Une croissance désespérément molle: le produit intérieur brut (PIB) français a progressé de 1,1% en 2016, un chiffre décevant au vu des objectifs fixés par le gouvernement, qui tablait sur une hausse de 1,4% pour la dernière année pleine du quinquennat de François Hollande.
Sur le seul quatrième trimestre, l'activité économique a toutefois accéléré. La croissance s'est ainsi hissée à 0,4%, contre 0,2% entre juillet et septembre et un recul de 0,1% au printemps, selon les chiffres publiés mardi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
"L'année 2016 se termine sur une note positive avec une activité qui accélère nettement au quatrième trimestre. C'est le signe d'une reprise qui s'installe durablement et, surtout, qui prend de l'ampleur", s'est félicité le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin.
Sur l'ensemble de l'année, le chiffre de croissance est pourtant inférieur de 0,3 point à la prévision du gouvernement, qui avait réajusté sa prévision de 1,5% à 1,4% à l'automne. Il est en outre en léger recul par rapport à 2015 (1,2%), et nettement en deça du chiffre de la zone euro, où la croissance a atteint 1,7% en 2016.
Une évolution qui n'a pas empêché Michel Sapin de saluer le "dynamisme" économique de la France. "Pour la deuxième année consécutive", l'activité "aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", a assuré le ministre dans un communiqué.
L'inversion de la courbe du chômage, tant promise par François Hollande, s'est enfin concrétisée en 2016, Pôle emploi enregistrant sa première baisse annuelle depuis 2007. Le chômage reste toutefois massif en France, avec 3,47 millions de personnes sans activité (catégorie A) en métropole.
Sur France Inter, M. Sapin a appelé à ne pas s'attarder sur le seul chiffre de la croissance. "La quête de 2% ou 3% de croissance, ça n'a pas plus de sens aujourd'hui". Et "si cela devait arriver, ce serait dans des conditions ni forcément créatrices d'emplois ni très respectueuses de la planète", a-t-il estimé.
Pour Stéphane Colliac, économiste chez Euler Hermes, "la mauvaise performance du secteur agricole est un déterminant majeur" du ralentissement, les intempéries ayant provoqué une chute de la production, ce qui a coûté 0,2 point de croissance à la France.
"L'activité a patiné, en raison notamment des mauvais résultats au niveau du commerce extérieur", a souligné de son côté Denis Ferrand, directeur de l'institut Coe-Rexecode, insistant sur le "manque de compétitivité" persistant des entreprises françaises.
Selon l'Insee, les exportations n'ont augmenté que de 0,9% après une hausse de 6% en 2015, alors que les importations sont restées soutenues (+3,4%). Le déficit commercial a ainsi amputé la croissance de 0,9 point l'an dernier, contre 0,3 point en 2016.
L'économie a en revanche profité de la bonne tenue de la consommation des ménages, qui a augmenté de 1,8% sur l'ensemble de l'année, un chiffre en hausse par rapport à 2015 (+1,5%).
L'investissement des entreprises, autre moteur indispensable à une reprise durable de l'activité, a pour sa part progressé de 4,3%, soit deux fois plus que l'année précédente (+2%), selon l'Insee.
Il a notamment accéléré au quatrième trimestre après deux trimestres plus moroses, les chefs d'entreprise ayant anticipé la fin du dispositif de suramortissement fiscal sur les investissements productifs, prévue en avril.
"La question, c'est de savoir" si le dynamisme de la fin 2016 "sera durable ou non", prévient Denis Ferrand, qui rappelle que la France a profité à plein, ces deux dernières années, de la baisse des taux d'intérêt et des prix du pétrole, aujourd'hui terminée.
Pour le cabinet Xerfi, la consommation, en particulier, "va coincer en 2017". "C'est la conséquence de la remontée de l'inflation sur le pouvoir d'achat dans un contexte de progression sous fortes contraintes des salaires", a-t-il estimé dans un communiqué.
Selon l'Insee, la croissance devrait augmenter de 0,4% aux premier et deuxième trimestre 2017. Le taux de chômage - selon la méthode de calcul Insee qui diffère de celle de Pôle Emploi - devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la mi-2017 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outremer.
avec AFP
Sur le seul quatrième trimestre, l'activité économique a toutefois accéléré. La croissance s'est ainsi hissée à 0,4%, contre 0,2% entre juillet et septembre et un recul de 0,1% au printemps, selon les chiffres publiés mardi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
"L'année 2016 se termine sur une note positive avec une activité qui accélère nettement au quatrième trimestre. C'est le signe d'une reprise qui s'installe durablement et, surtout, qui prend de l'ampleur", s'est félicité le ministre de l'Economie et des Finances Michel Sapin.
Sur l'ensemble de l'année, le chiffre de croissance est pourtant inférieur de 0,3 point à la prévision du gouvernement, qui avait réajusté sa prévision de 1,5% à 1,4% à l'automne. Il est en outre en léger recul par rapport à 2015 (1,2%), et nettement en deça du chiffre de la zone euro, où la croissance a atteint 1,7% en 2016.
Une évolution qui n'a pas empêché Michel Sapin de saluer le "dynamisme" économique de la France. "Pour la deuxième année consécutive", l'activité "aura permis de faire reculer le chômage, tout en réduisant le déficit public", a assuré le ministre dans un communiqué.
L'inversion de la courbe du chômage, tant promise par François Hollande, s'est enfin concrétisée en 2016, Pôle emploi enregistrant sa première baisse annuelle depuis 2007. Le chômage reste toutefois massif en France, avec 3,47 millions de personnes sans activité (catégorie A) en métropole.
Sur France Inter, M. Sapin a appelé à ne pas s'attarder sur le seul chiffre de la croissance. "La quête de 2% ou 3% de croissance, ça n'a pas plus de sens aujourd'hui". Et "si cela devait arriver, ce serait dans des conditions ni forcément créatrices d'emplois ni très respectueuses de la planète", a-t-il estimé.
- Facteurs de risque -
Pour Stéphane Colliac, économiste chez Euler Hermes, "la mauvaise performance du secteur agricole est un déterminant majeur" du ralentissement, les intempéries ayant provoqué une chute de la production, ce qui a coûté 0,2 point de croissance à la France.
"L'activité a patiné, en raison notamment des mauvais résultats au niveau du commerce extérieur", a souligné de son côté Denis Ferrand, directeur de l'institut Coe-Rexecode, insistant sur le "manque de compétitivité" persistant des entreprises françaises.
Selon l'Insee, les exportations n'ont augmenté que de 0,9% après une hausse de 6% en 2015, alors que les importations sont restées soutenues (+3,4%). Le déficit commercial a ainsi amputé la croissance de 0,9 point l'an dernier, contre 0,3 point en 2016.
L'économie a en revanche profité de la bonne tenue de la consommation des ménages, qui a augmenté de 1,8% sur l'ensemble de l'année, un chiffre en hausse par rapport à 2015 (+1,5%).
L'investissement des entreprises, autre moteur indispensable à une reprise durable de l'activité, a pour sa part progressé de 4,3%, soit deux fois plus que l'année précédente (+2%), selon l'Insee.
Il a notamment accéléré au quatrième trimestre après deux trimestres plus moroses, les chefs d'entreprise ayant anticipé la fin du dispositif de suramortissement fiscal sur les investissements productifs, prévue en avril.
"La question, c'est de savoir" si le dynamisme de la fin 2016 "sera durable ou non", prévient Denis Ferrand, qui rappelle que la France a profité à plein, ces deux dernières années, de la baisse des taux d'intérêt et des prix du pétrole, aujourd'hui terminée.
Pour le cabinet Xerfi, la consommation, en particulier, "va coincer en 2017". "C'est la conséquence de la remontée de l'inflation sur le pouvoir d'achat dans un contexte de progression sous fortes contraintes des salaires", a-t-il estimé dans un communiqué.
Selon l'Insee, la croissance devrait augmenter de 0,4% aux premier et deuxième trimestre 2017. Le taux de chômage - selon la méthode de calcul Insee qui diffère de celle de Pôle Emploi - devrait pour sa part légèrement reculer, pour atteindre à la mi-2017 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outremer.
avec AFP