Tokyo, Japon | AFP | mercredi 18/09/2024 - Un porte-avions et deux navires de guerre chinois ont navigué entre deux îles nippones, près de Taïwan, dernière provocation territoriale de la Chine jugée "totalement inacceptable" mercredi par Tokyo.
"Après la récente violation de l'espace aérien par des avions militaires chinois et des mouvements de navires de guerre chinois et d'autres navires autour du Japon, cet incident est totalement inacceptable dans une perspective sécuritaire pour le Japon et la région", a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Hiroshi Moriya.
"Nous avons exprimé nos graves préoccupations à la Chine par le biais des canaux diplomatiques", a précisé le porte-parole.
Pékin a rapidement répondu en indiquant ne rien voir de répréhensible dans cet incident.
"Je veux souligner et pointer le fait que ces activités de la Chine sont conformes au droit chinois et au droit international", a indiqué Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à une question sur la protestation du Japon.
L'armée japonaise a précisé que "le porte-avions +Liaoning+ et deux destroyers lance-missiles" avaient été repérés dans le sud de la région d'Okinawa, entre les îles de Yonaguni et Iriomote.
"C'est la première fois qu'il est confirmé qu'un porte-avions appartenant à la marine chinoise a navigué dans les eaux entre (les îles) Yonaguni et Iriomote", a déclaré l'état-major du ministère japonais de la Défense dans un communiqué.
Sans avoir pénétré les eaux territoriales japonaises à proprement parler, la flotille chinoise est entrée dans les "eaux contiguës" du Japon, un espace qui jouxte sa zone maritime territoriale.
Les eaux contiguës sont une bande de 22 km (12 miles nautiques) qui s'étend au-delà des eaux territoriales japonaises.
- Influence militaire chinoise -
Cette intrusion intervient alors que l'archipel nippon avait vivement condamné, au début du mois, l'incursion dans ses eaux territoriales d'un navire de la marine chinoise, au large d'îles méridionales, pendant près de deux heures.
Quelques jours plus tôt, Tokyo avait fait décoller des avions de chasse après qu'un appareil militaire chinois avait "violé" son espace aérien.
Un avion "espion de type Y-9" de l'armée chinoise avait pénétré l'espace aérien japonais le 26 août pendant environ deux minutes, au large des îles Danjo, situées en mer de Chine orientale.
L'influence économique et militaire croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique et ses revendications -en particulier concernant Taïwan qu'elle considère comme une de ses provinces- inquiètent les États-Unis et leurs alliés.
La Chine "s'attendait forcément à ce que cet énorme porte-avions soit détecté" par le Japon, a estimé auprès de l'AFP Yee Kuang Heng, professeur de politique publique à l'Université de Tokyo.
"Il pourrait s'agir de +diplomatie de la canonnière+ (politique qui consiste à faire une démonstration ostentatoire de puissance navale, ndlr) pour signifier au Japon de rester en dehors de toutes situations liées à Taïwan et rappeler que Yonaguni, qui abrite d'importantes bases militaires, pourrait se retrouver en première ligne", a-t-il ajouté.
Pékin revendique la mer de Chine méridionale -par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars de commerce– presque dans sa totalité, malgré une décision de la Cour internationale de justice datant de 2016 selon laquelle ses revendications ne reposent sur aucune base juridique.
Le Japon, résolument pacifiste depuis des décennies, a augmenté ses dépenses de défense, en se dotant de capacités de "contre-attaque" et en assouplissant les règles sur les exportations d'armes.
Avec les États-Unis, l'Australie et l'Inde, le Japon fait partie de l'alliance Quad, un groupe considéré comme un rempart contre la Chine.
Les navires japonais et chinois ont été impliqués par le passé dans des incidents concernant des zones contestées, en particulier les îles Senkaku en mer de Chine orientale, aussi appelées Diaoyu par Pékin.
Cette chaîne d'îles a aussi été le théâtre d'affrontements entre des navires de garde-côtes japonais et des bateaux de pêche chinois.
"Après la récente violation de l'espace aérien par des avions militaires chinois et des mouvements de navires de guerre chinois et d'autres navires autour du Japon, cet incident est totalement inacceptable dans une perspective sécuritaire pour le Japon et la région", a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Hiroshi Moriya.
"Nous avons exprimé nos graves préoccupations à la Chine par le biais des canaux diplomatiques", a précisé le porte-parole.
Pékin a rapidement répondu en indiquant ne rien voir de répréhensible dans cet incident.
"Je veux souligner et pointer le fait que ces activités de la Chine sont conformes au droit chinois et au droit international", a indiqué Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à une question sur la protestation du Japon.
L'armée japonaise a précisé que "le porte-avions +Liaoning+ et deux destroyers lance-missiles" avaient été repérés dans le sud de la région d'Okinawa, entre les îles de Yonaguni et Iriomote.
"C'est la première fois qu'il est confirmé qu'un porte-avions appartenant à la marine chinoise a navigué dans les eaux entre (les îles) Yonaguni et Iriomote", a déclaré l'état-major du ministère japonais de la Défense dans un communiqué.
Sans avoir pénétré les eaux territoriales japonaises à proprement parler, la flotille chinoise est entrée dans les "eaux contiguës" du Japon, un espace qui jouxte sa zone maritime territoriale.
Les eaux contiguës sont une bande de 22 km (12 miles nautiques) qui s'étend au-delà des eaux territoriales japonaises.
- Influence militaire chinoise -
Cette intrusion intervient alors que l'archipel nippon avait vivement condamné, au début du mois, l'incursion dans ses eaux territoriales d'un navire de la marine chinoise, au large d'îles méridionales, pendant près de deux heures.
Quelques jours plus tôt, Tokyo avait fait décoller des avions de chasse après qu'un appareil militaire chinois avait "violé" son espace aérien.
Un avion "espion de type Y-9" de l'armée chinoise avait pénétré l'espace aérien japonais le 26 août pendant environ deux minutes, au large des îles Danjo, situées en mer de Chine orientale.
L'influence économique et militaire croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique et ses revendications -en particulier concernant Taïwan qu'elle considère comme une de ses provinces- inquiètent les États-Unis et leurs alliés.
La Chine "s'attendait forcément à ce que cet énorme porte-avions soit détecté" par le Japon, a estimé auprès de l'AFP Yee Kuang Heng, professeur de politique publique à l'Université de Tokyo.
"Il pourrait s'agir de +diplomatie de la canonnière+ (politique qui consiste à faire une démonstration ostentatoire de puissance navale, ndlr) pour signifier au Japon de rester en dehors de toutes situations liées à Taïwan et rappeler que Yonaguni, qui abrite d'importantes bases militaires, pourrait se retrouver en première ligne", a-t-il ajouté.
Pékin revendique la mer de Chine méridionale -par laquelle transitent chaque année des milliards de dollars de commerce– presque dans sa totalité, malgré une décision de la Cour internationale de justice datant de 2016 selon laquelle ses revendications ne reposent sur aucune base juridique.
Le Japon, résolument pacifiste depuis des décennies, a augmenté ses dépenses de défense, en se dotant de capacités de "contre-attaque" et en assouplissant les règles sur les exportations d'armes.
Avec les États-Unis, l'Australie et l'Inde, le Japon fait partie de l'alliance Quad, un groupe considéré comme un rempart contre la Chine.
Les navires japonais et chinois ont été impliqués par le passé dans des incidents concernant des zones contestées, en particulier les îles Senkaku en mer de Chine orientale, aussi appelées Diaoyu par Pékin.
Cette chaîne d'îles a aussi été le théâtre d'affrontements entre des navires de garde-côtes japonais et des bateaux de pêche chinois.