PAPEETE, le 2 septembre 2015. Le tribunal de commerce de Papeete a ouvert, la semaine dernière, une procédure de redressement judiciaire à l'encontre de la société Training $andra Network car ses créanciers n'arrivent plus à être payés. Après des poursuites au pénal, avec une enquête préliminaire ouverte pour escroquerie, les ennuis de T$N se prolongent.
Les déboires judiciaires de T$N se poursuivent désormais au tribunal de commerce. A la demande de créanciers de cette société de marketing de réseau, spécialisée en formations pour "devenir riche", une procédure a été engagée auprès du tribunal de commerce de Papeete. La cessation de paiement de la société Training $andra Network a été constatée à partir du 23 juillet dernier, d'où la décision logique du tribunal de commerce, rendue dans un jugement en date du 24 août, d'engager "une procédure de redressement judiciaire sous le régime simplifié" contre la société. Régime simplifié eu égard au faible nombre de salariés de l'entreprise, des limites de son chiffre d'affaires et de l'absence de bien immobilier à mettre au crédit de l'entreprise pour les dettes qui sont à régler. La procédure de liquidation ne devrait pas prendre plus de six à neuf mois pour être close.
La situation de cessation de paiement na rien d'étonnant au regard des centaines de plaintes déposées au cours des derniers semaines par d'anciens "stagiaires" de T$N. Beaucoup d'entre eux demandent le remboursement des sommes qu'ils ont engagées parce qu'ils ne sont toujours pas devenus riches alors que la formation T$N, qu'ils ont suivie et payée, promettait des résultats probants six mois après leur engagement. Ces plaintes en nombre avaient permis à la police de procéder à la fin du mois de juin dernier à une perquisition des locaux de la société permettant la saisie de matériel informatique et comptable ainsi que 3,5 millions de Fcfp en espèces. Pour la justice, il ne fait pas de doute que l'escroquerie est établie dans la mesure où une formation pour devenir riche avec un retour sur investissement mirifique en quelques mois à peine en relève directement. L'enquête préliminaire pour escroquerie est toujours en cours menée par la DSP et devrait conduire prochainement à l'audition de la créatrice de la société.
DES SOURIRES ET DES ENCOURAGEMENTS
Toute cette agitation policière et judiciaire ne semble pourtant pas avoir de prise directe sur la vitrine de cette société via les réseaux sociaux qu'elle utilise pour faire passer ses messages, ses offres de formation ou ses appels à investisseurs. Quatre jours après avoir été placée en procédure de redressement judiciaire , T$N postait sur sa page Facebook un message vidéo intitulé "les bonnes nouvelles du jour". On y apprend que Sandra a un nouveau partenaire d'affaires –qui n'est pas nommé bien entendu- lequel apporte une "lettre de garantie" et ouvre les portes à un développement international !
Au sujet des remboursements réclamés par ceux qui ont déposé plainte, le message vidéo indique que "suite à la perquisition effectuée dans nos locaux par la DSP, toutes les actions financières ont été bloquées" mais "dès que nous allons tout récupérer nous allons arranger ce dossier pour vos remboursements, soyez patients". Bien entendu, aucune information n'est glissée dans ce message au sujet de la cessation de paiement et de la liquidation judiciaire qui se profile. Le "miracle" du marketing de réseau de T$N pour devenir riche semble en train de se retourner contre sa créatrice. Sans nouveaux stagiaires à embrigader dans son réseau (contre le paiement d'une formation allant de 20 000 à 50 000 Fcfp), Training $andra Network est en cruel manque de trésorerie y compris pour payer ses dettes sociales. Le fait même que la société est désormais en cessation de paiement montre que son chiffre d'affaires est en chute libre et que les formations ne font plus recette. 15 mois après sa création la SARL Training $andra Network semble en train de sombrer.
Avec cette ouverture de redressement judiciaire, les créanciers ont deux mois pour faire leurs déclarations auprès d'un expert comptable désigné par le tribunal comme leurs représentants, mais il leur faudra attendre la fin de la procédure et la vente (aux enchères, de gré à gré ?) des quelques biens de la société avant de pouvoir espérer récupérer leur dû. Or, ce sont les créances salariales et sociales qui seront payées en priorité.
Les déboires judiciaires de T$N se poursuivent désormais au tribunal de commerce. A la demande de créanciers de cette société de marketing de réseau, spécialisée en formations pour "devenir riche", une procédure a été engagée auprès du tribunal de commerce de Papeete. La cessation de paiement de la société Training $andra Network a été constatée à partir du 23 juillet dernier, d'où la décision logique du tribunal de commerce, rendue dans un jugement en date du 24 août, d'engager "une procédure de redressement judiciaire sous le régime simplifié" contre la société. Régime simplifié eu égard au faible nombre de salariés de l'entreprise, des limites de son chiffre d'affaires et de l'absence de bien immobilier à mettre au crédit de l'entreprise pour les dettes qui sont à régler. La procédure de liquidation ne devrait pas prendre plus de six à neuf mois pour être close.
La situation de cessation de paiement na rien d'étonnant au regard des centaines de plaintes déposées au cours des derniers semaines par d'anciens "stagiaires" de T$N. Beaucoup d'entre eux demandent le remboursement des sommes qu'ils ont engagées parce qu'ils ne sont toujours pas devenus riches alors que la formation T$N, qu'ils ont suivie et payée, promettait des résultats probants six mois après leur engagement. Ces plaintes en nombre avaient permis à la police de procéder à la fin du mois de juin dernier à une perquisition des locaux de la société permettant la saisie de matériel informatique et comptable ainsi que 3,5 millions de Fcfp en espèces. Pour la justice, il ne fait pas de doute que l'escroquerie est établie dans la mesure où une formation pour devenir riche avec un retour sur investissement mirifique en quelques mois à peine en relève directement. L'enquête préliminaire pour escroquerie est toujours en cours menée par la DSP et devrait conduire prochainement à l'audition de la créatrice de la société.
DES SOURIRES ET DES ENCOURAGEMENTS
Toute cette agitation policière et judiciaire ne semble pourtant pas avoir de prise directe sur la vitrine de cette société via les réseaux sociaux qu'elle utilise pour faire passer ses messages, ses offres de formation ou ses appels à investisseurs. Quatre jours après avoir été placée en procédure de redressement judiciaire , T$N postait sur sa page Facebook un message vidéo intitulé "les bonnes nouvelles du jour". On y apprend que Sandra a un nouveau partenaire d'affaires –qui n'est pas nommé bien entendu- lequel apporte une "lettre de garantie" et ouvre les portes à un développement international !
Au sujet des remboursements réclamés par ceux qui ont déposé plainte, le message vidéo indique que "suite à la perquisition effectuée dans nos locaux par la DSP, toutes les actions financières ont été bloquées" mais "dès que nous allons tout récupérer nous allons arranger ce dossier pour vos remboursements, soyez patients". Bien entendu, aucune information n'est glissée dans ce message au sujet de la cessation de paiement et de la liquidation judiciaire qui se profile. Le "miracle" du marketing de réseau de T$N pour devenir riche semble en train de se retourner contre sa créatrice. Sans nouveaux stagiaires à embrigader dans son réseau (contre le paiement d'une formation allant de 20 000 à 50 000 Fcfp), Training $andra Network est en cruel manque de trésorerie y compris pour payer ses dettes sociales. Le fait même que la société est désormais en cessation de paiement montre que son chiffre d'affaires est en chute libre et que les formations ne font plus recette. 15 mois après sa création la SARL Training $andra Network semble en train de sombrer.
Avec cette ouverture de redressement judiciaire, les créanciers ont deux mois pour faire leurs déclarations auprès d'un expert comptable désigné par le tribunal comme leurs représentants, mais il leur faudra attendre la fin de la procédure et la vente (aux enchères, de gré à gré ?) des quelques biens de la société avant de pouvoir espérer récupérer leur dû. Or, ce sont les créances salariales et sociales qui seront payées en priorité.