Paris, France | AFP | jeudi 01/09/2016 - L'apparition de la vie sur Terre, un des grands mystères de la science, remonte à bien plus longtemps qu'on ne le pensait, selon des chercheurs qui ont découvert des fossiles laissant penser que le processus s'est enclenché il y a au moins 3,7 milliards d'années.
"Cette découverte constitue une nouvelle référence" dans la recherche des premières traces de vie sur Terre, a déclaré dans un communiqué Martin Julian Van Kranendonk, expert en géologie de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud et coauteur d'une étude parue dans la revue britannique Nature.
Elle avance en effet le curseur de 220 millions d'années par rapport aux plus anciennes traces de vie connues, faisant remonter l'existence d'organismes à une époque où la Terre était encore toute jeune.
Jusqu'à aujourd'hui, la plus veille preuve de vie avait été découverte par des chercheurs australiens et canadiens dans les roches de Strelley Pool Chert, dans la région de Pilbara en Australie. Elle avait environ 3,5 milliards d'années.
Ces nouveaux fossiles, des formations géologiques hautes de 1 à 4 centimètres, ont été trouvés à la surface du sol après la fonte d'une plaque de glace dans le massif d'Isua, dans le sud-ouest du Groenland.
Appelés stromatolites, ils prouvent que la vie était déjà apparue quelque 800 millions d'années après la formation de la Terre, elle-même née il y a environ 4,5 milliards d'années, selon Allen Nutman de l'Université australienne de Wollongong, auteur principal de l'étude.
Ces stromatolites, des roches carbonatées en forme de chou-fleur, se forment lorsque des micro-organismes, comme certains types de bactéries, sont piégés dans les couches de sédiments.
Ces couches s'accumulent au fil des siècles et constituent de la roche, protégeant les fossiles des méfaits du temps.
Idem sur Mars ?
Les structures et la chimie de ces fossiles laissent penser à une activité microbienne et donc "à une origine biologique", signe "d'une émergence rapide de la vie sur Terre", d'après Allen Nutman.
Selon l'étude, cette découverte vient corroborer d'autres preuves génétiques de l'existence d'une certaine forme de vie en ces temps très anciens.
Mais d'autres experts sont plus circonspects.
"Des structures" ressemblant aux stromatolites "peuvent se former sans la présence du moindre organisme vivant", note Abigail Allwood de l'Institut de Technologie de Californie (CalTec) dans un commentaire sur l'étude.
Car ce n'est pas directement la vie que les chercheurs australiens ont retrouvée. Il n'y a aucun résidu organique ou cellulaire dans les fossiles. Ce qu'ils décrivent, ce sont des "constructions" dans les sédiments qui pourraient être l'oeuvre de microbes.
"L'identification des stromatolites est notoirement difficile dans les plus anciennes roches de la Terre", précise Abigail Allwood, estimant que les résultats de cette étude devraient "susciter la controverse".
Mais si cette découverte était confirmée, elle pourrait, selon ses auteurs, aider aussi à la recherche de la vie sur Mars, considérée comme la planète du système solaire la plus propice à l'existence de formes de vie car elle est dotée d’une atmosphère contenant de l’eau sous forme de vapeur et de glace.
"Il y a 3.700 millions d'années, Mars était probablement encore humide, avec même des océans", a expliqué à l'AFP Allen Nutman. "Si la vie s'est développée si rapidement sur la Terre, permettant la formation de choses comme ces stromatolites, il pourrait être plus facile de détecter des signes de vie sur Mars".
"Au lieu d'étudier uniquement la signature chimique de la planète, nous pourrions être en mesure de voir sur les images de Mars des choses comme des stromatolites", a-t-il ajouté.
"Cette découverte constitue une nouvelle référence" dans la recherche des premières traces de vie sur Terre, a déclaré dans un communiqué Martin Julian Van Kranendonk, expert en géologie de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud et coauteur d'une étude parue dans la revue britannique Nature.
Elle avance en effet le curseur de 220 millions d'années par rapport aux plus anciennes traces de vie connues, faisant remonter l'existence d'organismes à une époque où la Terre était encore toute jeune.
Jusqu'à aujourd'hui, la plus veille preuve de vie avait été découverte par des chercheurs australiens et canadiens dans les roches de Strelley Pool Chert, dans la région de Pilbara en Australie. Elle avait environ 3,5 milliards d'années.
Ces nouveaux fossiles, des formations géologiques hautes de 1 à 4 centimètres, ont été trouvés à la surface du sol après la fonte d'une plaque de glace dans le massif d'Isua, dans le sud-ouest du Groenland.
Appelés stromatolites, ils prouvent que la vie était déjà apparue quelque 800 millions d'années après la formation de la Terre, elle-même née il y a environ 4,5 milliards d'années, selon Allen Nutman de l'Université australienne de Wollongong, auteur principal de l'étude.
Ces stromatolites, des roches carbonatées en forme de chou-fleur, se forment lorsque des micro-organismes, comme certains types de bactéries, sont piégés dans les couches de sédiments.
Ces couches s'accumulent au fil des siècles et constituent de la roche, protégeant les fossiles des méfaits du temps.
Idem sur Mars ?
Les structures et la chimie de ces fossiles laissent penser à une activité microbienne et donc "à une origine biologique", signe "d'une émergence rapide de la vie sur Terre", d'après Allen Nutman.
Selon l'étude, cette découverte vient corroborer d'autres preuves génétiques de l'existence d'une certaine forme de vie en ces temps très anciens.
Mais d'autres experts sont plus circonspects.
"Des structures" ressemblant aux stromatolites "peuvent se former sans la présence du moindre organisme vivant", note Abigail Allwood de l'Institut de Technologie de Californie (CalTec) dans un commentaire sur l'étude.
Car ce n'est pas directement la vie que les chercheurs australiens ont retrouvée. Il n'y a aucun résidu organique ou cellulaire dans les fossiles. Ce qu'ils décrivent, ce sont des "constructions" dans les sédiments qui pourraient être l'oeuvre de microbes.
"L'identification des stromatolites est notoirement difficile dans les plus anciennes roches de la Terre", précise Abigail Allwood, estimant que les résultats de cette étude devraient "susciter la controverse".
Mais si cette découverte était confirmée, elle pourrait, selon ses auteurs, aider aussi à la recherche de la vie sur Mars, considérée comme la planète du système solaire la plus propice à l'existence de formes de vie car elle est dotée d’une atmosphère contenant de l’eau sous forme de vapeur et de glace.
"Il y a 3.700 millions d'années, Mars était probablement encore humide, avec même des océans", a expliqué à l'AFP Allen Nutman. "Si la vie s'est développée si rapidement sur la Terre, permettant la formation de choses comme ces stromatolites, il pourrait être plus facile de détecter des signes de vie sur Mars".
"Au lieu d'étudier uniquement la signature chimique de la planète, nous pourrions être en mesure de voir sur les images de Mars des choses comme des stromatolites", a-t-il ajouté.