Nouméa, France | AFP | samedi 16/12/2016 - Qualifié en 2011 de "bagne post-colonial" par le contrôleur des prisons, le centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie est aujourd'hui dans un état "convenable" après 40 millions d'euros de travaux, selon le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, qui l'a visité samedi.
"Je ne reconnais pas la prison du Camp Est", a-t-il déclaré après une tournée dans les différents quartiers de détention où il s'était déjà rendu en 2013, alors président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale.
"Grâce au travail fait depuis 2012 sur les décisions de Christiane Taubira, l'Etat a investi 40 millions d'euros pour tout repenser dans cet établissement alors même qu'il n'a pas été vidé. C'est vraiment quelque chose de phénoménal", s'est-il réjoui.
Vestige de la colonie pénitentiaire que fût la Nouvelle-Calédonie au XIXe siècle, le Camp Est avait été qualifié en 2011 dans un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, de "bagne post-colonial".
Rats, cafards, entassement de six détenus dans 12 mètres carrés, remontées d'égout, WC à la turque servant aussi de douche, chaleur intenable... des conditions de détention "indignes et dégradantes" constituant des "violations graves des droits fondamentaux" avaient été dénoncées.
Samedi, M. Urvoas a considéré que le Camp Est, en lisière de plage, était désormais "convenable et fonctionnel", mais "pas exemplaire", compte tenu de sa surpopulation avec 505 détenus pour 402 places.
A la maison d'arrêt, quartier le plus suroccupé, quatre détenus se partagent 11 mètres carrés, dotés de trois lits superposés et un matelas posé à même le sol.
L'année 2016 a été marquée par deux suicides et une nuit d'émeutes en janvier au cours de laquelle un gardien, décoré samedi par M. Urvoas, avait été roué de coups.
Lors de sa visite, le ministre a échangé avec le personnel et les prisonniers dont 40% ont entre 21 et 30 ans et sont en très grande majorité d'origine kanake.
Délégué pénitentiaire FO, Claude Cortés a estimé que "suite à la restructuration" l'établissement était effectivement aujourd'hui "convenable", mais il a regretté des travaux faits "dans l'urgence" avec des bâtiments en "métal qui ne conviennent pas au bord de mer".
Il a également déploré le personnel "insuffisant" de 150 agents, malgré les 15 postes créés en novembre et les 13 autres annoncés par M. Urvoas.
Le fait que seules des activités "occupationnelles" mais aucune formation qualifiante ne soit proposée, a également été pointé par le syndicaliste.
"Je ne reconnais pas la prison du Camp Est", a-t-il déclaré après une tournée dans les différents quartiers de détention où il s'était déjà rendu en 2013, alors président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale.
"Grâce au travail fait depuis 2012 sur les décisions de Christiane Taubira, l'Etat a investi 40 millions d'euros pour tout repenser dans cet établissement alors même qu'il n'a pas été vidé. C'est vraiment quelque chose de phénoménal", s'est-il réjoui.
Vestige de la colonie pénitentiaire que fût la Nouvelle-Calédonie au XIXe siècle, le Camp Est avait été qualifié en 2011 dans un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, de "bagne post-colonial".
Rats, cafards, entassement de six détenus dans 12 mètres carrés, remontées d'égout, WC à la turque servant aussi de douche, chaleur intenable... des conditions de détention "indignes et dégradantes" constituant des "violations graves des droits fondamentaux" avaient été dénoncées.
Samedi, M. Urvoas a considéré que le Camp Est, en lisière de plage, était désormais "convenable et fonctionnel", mais "pas exemplaire", compte tenu de sa surpopulation avec 505 détenus pour 402 places.
A la maison d'arrêt, quartier le plus suroccupé, quatre détenus se partagent 11 mètres carrés, dotés de trois lits superposés et un matelas posé à même le sol.
L'année 2016 a été marquée par deux suicides et une nuit d'émeutes en janvier au cours de laquelle un gardien, décoré samedi par M. Urvoas, avait été roué de coups.
Lors de sa visite, le ministre a échangé avec le personnel et les prisonniers dont 40% ont entre 21 et 30 ans et sont en très grande majorité d'origine kanake.
Délégué pénitentiaire FO, Claude Cortés a estimé que "suite à la restructuration" l'établissement était effectivement aujourd'hui "convenable", mais il a regretté des travaux faits "dans l'urgence" avec des bâtiments en "métal qui ne conviennent pas au bord de mer".
Il a également déploré le personnel "insuffisant" de 150 agents, malgré les 15 postes créés en novembre et les 13 autres annoncés par M. Urvoas.
Le fait que seules des activités "occupationnelles" mais aucune formation qualifiante ne soit proposée, a également été pointé par le syndicaliste.