L'ancien Premier ministre PS Manuel Valls a annoncé mardi qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" aux élections législatives de juin, souhaitant s'"inscrire" dans le mouvement du président élu Emmanuel Macron. M. Valls se "trompe" en affirmant qu'il sera à coup sûr candidat du parti, a toutefois assuré Christophe Castaner, porte-parole d'Emmanuel Macron pendant sa campagne.
Paris, France | AFP | mardi 09/05/2017 - Deux jours après l'élection d'Emmanuel Macron, le PS continue de se déchirer dans le sillage de Manuel Valls qui a annoncé mardi briguer l'investiture En Marche! pour les législatives, et une partie de la droite s'interroge, tentée par une entrée au gouvernement.
Pendant qu'Emmanuel Macron continue à répondre aux nombreux messages de félicitations reçus du monde entier selon son entourage, Parti socialiste, Républicains et Front national se réunissent mardi pour définir leurs stratégies, notamment en vue des élections législatives.
A Solférino, siège du PS, c'est avis de tempête: avant même le début du Bureau national à 10H30, Manuel Valls a affirmé qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" en juin.
"Comme j'invite d'ailleurs tous les députés sortants, les progressistes, ceux qui ont appelé à voter Emmanuel Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire, moi je serai candidat de la majorité présidentielle, et souhaite m'inscrire dans ce mouvement qui est le sien, la République en marche", a déclaré l'ancien Premier ministre sur RTL.
"Ce Parti socialiste est mort, il est derrière nous", a insisté M. Valls en appelant à "donner une majorité large et cohérente, sans futurs frondeurs, si vous voyez ce que je veux dire, à Emmanuel Macron pour qu'il puisse gouverner".
Dans ces conditions, "impossible" de conserver sa carte au PS tout en revendiquant l'étiquette En Marche!, a rétorqué le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.
"La clarification a commencé", estime l'eurodéputé Guillaume Balas, membre de l'aile gauche du PS, pour qui "Manuel Valls a décidé de lui-même de quitter le Parti socialiste".
Reste à savoir si M. Valls sera imité, alors que les candidats PS aux législatives doivent se rassembler, sans l'ancien locataire de Matignon, mardi après-midi.
"Non @manuelvalls je ne te suivrai pas cette fois", a tweeté Luc Carvounas, ancien lieutenant du député de l'Essonne.
Du côté d'En Marche!, cette annonce a été accueillie sans effusion. Le mouvement, prochainement rebaptisé La République en marche, doit dévoiler avant jeudi midi le nom des 577 candidats investis pour les législatives et une postulante avait déjà été retenue dans la circonscription de M. Valls, a prévenu mardi le "M. Investitures" du parti présidentiel, Jean-Paul Delevoye.
"Si M. Valls décide de proposer (sa candidature, ndlr), nous aurons à choisir si nous maintenons cette candidate ou pas", a-t-il précisé.
A droite, on craint la contagion.
Le secrétaire général adjoint des Républicains Eric Ciotti a accusé Emmanuel Macron de vouloir "détruire" son parti mais aussi le PS en essayant de faire "des petits débauchages".
"Nous, il ne nous détruira pas. Parce qu'on a une colonne vertébrale, des convictions, des valeurs", a claironné le député des Alpes-Maritimes.
Selon François Baroin, qui conduit la bataille des législatives pour la droite, seule une part "marginale" d'élus des Républicains serait "tentée" de rejoindre En Marche!
"Ceux qui choisissent Macron, ils seront + En Marche!+ mais plus Républicains", a averti le sénateur-maire de Troyes.
En coulisses, les tractations vont bon train entre l'entourage de M. Macron et une frange de la droite. Le nouveau président, désireux d'élargir sa base, souhaite adresser un signe à son électorat en intégrant au gouvernement des personnalités de droite, parmi lesquelles pourraient figurer le juppéiste Edouard Philippe et Bruno Le Maire.
En attendant, Les Républicains vont voter mardi soir en Bureau politique sur leur programme amendé pour les législatives, en revenant sur quelques dispositions du programme présidentiel de François Fillon. Une idée générale: améliorer le pouvoir d'achat des Français, en proposant notamment une baisse d'impôts.
Enfin, le Front national passe mardi la journée en réunions: le matin se tient à Nanterre, le siège du FN, un rendez-vous consacré aux législatives, après lesquelles le FN espère être "la première force d'opposition" selon Florian Philippot sur Sud Radio.
L'après-midi se tiendra un "Conseil stratégique" au QG de campagne parisien, afin d'analyser le score au second tour de Marine Le Pen (33,9%), qui a déçu dans les rangs frontistes.
Pendant qu'Emmanuel Macron continue à répondre aux nombreux messages de félicitations reçus du monde entier selon son entourage, Parti socialiste, Républicains et Front national se réunissent mardi pour définir leurs stratégies, notamment en vue des élections législatives.
A Solférino, siège du PS, c'est avis de tempête: avant même le début du Bureau national à 10H30, Manuel Valls a affirmé qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" en juin.
"Comme j'invite d'ailleurs tous les députés sortants, les progressistes, ceux qui ont appelé à voter Emmanuel Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire, moi je serai candidat de la majorité présidentielle, et souhaite m'inscrire dans ce mouvement qui est le sien, la République en marche", a déclaré l'ancien Premier ministre sur RTL.
"Ce Parti socialiste est mort, il est derrière nous", a insisté M. Valls en appelant à "donner une majorité large et cohérente, sans futurs frondeurs, si vous voyez ce que je veux dire, à Emmanuel Macron pour qu'il puisse gouverner".
Dans ces conditions, "impossible" de conserver sa carte au PS tout en revendiquant l'étiquette En Marche!, a rétorqué le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.
"La clarification a commencé", estime l'eurodéputé Guillaume Balas, membre de l'aile gauche du PS, pour qui "Manuel Valls a décidé de lui-même de quitter le Parti socialiste".
Reste à savoir si M. Valls sera imité, alors que les candidats PS aux législatives doivent se rassembler, sans l'ancien locataire de Matignon, mardi après-midi.
"Non @manuelvalls je ne te suivrai pas cette fois", a tweeté Luc Carvounas, ancien lieutenant du député de l'Essonne.
- Réunions en série au FN -
Du côté d'En Marche!, cette annonce a été accueillie sans effusion. Le mouvement, prochainement rebaptisé La République en marche, doit dévoiler avant jeudi midi le nom des 577 candidats investis pour les législatives et une postulante avait déjà été retenue dans la circonscription de M. Valls, a prévenu mardi le "M. Investitures" du parti présidentiel, Jean-Paul Delevoye.
"Si M. Valls décide de proposer (sa candidature, ndlr), nous aurons à choisir si nous maintenons cette candidate ou pas", a-t-il précisé.
A droite, on craint la contagion.
Le secrétaire général adjoint des Républicains Eric Ciotti a accusé Emmanuel Macron de vouloir "détruire" son parti mais aussi le PS en essayant de faire "des petits débauchages".
"Nous, il ne nous détruira pas. Parce qu'on a une colonne vertébrale, des convictions, des valeurs", a claironné le député des Alpes-Maritimes.
Selon François Baroin, qui conduit la bataille des législatives pour la droite, seule une part "marginale" d'élus des Républicains serait "tentée" de rejoindre En Marche!
"Ceux qui choisissent Macron, ils seront + En Marche!+ mais plus Républicains", a averti le sénateur-maire de Troyes.
En coulisses, les tractations vont bon train entre l'entourage de M. Macron et une frange de la droite. Le nouveau président, désireux d'élargir sa base, souhaite adresser un signe à son électorat en intégrant au gouvernement des personnalités de droite, parmi lesquelles pourraient figurer le juppéiste Edouard Philippe et Bruno Le Maire.
En attendant, Les Républicains vont voter mardi soir en Bureau politique sur leur programme amendé pour les législatives, en revenant sur quelques dispositions du programme présidentiel de François Fillon. Une idée générale: améliorer le pouvoir d'achat des Français, en proposant notamment une baisse d'impôts.
Enfin, le Front national passe mardi la journée en réunions: le matin se tient à Nanterre, le siège du FN, un rendez-vous consacré aux législatives, après lesquelles le FN espère être "la première force d'opposition" selon Florian Philippot sur Sud Radio.
L'après-midi se tiendra un "Conseil stratégique" au QG de campagne parisien, afin d'analyser le score au second tour de Marine Le Pen (33,9%), qui a déçu dans les rangs frontistes.