PAPEETE, le lundi 30 mai 2016. 272 800 personnes résident au fenua. En 2015, la population a augmenté de 1 030 personnes, soit + 0,4 % en un an, une croissance plus faible que les années précédentes, indique l'Institut de la statistique de la Polynésie française. L’accroissement de la population est ralenti par une natalité historiquement basse et une hypothèse de déficit migratoire élevé. La fécondité marque très nettement le pas, en baisse continue depuis deux décennies. L'accroissement de la population est beaucoup plus faible qu’au cours des années 90 où la croissance atteignait 1,9 % par an en moyenne.
L'accroissement de la population diminue
Au cours de l'année 2015, 3 888 enfants sont nés de mères résidentes et 1 394 résidents sont décédés.
L’accroissement naturel, c’est-à-dire le solde entre les naissances et les décès, est donc de 2 494 personnes, un chiffre en recul de 10 % par rapport à l’année précédente, indique l'Institut de la statistique de la Polynésie française.
Le déficit migratoire observé entre les recensements de 2007 et 2012 (- 7 700 personnes, soit - 1 550 personnes par an) pèse fortement sur l'évolution du nombre d’habitants de la Polynésie française, alors qu'il était auparavant négligeable (- 250 personnes par an entre 2002 et 2007). Par hypothèse, ce déficit migratoire annuel est prolongé aux années post-recensement de 2013 à 2016. Le recensement de 2017 devra confirmer ou infirmer cette hypothèse de migration servant à estimer la population.
L’accroissement naturel, c’est-à-dire le solde entre les naissances et les décès, est donc de 2 494 personnes, un chiffre en recul de 10 % par rapport à l’année précédente, indique l'Institut de la statistique de la Polynésie française.
Le déficit migratoire observé entre les recensements de 2007 et 2012 (- 7 700 personnes, soit - 1 550 personnes par an) pèse fortement sur l'évolution du nombre d’habitants de la Polynésie française, alors qu'il était auparavant négligeable (- 250 personnes par an entre 2002 et 2007). Par hypothèse, ce déficit migratoire annuel est prolongé aux années post-recensement de 2013 à 2016. Le recensement de 2017 devra confirmer ou infirmer cette hypothèse de migration servant à estimer la population.
29 enfants sont décédés en 2015
En 2015, 1 394 personnes résidentes sont décédées. Ce nombre de décès est le troisième le plus élevé observé en Polynésie depuis 1945, après les années record de 2013 et 2014. En métropole, l’année 2015 est d’ailleurs l’année de plus forte mortalité depuis 1945. Avec 29 décès d’enfants de moins d’un an, la mortalité infantile est au niveau de la moyenne des dix dernières années, mais en proportion des naissances, celle-ci est élevée : 7,5 enfants sont décédés avant leur premier anniversaire pour 1 000 enfants nés vivants. Après avoir fortement diminué jusqu’en 2000, la mortalité infantile se stabilise sur les dernières années à des valeurs deux fois supérieures à celles de la France métropolitaine (qui enregistre 3,5 décès pour 1 000 naissances en 2015).
L’espérance de vie à la naissance atteint 74,1 ans pour les hommes et 78,1 ans pour les femmes, soit une moyenne de 76,3 ans pour les résidents de Polynésie française. Si la durée de vie moyenne a régulièrement augmenté pendant dix ans de quatre mois par an jusqu’en 2011, elle a stagné en 2013 et 2014 du fait d’une mortalité plus importante, et a progressé de six mois en 2015. L'espérance de vie en Polynésie française reste inférieure à l’espérance de vie des hommes et des femmes observée en France métropolitaine, qui a cependant diminué en 2015 du fait d’une forte mortalité (respectivement 79,0 et 85,1 ans en 2015, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques). L’écart qui s’était creusé les deux dernières années entre Polynésie française et métropole s’est réduit en 2015.
L’espérance de vie à la naissance atteint 74,1 ans pour les hommes et 78,1 ans pour les femmes, soit une moyenne de 76,3 ans pour les résidents de Polynésie française. Si la durée de vie moyenne a régulièrement augmenté pendant dix ans de quatre mois par an jusqu’en 2011, elle a stagné en 2013 et 2014 du fait d’une mortalité plus importante, et a progressé de six mois en 2015. L'espérance de vie en Polynésie française reste inférieure à l’espérance de vie des hommes et des femmes observée en France métropolitaine, qui a cependant diminué en 2015 du fait d’une forte mortalité (respectivement 79,0 et 85,1 ans en 2015, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques). L’écart qui s’était creusé les deux dernières années entre Polynésie française et métropole s’est réduit en 2015.
1.84 enfant par femme
En 2015, 3 888 bébés sont nés de mères résidentes en Polynésie française, soit 273 de moins qu’en 2014. Le nombre de naissances, qui était relativement stable entre 2003 et 2010 autour de 4 500 naissances par an, est en baisse constante depuis 2011 et en chute accélérée en 2015. Cette diminution des naissances s'explique par l'émigration de jeunes adultes et surtout par la baisse progressive de la fécondité : l'indicateur conjoncturel de fécondité en 2015 est passé bien en dessous du seuil des deux enfants par femme avec 1,84 enfant par femme en âge de procréer, un chiffre record. La fécondité en Polynésie était équivalente à celle de la métropole les deux dernières années ; elle est devenue bien inférieure en 2015 alors qu’elle était deux fois supérieure il y a deux générations. La crise économique survenue en Polynésie française depuis 2008 vient sans doute renforcer cette tendance à la baisse. L’âge moyen des mères à l’accouchement est de 28 ans en 2015, soit six mois de plus qu’en 2013 et 2014. Il était de 26,0 ans en 1990.
On se marie de plus en plus tard
1 456 mariages ont été célébrés en 2015, moins qu’en 2013 et 2014. Le taux de nuptialité est de 5,3 ‰, il est supérieur à celui de la métropole. Le mariage intervient globalement de plus en plus tard dans la vie des couples. En 2015, les femmes se marient pour la première fois en moyenne à 33,3 ans et les hommes à 36,5 ans, soit un peu plus tard qu’en Polynésie française l’année précédente et qu’en métropole en 2015.