Paris, France | AFP | mardi 26/09/2017 - L'inactivité physique et la sédentarité liée à "un usage massif" des écrans (smartphones, tablettes, etc.) gagne du terrain dans la population française, selon une étude rendue publique mardi par l'agence sanitaire Santé publique France qui propose de nouveaux outils pour combattre cette évolution néfaste à la santé.
La sédentarité, le temps passé assis ou allongé en dehors des temps de repas et de sommeil, est un facteur de risque pour des maladies comme le diabète, ou des problèmes cardiaques, qui s'ajoute au risque que constitue l'inactivité physique. Or depuis 2006, la durée quotidienne moyenne de temps passé devant les écrans chez les adultes a augmenté de 53% (+44% pour les hommes et + 66% pour les femmes).
Ce temps devant les écrans est passé en moyenne de 3 heures 10 par jour à 5 heures 07, dit à l'AFP le chercheur Benoît Salanave, co-auteur de l'étude nommée Esteban (Etude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition).
La proportion d'adultes passant 3 heures ou plus devant leur écran, en dehors de leur activité professionnelle, a ainsi atteint 80% en 2015. Un constat "alarmant", selon le chercheur.
"Chez les enfants, parmi lesquels l'activité physique n'a guère progressé et même s'est dégradée chez les 6-10 ans, le temps passé devant les écrans augmente quel que soit l'âge", souligne M. Salanave.
Chez les adultes, en 10 ans, on observe une "baisse préoccupante" (- 16 %) de la proportion de femmes physiquement actives et ce de façon plus prononcée chez celles de 40-54 ans (-22%), selon l'étude Esteban 2015. Sur la même période (entre 2006 et 2015), la proportion d'hommes physiquement actifs a augmenté de 10%, essentiellement parmi les 40-54 ans.
Seulement 53% des femmes satisfont aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière d'activité physique, contre 70% des hommes.
Or, l'inactivité physique est le quatrième facteur de risques de maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires, certains cancers...) impliquées dans plus de trois millions de morts évitables, d'après l'OMS, rappelle Santé publique France.
"Plus préoccupant encore", selon l'agence sanitaire, plus d'une femme sur cinq cumule sédentarité élevée et inactivité physique.
Selon l'étude Esteban en 2015, 61% des adultes de 18 à 74 ans ont un niveau activité physique remplissant les recommandations de l'OMS pour limiter les risques de maladies non transmissibles: au moins 150 minutes "d'activité d'endurance d'intensité modérée" par semaine, ou au moins 75 minutes "d'activité d'endurance d'intensité soutenue".
Néanmoins, les taux français restent supérieurs à ceux relevés aux États-Unis (52%) et en Australie (53%).
Une activité d'endurance d'intensité modérée correspond à une marche soutenue (6-7 km/h) sur au moins 1/2 heure, à la natation, au vélo par exemple, explique le chercheur.
Une activité physique modérée accélère la fréquence cardiaque, sans faire ni transpirer, ni respirer trop difficilement tandis qu'elle est intense ou soutenue (jogging, aérobic, les sports collectifs comme le football) quand elle accélère considérablement la fréquence cardiaque, fait transpirer et essouffle temporairement.
"La hausse importante des comportements de sédentarité que nous mesurons dans nos études doit trouver sa réponse dans la mise en place d'actions de prévention et d'information ciblées, scientifiquement évaluées, permettant à chacun d'adopter des solutions adaptées pour maintenir son activité physique", commente le Pr François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.
Pour aider les Français, et plus particulièrement les femmes, à augmenter leur activité physique et à diminuer le temps passer assis, l'agence sanitaire a développé de nouveaux outils sur le site mangerbouger.fr (rubrique "bouger plus").
Ils permettent de s'informer, d'évaluer son niveau d'activité physique et de piocher dans un catalogue des 87 activités physiques de différentes intensité.
L'étude a été réalisée d’avril 2014 à mars 2016, en France métropolitaine sur un échantillon national représentatif de 2.678 adultes et 1.182 enfants de 6 à 17 ans.
Un premier volet de l'étude Esteban avait été publié en juin, portant sur la corpulence des Français. D'autres doivent suivre.
La sédentarité, le temps passé assis ou allongé en dehors des temps de repas et de sommeil, est un facteur de risque pour des maladies comme le diabète, ou des problèmes cardiaques, qui s'ajoute au risque que constitue l'inactivité physique. Or depuis 2006, la durée quotidienne moyenne de temps passé devant les écrans chez les adultes a augmenté de 53% (+44% pour les hommes et + 66% pour les femmes).
Ce temps devant les écrans est passé en moyenne de 3 heures 10 par jour à 5 heures 07, dit à l'AFP le chercheur Benoît Salanave, co-auteur de l'étude nommée Esteban (Etude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition).
La proportion d'adultes passant 3 heures ou plus devant leur écran, en dehors de leur activité professionnelle, a ainsi atteint 80% en 2015. Un constat "alarmant", selon le chercheur.
"Chez les enfants, parmi lesquels l'activité physique n'a guère progressé et même s'est dégradée chez les 6-10 ans, le temps passé devant les écrans augmente quel que soit l'âge", souligne M. Salanave.
- Femmes: "baisse préoccupante" -
Chez les adultes, en 10 ans, on observe une "baisse préoccupante" (- 16 %) de la proportion de femmes physiquement actives et ce de façon plus prononcée chez celles de 40-54 ans (-22%), selon l'étude Esteban 2015. Sur la même période (entre 2006 et 2015), la proportion d'hommes physiquement actifs a augmenté de 10%, essentiellement parmi les 40-54 ans.
Seulement 53% des femmes satisfont aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière d'activité physique, contre 70% des hommes.
Or, l'inactivité physique est le quatrième facteur de risques de maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires, certains cancers...) impliquées dans plus de trois millions de morts évitables, d'après l'OMS, rappelle Santé publique France.
"Plus préoccupant encore", selon l'agence sanitaire, plus d'une femme sur cinq cumule sédentarité élevée et inactivité physique.
Selon l'étude Esteban en 2015, 61% des adultes de 18 à 74 ans ont un niveau activité physique remplissant les recommandations de l'OMS pour limiter les risques de maladies non transmissibles: au moins 150 minutes "d'activité d'endurance d'intensité modérée" par semaine, ou au moins 75 minutes "d'activité d'endurance d'intensité soutenue".
Néanmoins, les taux français restent supérieurs à ceux relevés aux États-Unis (52%) et en Australie (53%).
Une activité d'endurance d'intensité modérée correspond à une marche soutenue (6-7 km/h) sur au moins 1/2 heure, à la natation, au vélo par exemple, explique le chercheur.
- Catalogue en ligne -
Une activité physique modérée accélère la fréquence cardiaque, sans faire ni transpirer, ni respirer trop difficilement tandis qu'elle est intense ou soutenue (jogging, aérobic, les sports collectifs comme le football) quand elle accélère considérablement la fréquence cardiaque, fait transpirer et essouffle temporairement.
"La hausse importante des comportements de sédentarité que nous mesurons dans nos études doit trouver sa réponse dans la mise en place d'actions de prévention et d'information ciblées, scientifiquement évaluées, permettant à chacun d'adopter des solutions adaptées pour maintenir son activité physique", commente le Pr François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.
Pour aider les Français, et plus particulièrement les femmes, à augmenter leur activité physique et à diminuer le temps passer assis, l'agence sanitaire a développé de nouveaux outils sur le site mangerbouger.fr (rubrique "bouger plus").
Ils permettent de s'informer, d'évaluer son niveau d'activité physique et de piocher dans un catalogue des 87 activités physiques de différentes intensité.
L'étude a été réalisée d’avril 2014 à mars 2016, en France métropolitaine sur un échantillon national représentatif de 2.678 adultes et 1.182 enfants de 6 à 17 ans.
Un premier volet de l'étude Esteban avait été publié en juin, portant sur la corpulence des Français. D'autres doivent suivre.