PAPEETE, le 3 novembre 2014 - Après trois semaines de mission à Rapa et Marotiri, les scientifiques et documentaristes du Pristine Seas repartent aujourd'hui. Avant de dire adieu à la Polynésie, ils ont présenté au maire de Rapa, aux représentants des associations et à la population les premières images du futur documentaire d'une heure qui sera diffusé sur la chaîne National Geographic, ainsi que les résultats préliminaires de leurs études scientifiques.
Lionel Watanabe, l'ancien maire de Rapa qui a mis en place le Rahui, a commencé par expliquer les difficultés rencontrées lors de la création de ce système : "Pendant ma mandature j'ai constaté dès de début que les pêcheurs revenaient avec de moins en moins de poissons, de plus en plus petits. Je me suis dis que quelque chose n'allait plus. J'avais connu le Rahui, quand les anciens interdisaient la pêche. Alors on a essayé pour voir si les poissons pouvaient revenir."
Il continue : "Au début c'était très dur, les jeunes tiraient sur n'importe quoi. Ca a été un choc pour la population d'interdire certaines habitudes, et il n'y avait aucun interdit légal. Quand les jeunes y allaient quand même, certains de mes conseillers appliquaient un système très sévère, ils ont même coupé leur électricité ! Mais au bout de quelques mois, on est allé y pêcher et ils ont remarqué des changements. Après deux ans, on a ouvert le Rahui une journée, et on s'est retrouvé avec un énorme stock de poisson sur le quai et là c'était gagné."
Les scientifiques du Pristine Seas ont de leur côté réalisé de nombreuses recherches. Ils ont analysé le rôle des oursins, brouteurs des forêts d'algues, sur la pousse du corail ; les pressions sur les populations de requins et de grands pélagiques ; l'influence du Rahui tel qu'il est organisé sur l'île sur la taille des poissons, leur nombre ou leur diversité ; ils ont aussi été surpris de trouver des coraux d'une grande diversité et vigueur (jusqu'à 100 mètres de fond) aussi loin au sud…
Les équipes de tournage, par contre, ont découvert une initiative rare à Rapa à leur arrivée. Pour Paul Rose, directeur de l'expédition : "Nous sommes venus à cause de l'engagement de la Polynésie de créer de larges aires marines protégées, mais arrivé ici nous avons découvert Rapa, et compris que c'était la dernière pièce du puzzle. Ce "feeling" pour le Rahui se sent dans tous les aspects de notre travail ici."
Lionel Watanabe, l'ancien maire de Rapa qui a mis en place le Rahui, a commencé par expliquer les difficultés rencontrées lors de la création de ce système : "Pendant ma mandature j'ai constaté dès de début que les pêcheurs revenaient avec de moins en moins de poissons, de plus en plus petits. Je me suis dis que quelque chose n'allait plus. J'avais connu le Rahui, quand les anciens interdisaient la pêche. Alors on a essayé pour voir si les poissons pouvaient revenir."
Il continue : "Au début c'était très dur, les jeunes tiraient sur n'importe quoi. Ca a été un choc pour la population d'interdire certaines habitudes, et il n'y avait aucun interdit légal. Quand les jeunes y allaient quand même, certains de mes conseillers appliquaient un système très sévère, ils ont même coupé leur électricité ! Mais au bout de quelques mois, on est allé y pêcher et ils ont remarqué des changements. Après deux ans, on a ouvert le Rahui une journée, et on s'est retrouvé avec un énorme stock de poisson sur le quai et là c'était gagné."
Les scientifiques du Pristine Seas ont de leur côté réalisé de nombreuses recherches. Ils ont analysé le rôle des oursins, brouteurs des forêts d'algues, sur la pousse du corail ; les pressions sur les populations de requins et de grands pélagiques ; l'influence du Rahui tel qu'il est organisé sur l'île sur la taille des poissons, leur nombre ou leur diversité ; ils ont aussi été surpris de trouver des coraux d'une grande diversité et vigueur (jusqu'à 100 mètres de fond) aussi loin au sud…
Les équipes de tournage, par contre, ont découvert une initiative rare à Rapa à leur arrivée. Pour Paul Rose, directeur de l'expédition : "Nous sommes venus à cause de l'engagement de la Polynésie de créer de larges aires marines protégées, mais arrivé ici nous avons découvert Rapa, et compris que c'était la dernière pièce du puzzle. Ce "feeling" pour le Rahui se sent dans tous les aspects de notre travail ici."