Strasbourg, France | AFP | vendredi 09/11/2018 - La salle de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) de Strasbourg va ouvrir "courant 2019" un dispositif d'hébergement dans ses locaux pour les usagers les plus vulnérables, a annoncé vendredi son comité de pilotage.
"Très souvent, on est confronté à des personnes vivant dans la rue, accompagnées de chiens, qui ne trouvent pas d'espace d'hébergement et de soin adapté", explique Gauthier Waeckerle, codirecteur de l'association Ithaque, qui gère la salle.
Ouvert le 7 novembre 2016, l'établissement compte 467 usagers réguliers, contre 391 en 2017. Entre 50 et 80 personnes y passent chaque jour, selon les chiffres de l'association. Parmi les utilisateurs de la salle, 51,6% vivent dans des conditions d'hébergement précaires (squat, tentes, camions, rue).
En deux ans, huit femmes enceintes se sont présentées dans les locaux de la SCMR. Toutes étaient sans domicile, selon l'association.
"Cet hébergement doit servir d'étape aux usagers les plus vulnérables, notamment pour faire en sorte que leur santé se dégrade moins et qu'ils puissent repartir ensuite vers des logements de droit commun", détaille Alexandre Feltz, adjoint au maire de Strasbourg en charge de la santé.
"On prêtera une attention toute particulière aux femmes qui sont dans une situation de fragilité extrême dans la rue", ajoute Danièle Bader, codirectrice d'Ithaque.
Construit au premier étage de la SCMR, située sur le site de l'hôpital civil de Strasbourg, le dispositif comptera dix lits "dans un premier temps" pour des séjours "d'un à deux mois". À terme, l'association espère ouvrir dix places de plus.
Premier dispositif du genre en France, le local accueillera uniquement des usagers de la SCMR qui, du fait de leur mode vie (consommation de produits, compagnonnage de chiens), sont exclus des établissements existants.
"Accueillir une personne vulnérable, quand c'est lié à la toxicomanie, c'est compliqué dans des établissements où le personnel n'est pas formé", avance Marie-Dominique Dreyssé, adjointe au Maire déléguée aux Solidarités.
Aucune overdose mortelle n'est survenue entre les murs du bâtiment depuis son ouverture et 11 overdoses "sans séquelles" ont nécessité l'intervention des secours.
Parmi les drogues les plus consommées, le plus souvent par injection, figurent la cocaïne (33,3%), le skenan - un puissant antidouleur à base de morphine - (27,4%) et l'héroïne (12,4%).
La première SCMR a ouvert en 1986 en Suisse. Il existe aujourd'hui plus d'une centaine de salles dans le monde, dont deux en France, une à Paris et une à Strasbourg.
Elles ont été rendues possibles par la loi santé adoptée en décembre 2015. L'expérimentation doit durer jusqu'en 2022 et pourrait voir d'autres villes s'intégrer au projet.
"Très souvent, on est confronté à des personnes vivant dans la rue, accompagnées de chiens, qui ne trouvent pas d'espace d'hébergement et de soin adapté", explique Gauthier Waeckerle, codirecteur de l'association Ithaque, qui gère la salle.
Ouvert le 7 novembre 2016, l'établissement compte 467 usagers réguliers, contre 391 en 2017. Entre 50 et 80 personnes y passent chaque jour, selon les chiffres de l'association. Parmi les utilisateurs de la salle, 51,6% vivent dans des conditions d'hébergement précaires (squat, tentes, camions, rue).
En deux ans, huit femmes enceintes se sont présentées dans les locaux de la SCMR. Toutes étaient sans domicile, selon l'association.
"Cet hébergement doit servir d'étape aux usagers les plus vulnérables, notamment pour faire en sorte que leur santé se dégrade moins et qu'ils puissent repartir ensuite vers des logements de droit commun", détaille Alexandre Feltz, adjoint au maire de Strasbourg en charge de la santé.
"On prêtera une attention toute particulière aux femmes qui sont dans une situation de fragilité extrême dans la rue", ajoute Danièle Bader, codirectrice d'Ithaque.
Construit au premier étage de la SCMR, située sur le site de l'hôpital civil de Strasbourg, le dispositif comptera dix lits "dans un premier temps" pour des séjours "d'un à deux mois". À terme, l'association espère ouvrir dix places de plus.
Premier dispositif du genre en France, le local accueillera uniquement des usagers de la SCMR qui, du fait de leur mode vie (consommation de produits, compagnonnage de chiens), sont exclus des établissements existants.
"Accueillir une personne vulnérable, quand c'est lié à la toxicomanie, c'est compliqué dans des établissements où le personnel n'est pas formé", avance Marie-Dominique Dreyssé, adjointe au Maire déléguée aux Solidarités.
Aucune overdose mortelle n'est survenue entre les murs du bâtiment depuis son ouverture et 11 overdoses "sans séquelles" ont nécessité l'intervention des secours.
Parmi les drogues les plus consommées, le plus souvent par injection, figurent la cocaïne (33,3%), le skenan - un puissant antidouleur à base de morphine - (27,4%) et l'héroïne (12,4%).
La première SCMR a ouvert en 1986 en Suisse. Il existe aujourd'hui plus d'une centaine de salles dans le monde, dont deux en France, une à Paris et une à Strasbourg.
Elles ont été rendues possibles par la loi santé adoptée en décembre 2015. L'expérimentation doit durer jusqu'en 2022 et pourrait voir d'autres villes s'intégrer au projet.