NEW YORK, 27 septembre 2011 (AFP) - La mystérieuse tablette que le distributeur en ligne Amazon.com pourrait présenter mercredi s'annonce déjà comme une vedette parmi les produits "high-tech" de la fin d'année, alors même que le groupe de Seattle n'en a pas encore révélé l'existence.
Amazon a invité des journalistes mercredi pour un événement dont il a gardé le thème secret, organisé dans un lieu de production vidéo et musicale, dans le quartier Hell's Kitchen de Manhattan.
Faut-il y voir l'indice que c'est bien une tablette qui sera dévoilée à cette occasion? Ce serait sa deuxième incursion dans le secteur du matériel informatique après la liseuse Kindle, son article le plus vendu, pionnier du secteur.
Amazon concurrencerait ainsi l'iPad d'Apple, un immense succès depuis son lancement en avril 2010, alors que tous ceux qui s'y sont essayés jusqu'à présent ont plus ou moins échoué: Samsung, Motorola et Research in Motion ont des parts de marché encore modestes, et Hewlett-Packard a carrément décidé en août d'arrêter les frais avec sa tablette TouchPad quelques semaines à peine après son lancement.
Témoin de la foi que placent les investisseurs dans la capacité d'Amazon à trouver une nouvelle fois le succès, l'action est en hausse de presque 40% sur un an, particulièrement soutenue cet été par des prévisions optimistes à la fois sur le marché des tablettes en général, et sur sa performance sur ce segment en particulier.
Plusieurs analystes tablaient lundi sur un appareil Amazon à 250 dollars, soit moitié moins cher que l'iPad d'entrée de gamme.
"Le fait qu'Amazon soit prêt à vendre du matériel à perte, combiné à la solidité de la marque, du contenu, de l'infrastructure de l'informatique dématérialisée et de ses actifs commerciaux, en font le seul concurrent crédible de l'iPad sur le marché", avait expliqué le mois dernier Sarah Rothman Epps, de Forrester Research.
"Il y a beaucoup de potentiel pour une tablette qui se concentre sur la navigation sur le net, la lecture et la vidéo, qui coûte moins de 300 dollars et qui porte la marque Amazon", selon l'analyste Mark Mahaney, chez Citigroup, tablant déjà sur 10% de part de marché en 2012.
"Les acheteurs de tablettes font plus attention au prix qu'aux fonctionnalités", selon M. Mahaney. "Cela ouvre de nouvelles possibilités pour Amazon pour arriver sur le marché avec un appareil moins cher que le leader, l'iPad, et gagner des parts de marché".
Amazon, qui concurrence déjà Apple dans la distribution de biens numériques, livres, films et vidéos, intensifierait avec cette tablette sa compétition avec le fabricant californien.
Du côté de la vidéo, qu'il propose en "streaming" (sur internet sans téléchargement), le groupe de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis) est déjà en train de bâtir une offre de plus en plus conséquente.
Il a annoncé lundi un accord avec Fox (groupe News Corporation) qui permettra aux abonnés à son service Prime de regarder des films et séries classiques et récents, du "Jour le plus long" à "24h Chrono", s'ajoutant à un catalogue déjà riche de contenus CBS, Universal, Warner Bros etc.
Pour le commentateur spécialisé dans les hautes technologies Carmi Levy, de la même façon que la liseuse Kindle a lancé le marché des livres numériques vendus par Amazon, une tablette sous sa marque soutiendrait son offre multimédia numérique, mais aussi son activité de distributeur en ligne classique.
"Le but d'Amazon n'est pas de vendre beaucoup de tablettes" ou de faire des bénéfices avec cet appareil, a expliqué M. Levy à l'AFP.
Amazon "est prêt à accepter des marges réduites, ou même des pertes à l'unité, si cela lui permet de mettre le maximum de tablettes Amazon entre les mains des consommateurs avant la saison des achats de fin d'année", ajoute-t-il. "Le groupe peut se permettre de positionner sa tablette à perte si ça l'aide à bâtir une présence de distributeur plus efficace et concurrentiel".
cl-chr/sl/sj/pm
Amazon a invité des journalistes mercredi pour un événement dont il a gardé le thème secret, organisé dans un lieu de production vidéo et musicale, dans le quartier Hell's Kitchen de Manhattan.
Faut-il y voir l'indice que c'est bien une tablette qui sera dévoilée à cette occasion? Ce serait sa deuxième incursion dans le secteur du matériel informatique après la liseuse Kindle, son article le plus vendu, pionnier du secteur.
Amazon concurrencerait ainsi l'iPad d'Apple, un immense succès depuis son lancement en avril 2010, alors que tous ceux qui s'y sont essayés jusqu'à présent ont plus ou moins échoué: Samsung, Motorola et Research in Motion ont des parts de marché encore modestes, et Hewlett-Packard a carrément décidé en août d'arrêter les frais avec sa tablette TouchPad quelques semaines à peine après son lancement.
Témoin de la foi que placent les investisseurs dans la capacité d'Amazon à trouver une nouvelle fois le succès, l'action est en hausse de presque 40% sur un an, particulièrement soutenue cet été par des prévisions optimistes à la fois sur le marché des tablettes en général, et sur sa performance sur ce segment en particulier.
Plusieurs analystes tablaient lundi sur un appareil Amazon à 250 dollars, soit moitié moins cher que l'iPad d'entrée de gamme.
"Le fait qu'Amazon soit prêt à vendre du matériel à perte, combiné à la solidité de la marque, du contenu, de l'infrastructure de l'informatique dématérialisée et de ses actifs commerciaux, en font le seul concurrent crédible de l'iPad sur le marché", avait expliqué le mois dernier Sarah Rothman Epps, de Forrester Research.
"Il y a beaucoup de potentiel pour une tablette qui se concentre sur la navigation sur le net, la lecture et la vidéo, qui coûte moins de 300 dollars et qui porte la marque Amazon", selon l'analyste Mark Mahaney, chez Citigroup, tablant déjà sur 10% de part de marché en 2012.
"Les acheteurs de tablettes font plus attention au prix qu'aux fonctionnalités", selon M. Mahaney. "Cela ouvre de nouvelles possibilités pour Amazon pour arriver sur le marché avec un appareil moins cher que le leader, l'iPad, et gagner des parts de marché".
Amazon, qui concurrence déjà Apple dans la distribution de biens numériques, livres, films et vidéos, intensifierait avec cette tablette sa compétition avec le fabricant californien.
Du côté de la vidéo, qu'il propose en "streaming" (sur internet sans téléchargement), le groupe de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest des Etats-Unis) est déjà en train de bâtir une offre de plus en plus conséquente.
Il a annoncé lundi un accord avec Fox (groupe News Corporation) qui permettra aux abonnés à son service Prime de regarder des films et séries classiques et récents, du "Jour le plus long" à "24h Chrono", s'ajoutant à un catalogue déjà riche de contenus CBS, Universal, Warner Bros etc.
Pour le commentateur spécialisé dans les hautes technologies Carmi Levy, de la même façon que la liseuse Kindle a lancé le marché des livres numériques vendus par Amazon, une tablette sous sa marque soutiendrait son offre multimédia numérique, mais aussi son activité de distributeur en ligne classique.
"Le but d'Amazon n'est pas de vendre beaucoup de tablettes" ou de faire des bénéfices avec cet appareil, a expliqué M. Levy à l'AFP.
Amazon "est prêt à accepter des marges réduites, ou même des pertes à l'unité, si cela lui permet de mettre le maximum de tablettes Amazon entre les mains des consommateurs avant la saison des achats de fin d'année", ajoute-t-il. "Le groupe peut se permettre de positionner sa tablette à perte si ça l'aide à bâtir une présence de distributeur plus efficace et concurrentiel".
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