PAPEETE, lundi 10 décembre 2012. Par 31 voix pour, 25 abstentions et une voix contre, la suppression de la taxe sur l’électricité, a été adoptée ce lundi après-midi par les élus de l’Assemblée de Polynésie française. Cette taxe territoriale appliquée depuis 1984, assise sur la consommation d’électricité des usagers de Tahiti a rapporté en 2011, pas moins de 752 millions de recettes au Pays. La suppression de cette taxe, à compter du 1er janvier 2013, est justifiée par le gouvernement Temaru pour «réduire les factures des usagers» de 3 à 4% pour les usagers domestiques.
Dans l’hémicycle, Frédéric Riveta, maire de Rurutu a exprimé son inquiétude face à la suppression de cette taxe qui servait à soutenir les archipels «une partie de cette taxe était réservée à la construction de maison MTR pour les îles, que mettez-vous à la place ?» a-t-il interrogé. C’est le seul élu qui a voté contre cette Loi de Pays. De leur côté, les élus du Tahoeraa ont préféré s'abstenir. René Temeharo a pris la parole : "Le projet de suppression de la taxe, tel qu’il nous est présenté comme entrant dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie est quelque peu démagogique. Alors bien sûr, nous n’allons pas contester une baisse des prix, mais il faut être honnête. Cette taxe crée en 1984 sur les seuls usagers de Tahiti était destinée à financer le FEI, devenu FDA. Le FDA devant disparaître au 31 décembre de cette année, il apparaît logique que cette taxe disparaisse également, sa destination étant sans objet. Le caractère démagogique est d’autant plus patent que d’après les projections qui nous ont été transmises, l’économie réalisée pour un petit consommateur ne sera que de 160F par mois, soit environ l’équivalent d’un paquet de riz. De fait, ce sont donc les consommateurs les plus gourmands qui seront les plus gros bénéficiaires de la suppression de cette taxe, ce qui paradoxalement va à l’encontre de la dernière révision à la hausse des tarifs de l’électricité adoptée en mars dernier qui, elle, devait pénaliser au contraire les plus gros consommateurs".
Dans l’hémicycle, Frédéric Riveta, maire de Rurutu a exprimé son inquiétude face à la suppression de cette taxe qui servait à soutenir les archipels «une partie de cette taxe était réservée à la construction de maison MTR pour les îles, que mettez-vous à la place ?» a-t-il interrogé. C’est le seul élu qui a voté contre cette Loi de Pays. De leur côté, les élus du Tahoeraa ont préféré s'abstenir. René Temeharo a pris la parole : "Le projet de suppression de la taxe, tel qu’il nous est présenté comme entrant dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie est quelque peu démagogique. Alors bien sûr, nous n’allons pas contester une baisse des prix, mais il faut être honnête. Cette taxe crée en 1984 sur les seuls usagers de Tahiti était destinée à financer le FEI, devenu FDA. Le FDA devant disparaître au 31 décembre de cette année, il apparaît logique que cette taxe disparaisse également, sa destination étant sans objet. Le caractère démagogique est d’autant plus patent que d’après les projections qui nous ont été transmises, l’économie réalisée pour un petit consommateur ne sera que de 160F par mois, soit environ l’équivalent d’un paquet de riz. De fait, ce sont donc les consommateurs les plus gourmands qui seront les plus gros bénéficiaires de la suppression de cette taxe, ce qui paradoxalement va à l’encontre de la dernière révision à la hausse des tarifs de l’électricité adoptée en mars dernier qui, elle, devait pénaliser au contraire les plus gros consommateurs".
