WASHINGTON, 15 juin 2013 (AFP) - La préférence des hommes pour des compagnes plus jeunes pourrait être à l'origine de la ménopause, assure une étude publiée par des chercheurs canadiens cette semaine.
"Si les femmes pouvaient se reproduire tout le temps, et s'il n'y avait pas de discrimination à l'encontre des femmes âgées, les femmes pourraient se reproduire comme les hommes pendant toute leur vie", affirme un généticien de l'évolution, Rama Singh, professeur à l'université canadienne de McMaster.
Pour M. Singh, la traditionnelle "théorie de la grand-mère", selon laquelle les femmes plus âgées deviennent infertiles pour participer à la survie de leur famille en aidant à élever la progéniture de leurs enfants, n'a pas de sens.
Au lieu de l'âge qui conduirait à l'infertilité, M. Singh affirme que la baisse du vivier d'hommes disponibles pour les femmes à mesure qu'elles vieillissent --parce que beaucoup d'hommes plus âgés cherchent à se mettre en couple avec des femmes plus jeunes-- a entraîné un défaut de fertilité et provoqué la ménopause.
Son travail, qui s'appuie sur des modèles informatiques, suggère que la préférence des hommes pour des femmes plus jeunes a conduit à une accumulation de mutations génétiques qui a nui à la fertilité et déclenché la ménopause.
Cette étude a été publiée jeudi dans le journal en libre-accès PLOS Computational Biology.
Mais les spécialistes ne sont pas tous convaincus par la théorie de M. Singh, qui fait remarquer que la ménopause semble être un phénomène essentiellement humain.
"Je ne peux pas être d'accord avec (cette) théorie", estime Steven Goldstein, professeur d'obstétrique et de gynécologie à l'école de médecine de l'université de New York, interrogé par l'AFP.
"D'autres primates expérimentent la ménopause, bien que leur espérance de vie après celle-ci soit extrêmement limitée", affirme-t-il. "Ce fut la même chose chez les humains jusqu'aux environs de 1850. En 1850, l'âge moyen de la ménopause est de 46 ans et l'espérance de vie de 50 ans, ce qui se rapproche des estimations pour les chimpanzés et les gorilles".
Pour lui, c'est moins ce comportement des hommes que les progrès de la science, notamment en médecine, qui expliquent que la ménopause soit plus marquée chez les femmes que chez les primates.
"La cessation des capacités reproductives chez les primates est toujours arrivée peu avant la fin de la vie. C'est juste que les progrès de la société moderne font désormais vivre les femmes plus longtemps", estime-t-il.
"Si les femmes pouvaient se reproduire tout le temps, et s'il n'y avait pas de discrimination à l'encontre des femmes âgées, les femmes pourraient se reproduire comme les hommes pendant toute leur vie", affirme un généticien de l'évolution, Rama Singh, professeur à l'université canadienne de McMaster.
Pour M. Singh, la traditionnelle "théorie de la grand-mère", selon laquelle les femmes plus âgées deviennent infertiles pour participer à la survie de leur famille en aidant à élever la progéniture de leurs enfants, n'a pas de sens.
Au lieu de l'âge qui conduirait à l'infertilité, M. Singh affirme que la baisse du vivier d'hommes disponibles pour les femmes à mesure qu'elles vieillissent --parce que beaucoup d'hommes plus âgés cherchent à se mettre en couple avec des femmes plus jeunes-- a entraîné un défaut de fertilité et provoqué la ménopause.
Son travail, qui s'appuie sur des modèles informatiques, suggère que la préférence des hommes pour des femmes plus jeunes a conduit à une accumulation de mutations génétiques qui a nui à la fertilité et déclenché la ménopause.
Cette étude a été publiée jeudi dans le journal en libre-accès PLOS Computational Biology.
Mais les spécialistes ne sont pas tous convaincus par la théorie de M. Singh, qui fait remarquer que la ménopause semble être un phénomène essentiellement humain.
"Je ne peux pas être d'accord avec (cette) théorie", estime Steven Goldstein, professeur d'obstétrique et de gynécologie à l'école de médecine de l'université de New York, interrogé par l'AFP.
"D'autres primates expérimentent la ménopause, bien que leur espérance de vie après celle-ci soit extrêmement limitée", affirme-t-il. "Ce fut la même chose chez les humains jusqu'aux environs de 1850. En 1850, l'âge moyen de la ménopause est de 46 ans et l'espérance de vie de 50 ans, ce qui se rapproche des estimations pour les chimpanzés et les gorilles".
Pour lui, c'est moins ce comportement des hommes que les progrès de la science, notamment en médecine, qui expliquent que la ménopause soit plus marquée chez les femmes que chez les primates.
"La cessation des capacités reproductives chez les primates est toujours arrivée peu avant la fin de la vie. C'est juste que les progrès de la société moderne font désormais vivre les femmes plus longtemps", estime-t-il.