Tahiti le 18 octobre 2020 – Eugène Tetuanui est le président de la nouvelle fédération des associations pour la protection de l'environnement "Faatura te rahu a te Atua". "Je suis prêt à m'investir à 1000%", a-t-il assuré. La fédération entend favoriser le dialogue avec les institutions et surtout être force de propositions.
Eugène Tetuanui a été élu samedi à l'unanimité président de la toute nouvelle fédération des associations pour la protection de l'environnement "Faatura te rahu a te Atua". Se retrouver à la tête de cette dernière n'était pas une surprise pour Eugène Tetuanui : "Ils savent que je suis toujours partant pour tous les problèmes liés à Papeari, surtout quand il s'agit de problèmes liés à l'environnement. Je suis prêt à m'investir à 1000%.". Lors de la réunion fondatrice, qui a duré plus de trois heures, il a été question de la mise en place du bureau mais aussi des statuts de la fédération. Ainsi, "Faatura te rahu a te Atua" ne compte pas se limiter aux problématiques liées à l'environnement mais se pencher sur différentes thématiques telles que le social, l'économie, la dette publique, la culture, les grands travaux ou encore la santé. Elle entend favoriser le dialogue avec les institutions et surtout être une force de propositions sur des projets "susceptibles de troubler ou choquer l'esprit et l'environnement des populations". En somme elle se veut être le porte-parole de la population, résume son président Eugène Tetuanui. Selon ce dernier, d'ici la semaine prochaine, la fédération sera composée d'une trentaine d'associations émanant de toute la Polynésie. "On a senti l'assemblée très investie par les problématiques qui nous attendent. Et surtout, on a élu un bureau avec des personnes dont les compétences ne sont plus à prouver", assure l'intéressé.
Tacle à la Fape
Lors de leur réunion, Eugène Tetuanui a regretté que certaines associations présentes dans les institutions ne représentent finalement qu'elles-mêmes. Il explique que c'est une des raisons pour lesquelles "Faatura te rahu a te Atua" a vu le jour. Il accuse d'ailleurs la Fédération des associations de préservation de l'environnement (Fape) de ne pas s'être déplacée lorsque Paihoro a pris feu en septembre dernier. "Ils ne se sont pas aperçus qu'il y avait un énorme incendie à Paihoro. C'est toutes ces situations qui nous interpellent et qui nous disent qu'il faut véritablement mettre en place une nouvelle fédération". Et s'il assure n'avoir aucun grief contre ces associations ou fédérations, il affirme avoir "des griefs contre la nomination de ces gens-là" qu'il estime "partisane" pour faire plaisir "aux petits copains et grands coquins". Le président de la toute nouvelle fédération se plaît à dire qu'on ne pourra le taxer de faire de la récupération : "toutes les échéances politiques sont passées. On va venir nous taxer de quoi ? De défendre les intérêts des populations ?".
Eugène Tetuanui a été élu samedi à l'unanimité président de la toute nouvelle fédération des associations pour la protection de l'environnement "Faatura te rahu a te Atua". Se retrouver à la tête de cette dernière n'était pas une surprise pour Eugène Tetuanui : "Ils savent que je suis toujours partant pour tous les problèmes liés à Papeari, surtout quand il s'agit de problèmes liés à l'environnement. Je suis prêt à m'investir à 1000%.". Lors de la réunion fondatrice, qui a duré plus de trois heures, il a été question de la mise en place du bureau mais aussi des statuts de la fédération. Ainsi, "Faatura te rahu a te Atua" ne compte pas se limiter aux problématiques liées à l'environnement mais se pencher sur différentes thématiques telles que le social, l'économie, la dette publique, la culture, les grands travaux ou encore la santé. Elle entend favoriser le dialogue avec les institutions et surtout être une force de propositions sur des projets "susceptibles de troubler ou choquer l'esprit et l'environnement des populations". En somme elle se veut être le porte-parole de la population, résume son président Eugène Tetuanui. Selon ce dernier, d'ici la semaine prochaine, la fédération sera composée d'une trentaine d'associations émanant de toute la Polynésie. "On a senti l'assemblée très investie par les problématiques qui nous attendent. Et surtout, on a élu un bureau avec des personnes dont les compétences ne sont plus à prouver", assure l'intéressé.
Tacle à la Fape
Lors de leur réunion, Eugène Tetuanui a regretté que certaines associations présentes dans les institutions ne représentent finalement qu'elles-mêmes. Il explique que c'est une des raisons pour lesquelles "Faatura te rahu a te Atua" a vu le jour. Il accuse d'ailleurs la Fédération des associations de préservation de l'environnement (Fape) de ne pas s'être déplacée lorsque Paihoro a pris feu en septembre dernier. "Ils ne se sont pas aperçus qu'il y avait un énorme incendie à Paihoro. C'est toutes ces situations qui nous interpellent et qui nous disent qu'il faut véritablement mettre en place une nouvelle fédération". Et s'il assure n'avoir aucun grief contre ces associations ou fédérations, il affirme avoir "des griefs contre la nomination de ces gens-là" qu'il estime "partisane" pour faire plaisir "aux petits copains et grands coquins". Le président de la toute nouvelle fédération se plaît à dire qu'on ne pourra le taxer de faire de la récupération : "toutes les échéances politiques sont passées. On va venir nous taxer de quoi ? De défendre les intérêts des populations ?".
Eugène Tetuanui, président de la fédération : "L'importance de Hao"
"Hao est l'île des Tuamotu où il y aura très certainement les plus gros dossiers et plus gros investissements pour les 15 à 20 ans à venir. Ce qui interpelle les habitants de Hao, c'est qu'ils n'ont ni les tenants ni les aboutissants de cette affaire. Et s'agissant de la ferme aquacole, ils ont posé des questions sur un truc très simple. Ne serait-ce que l'alimentation des poissons ? Et personne ne veut communiquer sur la composition des aliments. On sait très bien que si demain il y a pollution, ce sera aussi dû à cette quantité phénoménale qu'on va déverser dans la mer pour alimenter les poissons. Il y a aussi les déjections des poissons (…). La route de la soie est aussi une interrogation pour les habitants de Hao".
Tupuhina Nordman, Fatu Fenua no Makatea : "Intégrer les propriétaires terriens"
"L'union fait la force, de plus nous avons des problématiques et préoccupations différentes. Ces échanges et partages vont renforcer nos compétences. Seuls on ne pèse pas lourd et il nous fallait absolument fédérer d'autres associations et c'est cela que j'imaginais depuis quelques années. Il faut savoir et rappeler que le Pays n'est pas propriétaire des terres. Et aujourd'hui on a le sentiment que le comportement de colonisateur continue au sein des décisions qui sont prises par nos décideurs. Aujourd'hui il faut intégrer les propriétaires terriens dans les grands projets, et donc de fait respecter les droits des fatu fenua, élément fondamental pour que le Pays puisse avancer".
Ralph Taaviri, Vaiarii nui i te mata ara : "Mon premier combat c'est contre l'injustice"
"Mon premier combat c'est contre l'injustice, puis contre l'inégalité, et enfin protéger mes proches. Notre collectif est composé de cinq associations, sportives, propriétaires terriens ou généalogistes. La mise en place de cette fédération va nous apporter un plus, d'abord elle existera au niveau de nos cinq archipels et on sera plus forts aussi. Et ce qui me dérange actuellement c'est l'arrêté pris en conseil des ministres en août dernier. Il n'y a plus d'enquête commodo incommodo pour les grands travaux et je m'oppose fortement à cela".
Rony Domingo, Te ohi rau no Ameri : "on se fera mieux et plus entendre"
"Moi je veux essayer de limiter la casse au niveau des constructions d'immeubles qui se font de plus en plus dans la ville de Papeete. Je me suis aperçu que la fédération défend en fait nos droits en tant que Polynésien qui n'a presque rien à dire au niveau du foncier, environnement, etc…Mon association lutte contre un immeuble de sept étages qui doit se faire dans le fond de la vallée de Sainte Amélie. Et pour également être un exemple pour d'autres associations qui subiraient la même chose pas loin de chez eux. Faire partie d'une fédération permet d'avoir un poids assez lourd et on se fera mieux et plus entendre".