Paris, France | AFP | mardi 14/12/2021 - La vaccination des enfants "à risque", susceptibles de développer des formes graves du Covid-19, s'ouvre mercredi, avant sans doute d'être généralisée sur la base du volontariat à tous les autres dans les jours ou semaines à venir.
Avec le feu vert des autorités sanitaires, le gouvernement a ouvert les injections à partir de ce mercredi aux 360.000 enfants présentant un risque de faire une forme grave de la maladie et à ceux vivant dans l'entourage de personnes immunodéprimées.
Il s'agit d'enfants souffrant de maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, neurologiques, d'obésité, de diabète, d'immunodéficience primitive ou atteints de trisomie 21.
"On va le faire", confie à l'AFP Caroline Boudet, maman de Louise, 7 ans, atteinte de trisomie 21. "D'abord parce qu'on a confiance, ensuite parce que je crains davantage les effets du Covid pour Louise et enfin parce que vacciner les enfants me paraît nécessaire à ce stade de la pandémie".
Mais "pour le moment nous n'avons aucune info sur comment cela va se passer", regrette-t-elle.
Concrètement, il y aura différents lieux de vaccination, a expliqué mardi le ministère de la Santé: des services pédiatriques de centre hospitaliers, plusieurs centres de vaccination dans chaque département et les médecins de ville pourront aussi commander des doses et vacciner les enfants à partir de fin décembre.
Les flacons, qui comporteront dix doses, auront un bouchon orange pour les différencier des doses adultes (au bouchon violet) et éviter toute erreur.
Quelque 1,9 million de doses enfant ont été commandées en décembre, un million supplémentaire seront livrées en janvier.
Cette vaccination des enfants à risque apparaît comme un premier pas avant une généralisation qui se ferait sur la base du volontariat.
Possible depuis son autorisation dans l'Union européenne le 25 novembre, elle est réalisée avec une version trois fois moins dosée du vaccin Pfizer.
Après Israël et les Etats-Unis, plusieurs pays européens ont lancé cette campagne depuis le début du mois de décembre comme la Grèce, la Suisse, l'Espagne ou le Portugal.
"Une nécessité"
Dans un contexte de flambée de l'épidémie en France, avec un taux d'incidence (proportion des nouveaux cas) qui explose chez les 5-11 ans, le gouvernement semble y préparer les esprits depuis plusieurs jours.
Dimanche, le Premier ministre Jean Castex a estimé que la vaccination des jeunes enfants était "une nécessité".
Mais avant toute décision, le gouvernement attend l'avis, imminent, de la Haute autorité de santé (HAS) qu'il a l'habitude de suivre.
Dans un avis publié le 6 décembre, le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, l'un des organismes consultatifs créés pendant la pandémie, a déjà considéré que "les indications de la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans paraissent réunies".
Il a conditionné néanmoins sa mise en place à l'obtention de données "en vie réelle" afin d'assurer "que la balance bénéfice-risque est favorable", ce qui pourrait intervenir après l'obtention des données américaines, "possiblement dès fin décembre".
Preuve que le sujet est sensible, le gouvernement a aussi demandé l'avis du comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui devrait se prononcer jeudi.
"On finira par y aller", prédit un poids-lourd du gouvernement qui n'a "aucun doute" sur le fait que les feux seront bientôt tous au vert, mais reconnaît le caractère "inflammable" du sujet.
Pour ses partisans, la vaccination immédiate des 5-11 ans permettrait de limiter les contaminations venant des enfants.
"Il y a le bénéfice-risque collectif qu'on met souvent en avant", mais il y a aussi "le bénéfice individuel", a souligné mardi sur Public Sénat le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance, Adrien Taquet. "Il y a un certain nombre d'enfants, très petit nombre - fort heureusement - qui développent des formes graves", a-t-il rappelé.
A l'inverse, des sociétés savantes de pédiatrie ont estimé que l'urgence de la vaccination des enfants n'était pas évidente, puisqu'ils "présentent le plus souvent des formes mineures de la maladie".
Début décembre, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que la campagne de vaccination des enfants pourrait commencer en France "aux alentours du 20 décembre pour les centres de vaccination, du 27 décembre pour la médecine de ville et les pharmacies".
Avec le feu vert des autorités sanitaires, le gouvernement a ouvert les injections à partir de ce mercredi aux 360.000 enfants présentant un risque de faire une forme grave de la maladie et à ceux vivant dans l'entourage de personnes immunodéprimées.
Il s'agit d'enfants souffrant de maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, neurologiques, d'obésité, de diabète, d'immunodéficience primitive ou atteints de trisomie 21.
"On va le faire", confie à l'AFP Caroline Boudet, maman de Louise, 7 ans, atteinte de trisomie 21. "D'abord parce qu'on a confiance, ensuite parce que je crains davantage les effets du Covid pour Louise et enfin parce que vacciner les enfants me paraît nécessaire à ce stade de la pandémie".
Mais "pour le moment nous n'avons aucune info sur comment cela va se passer", regrette-t-elle.
Concrètement, il y aura différents lieux de vaccination, a expliqué mardi le ministère de la Santé: des services pédiatriques de centre hospitaliers, plusieurs centres de vaccination dans chaque département et les médecins de ville pourront aussi commander des doses et vacciner les enfants à partir de fin décembre.
Les flacons, qui comporteront dix doses, auront un bouchon orange pour les différencier des doses adultes (au bouchon violet) et éviter toute erreur.
Quelque 1,9 million de doses enfant ont été commandées en décembre, un million supplémentaire seront livrées en janvier.
Cette vaccination des enfants à risque apparaît comme un premier pas avant une généralisation qui se ferait sur la base du volontariat.
Possible depuis son autorisation dans l'Union européenne le 25 novembre, elle est réalisée avec une version trois fois moins dosée du vaccin Pfizer.
Après Israël et les Etats-Unis, plusieurs pays européens ont lancé cette campagne depuis le début du mois de décembre comme la Grèce, la Suisse, l'Espagne ou le Portugal.
"Une nécessité"
Dans un contexte de flambée de l'épidémie en France, avec un taux d'incidence (proportion des nouveaux cas) qui explose chez les 5-11 ans, le gouvernement semble y préparer les esprits depuis plusieurs jours.
Dimanche, le Premier ministre Jean Castex a estimé que la vaccination des jeunes enfants était "une nécessité".
Mais avant toute décision, le gouvernement attend l'avis, imminent, de la Haute autorité de santé (HAS) qu'il a l'habitude de suivre.
Dans un avis publié le 6 décembre, le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, l'un des organismes consultatifs créés pendant la pandémie, a déjà considéré que "les indications de la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans paraissent réunies".
Il a conditionné néanmoins sa mise en place à l'obtention de données "en vie réelle" afin d'assurer "que la balance bénéfice-risque est favorable", ce qui pourrait intervenir après l'obtention des données américaines, "possiblement dès fin décembre".
Preuve que le sujet est sensible, le gouvernement a aussi demandé l'avis du comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui devrait se prononcer jeudi.
"On finira par y aller", prédit un poids-lourd du gouvernement qui n'a "aucun doute" sur le fait que les feux seront bientôt tous au vert, mais reconnaît le caractère "inflammable" du sujet.
Pour ses partisans, la vaccination immédiate des 5-11 ans permettrait de limiter les contaminations venant des enfants.
"Il y a le bénéfice-risque collectif qu'on met souvent en avant", mais il y a aussi "le bénéfice individuel", a souligné mardi sur Public Sénat le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance, Adrien Taquet. "Il y a un certain nombre d'enfants, très petit nombre - fort heureusement - qui développent des formes graves", a-t-il rappelé.
A l'inverse, des sociétés savantes de pédiatrie ont estimé que l'urgence de la vaccination des enfants n'était pas évidente, puisqu'ils "présentent le plus souvent des formes mineures de la maladie".
Début décembre, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué que la campagne de vaccination des enfants pourrait commencer en France "aux alentours du 20 décembre pour les centres de vaccination, du 27 décembre pour la médecine de ville et les pharmacies".