Melbourne, Australie | AFP | mardi 05/06/2017 - Les enquêteurs australiens ont annoncé mardi considérer comme terroriste une prise d'otage à Melbourne qui s'est soldée par la mort de l'agresseur dans une fusillade avec la police, attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique.
Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a condamné une attaque "choquante et lâche".
Yacqub Khayre, 29 ans, un homme d'origine somalienne au lourd passé judiciaire, a été abattu lundi soir à l'issue d'échanges de tirs avec la police.
Il avait pris en otage une escort-girl dans une résidence d'appartements-hôtel de la banlieue de Melbourne. Si l'otage s'en est sortie indemne, l'auteur est soupçonné avoir tué au préalable le réceptionniste de l'établissement, un Australien d'origine chinoise.
D'après la police, il avait tenu des propos "autour d'Al-Qaïda" et appelé une station de radio locale pour déclarer, selon les médias: "Ceci est pour l'EI, ceci est pour Al-Qaïda".
"Nous traitons cela comme un événement terroriste", a déclaré le chef de la police de l'Etat de Victoria, Graham Ashton. La police ignore toutefois s'il s'agit d'une attaque planifiée ou spontanée.
La prise d'otage a été revendiquée par l'EI, via son agence de propagande Amaq: "L'exécutant (...) est un soldat de l'Etat islamique qui a mené à bien cette opération en réponse aux appels à viser les citoyens des pays membres de la coalition" internationale en Syrie, a affirmé Amaq.
Les enquêteurs sont pour l'heure circonspects quant à cette affirmation.
"Nous ne voyons rien pour l'instant qui montre qu'il ait reçu de message de l'étranger, mais il est encore tôt. Nous avons saisi du matériel. Nous allons le passer au peigne fin", a dit le chef de la police.
"Nous ne savons pas si c'est quelque chose qu'il avait réellement planifié ou s'il a juste pris la décision de dérailler de manière impromptue", a ajouté le policier. L'EI "a toujours tendance à se précipiter pour revendiquer à chaque fois qu'il se produit quelque chose".
Les policiers sont intervenus après avoir été avisés qu'une explosion --qui s'est révélée ensuite avoir été un tir-- s'était produite dans cet immeuble de Brighton, quartier balnéaire cossu de Melbourne.
A leur arrivée, ils ont trouvé le corps d'un homme dans l'entrée de l'hôtel.
"Puis (Khayre) est sorti de l'appartement avec un fusil et a commencé à tirer sur les policiers dans l'entrée", a ajouté M. Ashton. "Il a échangé des tirs avec les policiers et a été abattu par les policiers"".
Trois officiers ont été blessés, sans que leurs jours ne soient en danger.
Il est possible, a dit M. Ashton, que l'agresseur voulait attirer des policiers sur les lieux en prenant sa victime en otage -- une prostituée selon la presse. "Nous ne savons toujours pas exactement si c'était le cas" mais les enquêteurs considèrent qu'il agissait seul.
Cet incident illustre la nécessité de rester vigilant, a souligné le Premier ministre.
"Cette attaque terroriste de la part d'un criminel connu, un homme libéré récemment et sous contrôle judiciaire, est un crime choquant et lâche".
"C'est une attaque terroriste qui témoigne de la nécessité pour nous de rester constamment vigilants, toujours prêts à relever le défi, face au terrorisme islamiste".
Khayre, dont les parents sont des réfugiés originaires de Somalie, avait un lourd passé judiciaire.
Il avait été inculpé et acquitté dans un projet avorté d'attaque contre une caserne de Sydney en 2009. Trois de ses co-accusés avaient été reconnus coupables de ce projet de représailles contre les opérations militaires australiennes au Proche-Orient.
Khayre avait été libéré sous contrôle judiciaire fin 2016, après un séjour en prison pour avoir projeté un incendie volontaire.
Les autorités australiennes craignaient de nouvelles attaques jihadistes après les quatre attentats, dont le meurtre d'un employé de la police à Sydney par un adolescent de 15 ans, qui ont visé le pays ces dernières années.
Douze attaques ont été déjouées et 61 personnes inculpées depuis que le niveau d'alerte a été relevé, en septembre 2014.
Une coalition internationale emmenée par Washington et à laquelle appartient l'Australie mène des raids aériens contre l'EI en Irak et Syrie depuis l'été 2014.
Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a condamné une attaque "choquante et lâche".
Yacqub Khayre, 29 ans, un homme d'origine somalienne au lourd passé judiciaire, a été abattu lundi soir à l'issue d'échanges de tirs avec la police.
Il avait pris en otage une escort-girl dans une résidence d'appartements-hôtel de la banlieue de Melbourne. Si l'otage s'en est sortie indemne, l'auteur est soupçonné avoir tué au préalable le réceptionniste de l'établissement, un Australien d'origine chinoise.
D'après la police, il avait tenu des propos "autour d'Al-Qaïda" et appelé une station de radio locale pour déclarer, selon les médias: "Ceci est pour l'EI, ceci est pour Al-Qaïda".
"Nous traitons cela comme un événement terroriste", a déclaré le chef de la police de l'Etat de Victoria, Graham Ashton. La police ignore toutefois s'il s'agit d'une attaque planifiée ou spontanée.
La prise d'otage a été revendiquée par l'EI, via son agence de propagande Amaq: "L'exécutant (...) est un soldat de l'Etat islamique qui a mené à bien cette opération en réponse aux appels à viser les citoyens des pays membres de la coalition" internationale en Syrie, a affirmé Amaq.
- Prudence des enquêteurs-
Les enquêteurs sont pour l'heure circonspects quant à cette affirmation.
"Nous ne voyons rien pour l'instant qui montre qu'il ait reçu de message de l'étranger, mais il est encore tôt. Nous avons saisi du matériel. Nous allons le passer au peigne fin", a dit le chef de la police.
"Nous ne savons pas si c'est quelque chose qu'il avait réellement planifié ou s'il a juste pris la décision de dérailler de manière impromptue", a ajouté le policier. L'EI "a toujours tendance à se précipiter pour revendiquer à chaque fois qu'il se produit quelque chose".
Les policiers sont intervenus après avoir été avisés qu'une explosion --qui s'est révélée ensuite avoir été un tir-- s'était produite dans cet immeuble de Brighton, quartier balnéaire cossu de Melbourne.
A leur arrivée, ils ont trouvé le corps d'un homme dans l'entrée de l'hôtel.
"Puis (Khayre) est sorti de l'appartement avec un fusil et a commencé à tirer sur les policiers dans l'entrée", a ajouté M. Ashton. "Il a échangé des tirs avec les policiers et a été abattu par les policiers"".
Trois officiers ont été blessés, sans que leurs jours ne soient en danger.
Il est possible, a dit M. Ashton, que l'agresseur voulait attirer des policiers sur les lieux en prenant sa victime en otage -- une prostituée selon la presse. "Nous ne savons toujours pas exactement si c'était le cas" mais les enquêteurs considèrent qu'il agissait seul.
- Vigilance -
Cet incident illustre la nécessité de rester vigilant, a souligné le Premier ministre.
"Cette attaque terroriste de la part d'un criminel connu, un homme libéré récemment et sous contrôle judiciaire, est un crime choquant et lâche".
"C'est une attaque terroriste qui témoigne de la nécessité pour nous de rester constamment vigilants, toujours prêts à relever le défi, face au terrorisme islamiste".
Khayre, dont les parents sont des réfugiés originaires de Somalie, avait un lourd passé judiciaire.
Il avait été inculpé et acquitté dans un projet avorté d'attaque contre une caserne de Sydney en 2009. Trois de ses co-accusés avaient été reconnus coupables de ce projet de représailles contre les opérations militaires australiennes au Proche-Orient.
Khayre avait été libéré sous contrôle judiciaire fin 2016, après un séjour en prison pour avoir projeté un incendie volontaire.
Les autorités australiennes craignaient de nouvelles attaques jihadistes après les quatre attentats, dont le meurtre d'un employé de la police à Sydney par un adolescent de 15 ans, qui ont visé le pays ces dernières années.
Douze attaques ont été déjouées et 61 personnes inculpées depuis que le niveau d'alerte a été relevé, en septembre 2014.
Une coalition internationale emmenée par Washington et à laquelle appartient l'Australie mène des raids aériens contre l'EI en Irak et Syrie depuis l'été 2014.