Manille, Philippines | AFP | mercredi 02/05/2017 - La ministre philippine de l'Environnement Regina Lopez a perdu mercredi son poste, faute d'être confirmée dans ses fonctions par le Congrès qui a offert une énorme victoire au secteur minier.
Aux Philippines, la nomination de chaque membre du gouvernement doit être validée par le Congrès, dans un processus qui prend parfois des mois.
Regina "Gina" Lopez, elle, n'avait pas attendu sa confirmation pour déclarer la guerre à l'industrie minière qu'elle accuse de corruption et d'atteintes graves à l'environnement.
Elle a suscité maintes fois la "une" de la presse économique, en raison de l'impact sur les cours des matières premières de sa campagne visant à moraliser les pratiques du secteur minier aux Philippines.
Le pays est le premier producteur mondial de nickel et un des grands exportateurs de cuivre.
Depuis 10 mois qu'elle siégeait au gouvernement, elle avait toujours bénéficié du soutien sans faille du président Rodrigo Duterte. Pour autant, la commission parlementaire compétente a refusé mercredi de valider sa nomination.
"Si vous souhaitez être confirmé, ne vous attaquez pas aux grosses entreprises", s'est insurgée Mme Lopez dans une conférence de presse.
"Les parlementaires ont tort de ne pas défendre les droits de chaque Philippin, mais de défendre au contraire les grandes entreprises. Ce n'est pas bien", a-t-elle ajouté.
Dans sa croisade, Mme Lopez avait tenté de fermer 28 des 40 mines philippines et d'annuler des dizaines de contrats.
La semaine dernière, elle avait annoncé une interdiction des mines à ciel ouvert, ce qui aurait sonné le glas d'un des plus grands projets au monde de mine de cuivre, situé dans le sud de l'archipel.
Mais elle a trouvé face à elle une vive résistance du secteur minier qui a mené un lobbying intense auprès de la Commission des nominations du Congrès, en affirmant que la politique de Mme Lopez menaçait 1,2 million de Philippins dépendant directement ou indirectement de l'activité minière.
La Chambre des mines a salué dans un communiqué la décision de la Commission.
"Ce n'est pas la fin, mais plutôt le début d'un nouveau chapitre pour l'industrie minière", a-t-elle dit.
La coalition "Pouce vert", qui rassemble des dizaines d'associations environnementales, a fustigé une décision qui "prouve le contrôle qu'exercent sur le Congrès de puissants secteurs destructeurs comme les mines".
Il est rare que le Congrès retoque les nominations, en particulier quand, comme c'est le cas actuellement, le président a la majorité dans les deux chambres.
Mme Lopez est cependant la seconde ministre balayée par les parlementaires, après Perfecto Yasay, qui avait été nommé aux Affaires étrangères.
Aux Philippines, la nomination de chaque membre du gouvernement doit être validée par le Congrès, dans un processus qui prend parfois des mois.
Regina "Gina" Lopez, elle, n'avait pas attendu sa confirmation pour déclarer la guerre à l'industrie minière qu'elle accuse de corruption et d'atteintes graves à l'environnement.
Elle a suscité maintes fois la "une" de la presse économique, en raison de l'impact sur les cours des matières premières de sa campagne visant à moraliser les pratiques du secteur minier aux Philippines.
Le pays est le premier producteur mondial de nickel et un des grands exportateurs de cuivre.
Depuis 10 mois qu'elle siégeait au gouvernement, elle avait toujours bénéficié du soutien sans faille du président Rodrigo Duterte. Pour autant, la commission parlementaire compétente a refusé mercredi de valider sa nomination.
"Si vous souhaitez être confirmé, ne vous attaquez pas aux grosses entreprises", s'est insurgée Mme Lopez dans une conférence de presse.
"Les parlementaires ont tort de ne pas défendre les droits de chaque Philippin, mais de défendre au contraire les grandes entreprises. Ce n'est pas bien", a-t-elle ajouté.
Dans sa croisade, Mme Lopez avait tenté de fermer 28 des 40 mines philippines et d'annuler des dizaines de contrats.
La semaine dernière, elle avait annoncé une interdiction des mines à ciel ouvert, ce qui aurait sonné le glas d'un des plus grands projets au monde de mine de cuivre, situé dans le sud de l'archipel.
Mais elle a trouvé face à elle une vive résistance du secteur minier qui a mené un lobbying intense auprès de la Commission des nominations du Congrès, en affirmant que la politique de Mme Lopez menaçait 1,2 million de Philippins dépendant directement ou indirectement de l'activité minière.
La Chambre des mines a salué dans un communiqué la décision de la Commission.
"Ce n'est pas la fin, mais plutôt le début d'un nouveau chapitre pour l'industrie minière", a-t-elle dit.
La coalition "Pouce vert", qui rassemble des dizaines d'associations environnementales, a fustigé une décision qui "prouve le contrôle qu'exercent sur le Congrès de puissants secteurs destructeurs comme les mines".
Il est rare que le Congrès retoque les nominations, en particulier quand, comme c'est le cas actuellement, le président a la majorité dans les deux chambres.
Mme Lopez est cependant la seconde ministre balayée par les parlementaires, après Perfecto Yasay, qui avait été nommé aux Affaires étrangères.