefs de service de l'hôpital, à l'instar de Philippe Dupire, président de la commission d'établissement ou de Loïc Durand, chef de service des urgences. "Nous sommes détenteurs de 1 025 doses, ce qui nous permettra dans cette première campagne de vacciner près de 600 personnes, indique Claude Panero. La logistique nous permet d'absorber un flux d'une soixantaine de personnes par jour".
Pas de critère de priorisation pour le personnel des établissements sanitaires ainsi que pour les professions libérales de Tahiti et Moorea. Il s'agit pour la directrice de "répondre à une attente de la population : celle de voir l'hôpital conserver une pleine capacité de fonctionnement et de prise en charge des patients Covid et non Covid".
D'où l'importance d'une campagne "la plus large, la plus rapide et la plus efficace possible". Toujours sur la base du volontariat, les agents de l'hôpital peuvent se présenter spontanément, ou réserver un créneau horaire auprès de la médecine du travail pour plus de confort.
Bien entendu, le personnel le plus exposé se montre plus prompt à faire le vaccin. Mais dans l'ensemble, la direction observe "un bel engouement". En témoignent les réservations qui affichent complet pour la journée de vendredi et de lundi. "On l'avait déjà observé lors de la campagne de vaccination contre la grippe" commente Claude Panero.
0,3 millilitre dans l'épaule
Organisé en quatre étapes, le circuit commence à l'accueil par l'enregistrement. La personne se voit remettre une fiche avant la deuxième étape : la consultation médicale qui doit permettre de déceler des contre-indications absolues ou temporaires. Les premières concernent des antécédents de réaction allergique grave ou immédiate. "Elles sont très rares, on est sur un cas pour 138 000 injections, précise Thierry Sicard, médecin du travail. Sinon il y a la grossesse et l'allaitement qui sont des contre-indications temporaires de précaution." Dans cette catégorie, il y a aussi ceux qui ont eu le Covid dans les trois derniers mois, les sujets contacts et ceux qui ont reçu l'injection d'un vaccin dans les trois dernières semaines.
Importante, cette visite permet également de recueillir le consentement oral. C'est aussi l'occasion pour le "vaccinant" de poser toutes les questions qui le taraudent avant de passer entre les mains de Claudine, l'infirmière qui réalise l'acte clinique de la vaccination.
La quantité injectée ? 0,3 millilitre dans le muscle deltoïde, c'est-à-dire le rond de l'épaule. Ce qui permet de réaliser cinq à six injections par flacon. Pour que la vaccination soit complète, elle nécessite deux injections à 21 jours d'intervalle. Délai qui permet d'atteindre 95% d'efficacité pour une immunité qui dure au moins un an selon les données disponibles. "Si on prend l'exemple de la fièvre jaune, on faisait des rappels tous les 10 ans avant de s'apercevoir que finalement une injection suffisait à couvrir toute la vie" donne à titre d'exemple le médecin.
Reste la dernière étape qui consiste à récupérer auprès de la secrétaire une attestation de première injection. "Ce document leur indique ce qui leur a été injecté" précise le médecin du travail, avec un rappel programmé 21 jours plus tard au même endroit et selon les mêmes modalités. Le certificat de vaccination final leur sera alors délivré.
Importante, cette visite permet également de recueillir le consentement oral. C'est aussi l'occasion pour le "vaccinant" de poser toutes les questions qui le taraudent avant de passer entre les mains de Claudine, l'infirmière qui réalise l'acte clinique de la vaccination.
La quantité injectée ? 0,3 millilitre dans le muscle deltoïde, c'est-à-dire le rond de l'épaule. Ce qui permet de réaliser cinq à six injections par flacon. Pour que la vaccination soit complète, elle nécessite deux injections à 21 jours d'intervalle. Délai qui permet d'atteindre 95% d'efficacité pour une immunité qui dure au moins un an selon les données disponibles. "Si on prend l'exemple de la fièvre jaune, on faisait des rappels tous les 10 ans avant de s'apercevoir que finalement une injection suffisait à couvrir toute la vie" donne à titre d'exemple le médecin.
Reste la dernière étape qui consiste à récupérer auprès de la secrétaire une attestation de première injection. "Ce document leur indique ce qui leur a été injecté" précise le médecin du travail, avec un rappel programmé 21 jours plus tard au même endroit et selon les mêmes modalités. Le certificat de vaccination final leur sera alors délivré.
"Pour moi-même et pour éviter de le répandre"
Médecin en réanimation, Éric Bonnieux se dit rassuré. "Il y a un risque de contamination malgré les précautions que nous prenons et j'ai plus de 65 ans. J'ai très envie de me faire vacciner pour moi-même et pour éviter de le répandre. Pas mal d'infirmiers et de médecins l'ont attrapé et certains ont développé des formes graves."
Loïc Durand, chef des urgences, lui fait écho. "J'espère que tout le monde est convaincu à titre personnel et collectif de l'intérêt du vaccin, d'autant qu'il y a un autre aspect qui se présente, celui de pouvoir justifier d'un passeport vaccinal puisque de plus en plus de pays vont désormais l'exiger, c'est inévitable."
À l'échelle du pays, la phase 1 comprend également le personnel de l'hôpital de Nuku Hiva et celui de l'hôpital de Raiatea. Soit près de 7 000 personnes, correspondant à l'arrivée du premier lot de 15 000 doses. Selon le ministre de la Santé, Jacques Raynal, un deuxième arrivage est attendu d'ici quinze jours de l'ordre de 18 000 doses cette fois-ci. L'occasion certainement pour le CHPF, d'engager une deuxième campagne de vaccination pour son personnel.
Loïc Durand, chef des urgences, lui fait écho. "J'espère que tout le monde est convaincu à titre personnel et collectif de l'intérêt du vaccin, d'autant qu'il y a un autre aspect qui se présente, celui de pouvoir justifier d'un passeport vaccinal puisque de plus en plus de pays vont désormais l'exiger, c'est inévitable."
À l'échelle du pays, la phase 1 comprend également le personnel de l'hôpital de Nuku Hiva et celui de l'hôpital de Raiatea. Soit près de 7 000 personnes, correspondant à l'arrivée du premier lot de 15 000 doses. Selon le ministre de la Santé, Jacques Raynal, un deuxième arrivage est attendu d'ici quinze jours de l'ordre de 18 000 doses cette fois-ci. L'occasion certainement pour le CHPF, d'engager une deuxième campagne de vaccination pour son personnel.
Philippe Dupire, pharmacien hospitalier : "Le flacon à - 80 degrés peut être conservé six mois"
"Le vaccin décolle dans de la glace carbonique solide qui lui permet de tenir à -80 degrés pendant au moins 100 heures. Tout est calibré pour que ça prenne l'avion dans les temps. Quand ça arrive ici, soit on garde le conditionnement, soit on transfère le vaccin dans une chambre froide. Techniquement, à l'hôpital, on fait beaucoup de - 80° notamment en biologie, donc on est équipé. Le flacon à ces températures peut être conservé six mois. Au réfrigérateur, il se conserve cinq jours, le temps de se décongeler tranquillement. Hier soir, on a sorti cinq à six flacons qu'on a mis dans le frigo, ça s'est décongelé tranquillement et on a cinq jours pour les utiliser."