Tahiti le 27 décembre 2021 - La commune de Paea a décidé d'“apporter de la quiétude, de la tranquillité à sa population” et surtout de la sécurité à ses administrés en légiférant pour lutter contre tout animal errant sur la voie publique. Tout animal divaguant sera envoyé à la fourrière ou même euthanasier.
Après les nuisances sonores, le tāvana de Paea Tony Géros et son conseil municipal s'attaquent aux chiens et chats errants dans sa commune. L'arrêté a été pris lundi et devrait être de mise dans deux mois s'il n'y a aucun recours devant le tribunal administratif.
Le tāvana Tony Géros assure que cet arrêté est dans la “continuité” de celui pris en novembre dernier pour les nuisances sonores pour “apporter de la quiétude, de la tranquillité à sa population”. Il ajoute que ce texte fait suite aux “plaintes” des administrés relatives aux “risques de morsure, ou mort d'homme”
Après les nuisances sonores, le tāvana de Paea Tony Géros et son conseil municipal s'attaquent aux chiens et chats errants dans sa commune. L'arrêté a été pris lundi et devrait être de mise dans deux mois s'il n'y a aucun recours devant le tribunal administratif.
Le tāvana Tony Géros assure que cet arrêté est dans la “continuité” de celui pris en novembre dernier pour les nuisances sonores pour “apporter de la quiétude, de la tranquillité à sa population”. Il ajoute que ce texte fait suite aux “plaintes” des administrés relatives aux “risques de morsure, ou mort d'homme”
“Partage des compétences difficiles”
Le tāvana de Paea souligne la difficulté que les élus ont rencontré pour l'écriture de ce texte puisque les compétences sont partagées entre la commune découlant des "compétences régaliennes" ayant trait à la sécurité de la population et les textes du Pays. Un parcours “difficile en matière de réglementation” selon le tāvana puisque selon lui “ces réglementations n'ont pas été harmonisées et s'entrechoquent”.
Les propriétaires de chiens devront désormais veiller à ce que leurs animaux ne soient pas un danger pour autrui, qu'ils ne divaguent pas, qu'ils soient “impérativement” en laisse dans les lieux publics pour “éviter tout risque d'incident ou d'accident”, qu'ils soient munis d'une puce ou d'un collier pour leur identification. Dans le cas contraire, l'animal sera conduit à la fourrière intercommunale située au fond de la vallée de la Punaruu où il sera “gardé” pendant huit jours. Si le propriétaire vient à récupérer son animal, il devra s'acquitter “des frais de capture, de transport, de gardiennage, et/ou d'euthanasie”. Si aucun propriétaire ne réclame l'animal, ce dernier sera placé dans des familles d'accueil ou même euthanasié.
Selon le Code rural et de la pêche maritime (CRPM), toutes les communes devraient être dotées d'une fourrière communale ou d'un service de fourrière. Ces dernières peuvent même se monter en syndicat intercommunal pour amoindrir leur frais, comme l'ont fait Punaauia et Paea avec le syndicat intercommunal de gestion de la fourrière animale (Sigfa). Selon les propos du tāvana Tony Géros, il en coûtera à la commune 7 millions de Fcfp par an "au prorata du nombre d'habitants”.
A ce jour seules Arue et Bora Bora ont des fourrières agréées. Malheureusement au fenua, aucune étude n'a été faite pour recenser le nombre de chiens en divagation
Les propriétaires de chiens devront désormais veiller à ce que leurs animaux ne soient pas un danger pour autrui, qu'ils ne divaguent pas, qu'ils soient “impérativement” en laisse dans les lieux publics pour “éviter tout risque d'incident ou d'accident”, qu'ils soient munis d'une puce ou d'un collier pour leur identification. Dans le cas contraire, l'animal sera conduit à la fourrière intercommunale située au fond de la vallée de la Punaruu où il sera “gardé” pendant huit jours. Si le propriétaire vient à récupérer son animal, il devra s'acquitter “des frais de capture, de transport, de gardiennage, et/ou d'euthanasie”. Si aucun propriétaire ne réclame l'animal, ce dernier sera placé dans des familles d'accueil ou même euthanasié.
Selon le Code rural et de la pêche maritime (CRPM), toutes les communes devraient être dotées d'une fourrière communale ou d'un service de fourrière. Ces dernières peuvent même se monter en syndicat intercommunal pour amoindrir leur frais, comme l'ont fait Punaauia et Paea avec le syndicat intercommunal de gestion de la fourrière animale (Sigfa). Selon les propos du tāvana Tony Géros, il en coûtera à la commune 7 millions de Fcfp par an "au prorata du nombre d'habitants”.
A ce jour seules Arue et Bora Bora ont des fourrières agréées. Malheureusement au fenua, aucune étude n'a été faite pour recenser le nombre de chiens en divagation
Tony Géros tāvana de Paea “L'errance des animaux comporte des risques”
Pourquoi avoir pris cet arrêté ?
“Il va permettre de règlementer le cadre de la détention des animaux dans la commune de Paea et également le cadre de l'errance et divagation de ces animaux. L'errance des animaux comporte aussi des risques, comme les morsures de chien. Ce texte va permettre une protection juridique à nos muto'i. Ce texte rappelle aussi aux propriétaires les obligations qu'ils ont telles que la longueur des laisses, ou que les niches soient construites de manière correcte.”
Qu'en-est-il de la fourrière ?
“Elle est opérationnelle. Il manque juste la réunion administrative du comité de sécurité qui doit se réunir en janvier. Cette fourrière date de plus d'un mandat (six ans, Ndlr) et entame son second mandat sans avoir encore ouvert ses portes. Peut-être qu'avec la mise en place de ce nouvel arrêté, les autorités qui gèrent cette fourrière vont essayer de faire ce qu'il faut pour l'ouverture début janvier. Pour ce travail, le matériel est rudimentaire car ce qui nous importait le plus, c'est la détention des animaux après les avoir capturés. Puis il va falloir les acheminer au chenil et là on est exonéré d'avoir tous ces chiens sur les bras à ne pas savoir qu'en faire.”
“Il va permettre de règlementer le cadre de la détention des animaux dans la commune de Paea et également le cadre de l'errance et divagation de ces animaux. L'errance des animaux comporte aussi des risques, comme les morsures de chien. Ce texte va permettre une protection juridique à nos muto'i. Ce texte rappelle aussi aux propriétaires les obligations qu'ils ont telles que la longueur des laisses, ou que les niches soient construites de manière correcte.”
Qu'en-est-il de la fourrière ?
“Elle est opérationnelle. Il manque juste la réunion administrative du comité de sécurité qui doit se réunir en janvier. Cette fourrière date de plus d'un mandat (six ans, Ndlr) et entame son second mandat sans avoir encore ouvert ses portes. Peut-être qu'avec la mise en place de ce nouvel arrêté, les autorités qui gèrent cette fourrière vont essayer de faire ce qu'il faut pour l'ouverture début janvier. Pour ce travail, le matériel est rudimentaire car ce qui nous importait le plus, c'est la détention des animaux après les avoir capturés. Puis il va falloir les acheminer au chenil et là on est exonéré d'avoir tous ces chiens sur les bras à ne pas savoir qu'en faire.”
Armand Germain adj. au chef de la police municipale "Les chiens errants il y en a partout"
Il y a un problème avec les chiens errants à Paea ?
“Nous avons beaucoup de chiens errants autour des établissements scolaires. Le souci, c'est qu'on leur donne aussi à manger. Et lorsqu'on demande aux personnes présentes à qui appartiennent ces chiens, personne ne sait. Et donc les chiens divaguent dans la commune.”
Vous êtes prêts ?
“Oui nous le sommes, huit d'entre nous avons suivi une formation avec un prestataire de Papeete. Cette formation a duré une semaine. Puis les autres groupes vont faire de même car le prestataire ne peut en prendre plus de 7 ou 8 personnes.”
Vous allez d'abord aller rencontrer les habitants ?
“Oui on va aller les informer, leur dire de garder leurs chiens dans leur cour pour éviter surtout que les enfants ne se fassent mordre. On a déjà dû faire face à de tels problèmes, des enfants qui se sont fait mordre sur la joue et ils ont été grièvement bléssés. Ils ont été amenés à l'hôpital. Nous avons établi notre rapport et la gendarmerie prend la suite car nous avons aussi nos limites.”
Que penses-tu de cet arrêté ?
“Il en fallait un comme l'a dit tāvana. Les chiens errants il y en a partout, au bord des plages, en bord de route, près des écoles. Il ne faut pas tarder pour la mise en place de cet arrêté.”
“Nous avons beaucoup de chiens errants autour des établissements scolaires. Le souci, c'est qu'on leur donne aussi à manger. Et lorsqu'on demande aux personnes présentes à qui appartiennent ces chiens, personne ne sait. Et donc les chiens divaguent dans la commune.”
Vous êtes prêts ?
“Oui nous le sommes, huit d'entre nous avons suivi une formation avec un prestataire de Papeete. Cette formation a duré une semaine. Puis les autres groupes vont faire de même car le prestataire ne peut en prendre plus de 7 ou 8 personnes.”
Vous allez d'abord aller rencontrer les habitants ?
“Oui on va aller les informer, leur dire de garder leurs chiens dans leur cour pour éviter surtout que les enfants ne se fassent mordre. On a déjà dû faire face à de tels problèmes, des enfants qui se sont fait mordre sur la joue et ils ont été grièvement bléssés. Ils ont été amenés à l'hôpital. Nous avons établi notre rapport et la gendarmerie prend la suite car nous avons aussi nos limites.”
Que penses-tu de cet arrêté ?
“Il en fallait un comme l'a dit tāvana. Les chiens errants il y en a partout, au bord des plages, en bord de route, près des écoles. Il ne faut pas tarder pour la mise en place de cet arrêté.”
Réglementation pas du tout suivie
La réglementation relative aux chiens de 1ère catégorie, les chiens d'attaque et de 2e catégorie, les chiens de garde et de défense, tels que les pit-bulls ou encore les rottweilers, est claire au fenua.
Les textes stipulent que “l'acquisition, la cession à titre gratuit ou onéreux, l'importation et l'introduction sur le territoire de la Polynésie française sont interdites” sous peine de six mois d'emprisonnement et près de 2 millions de Fcfp d'amende, s'accompagnant parfois de la confiscation du chien, et de l'interdiction d'en détenir pendant cinq ans ou plus. De plus, la stérilisation de ces chiens est également obligatoire avec certificat d'un vétérinaire pour preuve sous peine de six mois de prison et d'une amende de près de deux millions de Fcfp.
Pourtant, cette réglementation n'est pas du tout respectée au fenua puisque sur les réseaux sociaux certains continuent à vendre ces catégories de chiens.
Les textes stipulent que “l'acquisition, la cession à titre gratuit ou onéreux, l'importation et l'introduction sur le territoire de la Polynésie française sont interdites” sous peine de six mois d'emprisonnement et près de 2 millions de Fcfp d'amende, s'accompagnant parfois de la confiscation du chien, et de l'interdiction d'en détenir pendant cinq ans ou plus. De plus, la stérilisation de ces chiens est également obligatoire avec certificat d'un vétérinaire pour preuve sous peine de six mois de prison et d'une amende de près de deux millions de Fcfp.
Pourtant, cette réglementation n'est pas du tout respectée au fenua puisque sur les réseaux sociaux certains continuent à vendre ces catégories de chiens.