Bruxelles, Belgique | AFP | mercredi 29/01/2020 - Le Parlement européen vote mercredi pour ratifier le traité de retrait sur les modalités du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, une journée particulière chargée d'émotion, deux jours avant la sortie des Britanniques.
La cheffe de file des sociaux-démocrates (S&D) dans l'hémicycle, l'Espagnole Iratxe Garcia, n'a pu retenir ses larmes au moment de dire au revoir à ses collègues britanniques.
"C'est une journée triste pour notre parlement", a regretté David Sassoli, président (S&D) de l'institution lors de la petite cérémonie organisée par son parti. "Lors d'une journée comme celle-ci il faut rester encore plus unis", a-t-il souhaité.
La journée avait commencé sur une conférence de presse aux accents triomphants de Nigel Farage, patron du Brexit Party et opposant historique de l'UE pendant deux décennies au sein même de l'hémicycle.
Satisfait d'avoir joué "le vilain de la farce", il a alimenté l'opposition à l'UE à l'aide de clips YouTube et d'interventions théâtrales. Mais il a aussi insisté sur la gravité du Brexit, qu'il a comparé à la rupture d'Henri VIII avec le pape de Rome en 1534.
Le vote historique est prévu vers 18H00 (17H00 GMT) à l'issue d'un débat de deux heures. Le scrutin en lui-même ne durera que quelques minutes et devrait se conclure sans surprise par le feu vert du Parlement, à la majorité simple des voix exprimées.
Le bâtiment bruissait de l'affluence des grands jours. De nombreux médias se sont installés pour raconter l'événement en direct tout au long de la journée.
Sur l'esplanade du Parlement, un couple de touristes a attendu qu'un journaliste ait fini son intervention pour poser devant le drapeau britannique. "Pendant qu'il est encore là. Parce que c'est très triste", a confié le mari.
Le représentant du Royaume-Uni auprès de l'UE, Tim Barrow, a déposé mercredi matin au Conseil européen le document officiel montrant que Londres a rempli toutes ses obligations légales pour sortir de l'UE.
La toute dernière étape sera l'adoption par procédure écrite jeudi du traité par le Conseil (les Etats membres). Après 47 ans d'une relation souvent difficile, le Brexit sera effectif vendredi à 23H00 GMT.
Il y a une semaine, la commission parlementaire chargée du dossier a recommandé un vote en faveur de l'accord, à une très large majorité.
A cette occasion, Guy Verhofstadt, qui a présidé le groupe de contact pendant toutes les négociations sur le traité, a rappelé qu'il ne s'agissait pas de bloquer le divorce. "Le choix est entre un Brexit ordonné et un Brexit dur", a-t-il insisté.
Le vote de mercredi scelle le départ des députés britanniques, sans que l'UE ne sache vraiment comment leur dire au revoir.
Les pro-Brexit ont prévu la plupart de leurs célébrations chez eux.
Le moment est peu glorieux pour le bloc européen: après des années d'élargissement, c'est la première fois qu'un membre s'en va.
La signature du traité de retrait au milieu de la nuit de jeudi à vendredi la semaine passée par les présidents des institutions Ursula von der Leyen et Charles Michel, sans présence des médias, a surpris.
Pas de cérémonie protocolaire non plus pour le retrait des drapeaux britanniques.
"Ce sera fait avec toute la dignité nécessaire", a promis une porte-parole du Parlement, précisant qu'un exemplaire serait conservé au Musée de l'Histoire européenne à Bruxelles.
Une courte cérémonie est prévue à l'issue du vote.
Un chapitre se ferme, mais une nouvelle période de négociations tout aussi difficile s'ouvre: pendant la période de transition jusqu'à fin décembre, au cours de laquelle le Royaume-Uni continuera d'appliquer les règles communautaires, l'UE et Londres vont devoir s'entendre sur leur future relation, en particulier un accord commercial.
Le négociateur de l'UE Michel Barnier a présenté mercredi matin le projet de mandat de négociation à la Commission européenne, qui ne sera rendu public que lundi, une fois le Royaume-Uni devenu un pays tiers.
"Le jour du départ britannique n'est certainement pas un jour de fête mais de tristesse", a commenté le commissaire européen Maros Sefcovic en conférence de presse. "Mais maintenant nous nous tournons vers le prochain chapitre".
"Nous sommes prêts à déployer tous les efforts possibles pour tenir le calendrier exigeant suggéré par nos homologues britanniques", a assuré M. Sefcovic. Il a précisé que les "rounds" de négociations pourraient se tenir toutes les trois semaines.
La cheffe de file des sociaux-démocrates (S&D) dans l'hémicycle, l'Espagnole Iratxe Garcia, n'a pu retenir ses larmes au moment de dire au revoir à ses collègues britanniques.
"C'est une journée triste pour notre parlement", a regretté David Sassoli, président (S&D) de l'institution lors de la petite cérémonie organisée par son parti. "Lors d'une journée comme celle-ci il faut rester encore plus unis", a-t-il souhaité.
La journée avait commencé sur une conférence de presse aux accents triomphants de Nigel Farage, patron du Brexit Party et opposant historique de l'UE pendant deux décennies au sein même de l'hémicycle.
Satisfait d'avoir joué "le vilain de la farce", il a alimenté l'opposition à l'UE à l'aide de clips YouTube et d'interventions théâtrales. Mais il a aussi insisté sur la gravité du Brexit, qu'il a comparé à la rupture d'Henri VIII avec le pape de Rome en 1534.
Le vote historique est prévu vers 18H00 (17H00 GMT) à l'issue d'un débat de deux heures. Le scrutin en lui-même ne durera que quelques minutes et devrait se conclure sans surprise par le feu vert du Parlement, à la majorité simple des voix exprimées.
Le bâtiment bruissait de l'affluence des grands jours. De nombreux médias se sont installés pour raconter l'événement en direct tout au long de la journée.
Sur l'esplanade du Parlement, un couple de touristes a attendu qu'un journaliste ait fini son intervention pour poser devant le drapeau britannique. "Pendant qu'il est encore là. Parce que c'est très triste", a confié le mari.
Le représentant du Royaume-Uni auprès de l'UE, Tim Barrow, a déposé mercredi matin au Conseil européen le document officiel montrant que Londres a rempli toutes ses obligations légales pour sortir de l'UE.
La toute dernière étape sera l'adoption par procédure écrite jeudi du traité par le Conseil (les Etats membres). Après 47 ans d'une relation souvent difficile, le Brexit sera effectif vendredi à 23H00 GMT.
Il y a une semaine, la commission parlementaire chargée du dossier a recommandé un vote en faveur de l'accord, à une très large majorité.
A cette occasion, Guy Verhofstadt, qui a présidé le groupe de contact pendant toutes les négociations sur le traité, a rappelé qu'il ne s'agissait pas de bloquer le divorce. "Le choix est entre un Brexit ordonné et un Brexit dur", a-t-il insisté.
- Comment se dire adieu -
Le vote de mercredi scelle le départ des députés britanniques, sans que l'UE ne sache vraiment comment leur dire au revoir.
Les pro-Brexit ont prévu la plupart de leurs célébrations chez eux.
Le moment est peu glorieux pour le bloc européen: après des années d'élargissement, c'est la première fois qu'un membre s'en va.
La signature du traité de retrait au milieu de la nuit de jeudi à vendredi la semaine passée par les présidents des institutions Ursula von der Leyen et Charles Michel, sans présence des médias, a surpris.
Pas de cérémonie protocolaire non plus pour le retrait des drapeaux britanniques.
"Ce sera fait avec toute la dignité nécessaire", a promis une porte-parole du Parlement, précisant qu'un exemplaire serait conservé au Musée de l'Histoire européenne à Bruxelles.
Une courte cérémonie est prévue à l'issue du vote.
Un chapitre se ferme, mais une nouvelle période de négociations tout aussi difficile s'ouvre: pendant la période de transition jusqu'à fin décembre, au cours de laquelle le Royaume-Uni continuera d'appliquer les règles communautaires, l'UE et Londres vont devoir s'entendre sur leur future relation, en particulier un accord commercial.
Le négociateur de l'UE Michel Barnier a présenté mercredi matin le projet de mandat de négociation à la Commission européenne, qui ne sera rendu public que lundi, une fois le Royaume-Uni devenu un pays tiers.
"Le jour du départ britannique n'est certainement pas un jour de fête mais de tristesse", a commenté le commissaire européen Maros Sefcovic en conférence de presse. "Mais maintenant nous nous tournons vers le prochain chapitre".
"Nous sommes prêts à déployer tous les efforts possibles pour tenir le calendrier exigeant suggéré par nos homologues britanniques", a assuré M. Sefcovic. Il a précisé que les "rounds" de négociations pourraient se tenir toutes les trois semaines.