PAPEETE, le 31 août 2017 - Alors que le cours de la vanille Bourbon a explosé cette saison, la vanille de Tahiti connait une reprise des prix. Si les deux vanilles ne ciblent pas les mêmes marchés et ne partagent pas le même cours, l'évolution de la vanille Malgache avec des prix plus cher et une qualité en baisse continue d'avoir un impact sur la vanille de Tahiti.
C'est la première fois que le cours de la vanille bourbon de Madagascar est plus élevé que celui de la vanille de Tahiti. cette dernière connaît une reprise des prix depuis le début de la saison de coupe 2017, en mars. Une saison qui s'achève ce mois d'août. Le prix de la vanille est en constante hausse. Après avoir démarré à 6000 francs le kilo en mars, le prix de la vanille mûre fini entre 10 000 et 15 000 francs le kilo selon l’île de provenance.
Le kilo de vanille sèche préparée est vendu à un prix moyen de 54 000 francs. Cette année environ 20 tonnes de vanille verte dite mûre ont été produites ce qui représente entre 9 et 10 tonnes de vanille sèche de Tahiti.
La vanille de Tahiti est différente de la vanille Bourbon : "nous sommes sur un marché de bouche, de luxe. Nous avons une vanille qui est différente au niveau de la variété, ainsi qu'au niveau de la qualité aromatique. Ce qui fait sa variété à l'international" explique Carine Vairaaroa, directrice de l'établissement de la vanille de Tahiti. Le marché cible est donc la grande restauration, la pâtisserie de luxe et depuis peu la pharmacopée. La vanille bourbon est, quant à elle, est plus orientée vers l'industrie agroalimentaire et les filières industrielles.
C'est la première fois que le cours de la vanille bourbon de Madagascar est plus élevé que celui de la vanille de Tahiti. cette dernière connaît une reprise des prix depuis le début de la saison de coupe 2017, en mars. Une saison qui s'achève ce mois d'août. Le prix de la vanille est en constante hausse. Après avoir démarré à 6000 francs le kilo en mars, le prix de la vanille mûre fini entre 10 000 et 15 000 francs le kilo selon l’île de provenance.
Le kilo de vanille sèche préparée est vendu à un prix moyen de 54 000 francs. Cette année environ 20 tonnes de vanille verte dite mûre ont été produites ce qui représente entre 9 et 10 tonnes de vanille sèche de Tahiti.
La vanille de Tahiti est différente de la vanille Bourbon : "nous sommes sur un marché de bouche, de luxe. Nous avons une vanille qui est différente au niveau de la variété, ainsi qu'au niveau de la qualité aromatique. Ce qui fait sa variété à l'international" explique Carine Vairaaroa, directrice de l'établissement de la vanille de Tahiti. Le marché cible est donc la grande restauration, la pâtisserie de luxe et depuis peu la pharmacopée. La vanille bourbon est, quant à elle, est plus orientée vers l'industrie agroalimentaire et les filières industrielles.
Mais la vanille de Tahiti est toute petite avec ses 25 tonnes produite en 2016 contre les 1200 tonnes de vanille bourbon produites par Madagascar la même année. En 2017 avec 20 tonnes de vanille mûre, la Polynésie ne représente que 1 % de la production mondiale.
Si les lois du marché sont fixées par le plus grand producteur, Madagascar, qui produit 80% de la vanille disponible sur le marché, elles épargnent relativement la Vanille de Tahiti. En effet, alors que le cours de l'épice bourbon fait les montagnes russes: 40 000 francs le kilo en 2003, 3 000 francs en 2005, 71 500 francs en 2017, celui de la vanille de Tahiti est en constante augmentation : 28 000 francs en 2003, 32 000 en 2004, entre 40 et 49 000 francs les kilos en 2015 et 54 000 francs le kilo en 2017. En Juillet, le prix moyen au kilo est de 57 600 francs contre 24 660 francs en juillet 2016. Il a atteint un pic à 60 000 francs le kilo en avril 2017. En cumul depuis janvier, la Vanille de Tahiti est le principal soutien des exportations locales : sa valeur est multipliée par deux avec un volume en hausse de 45 % par rapport à 2016.
Alors que la surface de production de vanille de Tahiti est de 70 hectares (culture traditionnelle et sous ombrière, confondues), exclusivement concentrée sur les îles de la Société (Raiatea, Taha'a, Huahine, Tahiti et Moorea), le Pays et l'établissement de Tahiti prévoient d'installer 11 hectares d'ombrières d'ici fin 2019. Sans compter le programme pilote mis en place par l'Établissement de la Vanille de Tahiti qui attend l'élargissement du dispositif d'installation de nouvelles surfaces de culture à l'archipel des Tuamotu et des Marquises. Carine Vairaaroa confirme "nous souhaitons installer un programme pilote aux Marquises et au Tuamotu. En fonction des retours du terrain le dispositif sera étendu au mois à ces deux archipels."
Si les lois du marché sont fixées par le plus grand producteur, Madagascar, qui produit 80% de la vanille disponible sur le marché, elles épargnent relativement la Vanille de Tahiti. En effet, alors que le cours de l'épice bourbon fait les montagnes russes: 40 000 francs le kilo en 2003, 3 000 francs en 2005, 71 500 francs en 2017, celui de la vanille de Tahiti est en constante augmentation : 28 000 francs en 2003, 32 000 en 2004, entre 40 et 49 000 francs les kilos en 2015 et 54 000 francs le kilo en 2017. En Juillet, le prix moyen au kilo est de 57 600 francs contre 24 660 francs en juillet 2016. Il a atteint un pic à 60 000 francs le kilo en avril 2017. En cumul depuis janvier, la Vanille de Tahiti est le principal soutien des exportations locales : sa valeur est multipliée par deux avec un volume en hausse de 45 % par rapport à 2016.
Alors que la surface de production de vanille de Tahiti est de 70 hectares (culture traditionnelle et sous ombrière, confondues), exclusivement concentrée sur les îles de la Société (Raiatea, Taha'a, Huahine, Tahiti et Moorea), le Pays et l'établissement de Tahiti prévoient d'installer 11 hectares d'ombrières d'ici fin 2019. Sans compter le programme pilote mis en place par l'Établissement de la Vanille de Tahiti qui attend l'élargissement du dispositif d'installation de nouvelles surfaces de culture à l'archipel des Tuamotu et des Marquises. Carine Vairaaroa confirme "nous souhaitons installer un programme pilote aux Marquises et au Tuamotu. En fonction des retours du terrain le dispositif sera étendu au mois à ces deux archipels."
2017 est une année où la loi de l'offre et de la demande devrait être favorable à la Polynésie. En effet, Madagascar a été touchée de plein fouet par le cyclone Enawo. La production malgache n'a pas pu satisfaire la demande, ce qui a rendu la vanille rare et fait flamber les prix. Le leader de la vanille dans le monde connaît une deuxième problématique, l'insécurité pousse les producteurs malgaches à cueillir les gousses avant maturité et à les mettre sous vide rapidement un mois après étuvage, ce qui provoque la baisse de la qualité.
Cette conjoncture peut être avantageuse pour la Polynésie. La vanille de Tahiti est aujourd'hui moins chère (54 000XPF le kilo) que la vanille Bourbon malgache (71 000XPF le kilo) dont la qualité baisse. Ainsi, les acheteurs ont plus intérêt à se tourner vers la vanille de Tahiti. "Il est encore trop tôt pour que nous sachions si la demande a vraiment augmenté de ce fait, mais nous allons étudier la question dans les semaines et mois qui viennent" assure la directrice de l'établissement de la vanille de Tahiti. Cependant, la Polynésie est, déjà, incapable de satisfaire la demande des marchés internationaux en temps normal. En effet, ce ne sont pas les 9 ou 10 tonnes de vanille de Tahiti préparée qui viendront résorber la demande non satisfaites de la vanille bourbon. Cette hausse de la demande ne peut avoir qu'un effet, la hausse du cours.
Cependant, il faut également garder en tête que de nombreux industriels vont se tourner vers la vanille de synthèse, beaucoup moins chère.
De son côté, le Pays affiche clairement sa volonté et ses objectifs et n'a aucune intention de concurrencer les Malgaches sur leur terrain. "Nous voulons maintenir la qualité de notre vanille voire l'améliorer d'où la démarche de labellisation qui est en cours et qui va nous permettre de bien nous différencier des autres pays producteurs de cette variété de vanille. Nous souhaitons développer l'agriculture biologique afin d'atteindre de nouveaux marchés tels que la pharmacopée et les alicaments. Nous sommes dans une démarche d'Appellation d'Origine Protégée."
Si la vanille de Tahiti obtient la labellisation, cela lui permettra de mieux différencier la vanille de Tahiti du reste des vanilles dans le monde et donc "de maintenir le positionnement sur le marché de bouche que nous avons actuellement." Cela permettra également d'avoir un cours de la vanille complètement indépendant de celui de la vanille bourbon.
Cette conjoncture peut être avantageuse pour la Polynésie. La vanille de Tahiti est aujourd'hui moins chère (54 000XPF le kilo) que la vanille Bourbon malgache (71 000XPF le kilo) dont la qualité baisse. Ainsi, les acheteurs ont plus intérêt à se tourner vers la vanille de Tahiti. "Il est encore trop tôt pour que nous sachions si la demande a vraiment augmenté de ce fait, mais nous allons étudier la question dans les semaines et mois qui viennent" assure la directrice de l'établissement de la vanille de Tahiti. Cependant, la Polynésie est, déjà, incapable de satisfaire la demande des marchés internationaux en temps normal. En effet, ce ne sont pas les 9 ou 10 tonnes de vanille de Tahiti préparée qui viendront résorber la demande non satisfaites de la vanille bourbon. Cette hausse de la demande ne peut avoir qu'un effet, la hausse du cours.
Cependant, il faut également garder en tête que de nombreux industriels vont se tourner vers la vanille de synthèse, beaucoup moins chère.
De son côté, le Pays affiche clairement sa volonté et ses objectifs et n'a aucune intention de concurrencer les Malgaches sur leur terrain. "Nous voulons maintenir la qualité de notre vanille voire l'améliorer d'où la démarche de labellisation qui est en cours et qui va nous permettre de bien nous différencier des autres pays producteurs de cette variété de vanille. Nous souhaitons développer l'agriculture biologique afin d'atteindre de nouveaux marchés tels que la pharmacopée et les alicaments. Nous sommes dans une démarche d'Appellation d'Origine Protégée."
Si la vanille de Tahiti obtient la labellisation, cela lui permettra de mieux différencier la vanille de Tahiti du reste des vanilles dans le monde et donc "de maintenir le positionnement sur le marché de bouche que nous avons actuellement." Cela permettra également d'avoir un cours de la vanille complètement indépendant de celui de la vanille bourbon.