Tahiti, le 18 février 2025 – Si les chiffres de la fréquentation touristique parviennent à se maintenir en 2024, malgré une baisse de la fréquentation hôtelière, c’est grâce à l’activité sur le segment de la croisière. Un secteur qui connait une envolée historique depuis quelques années et dont le potentiel a encore de beaux jours devant lui.
Après le Star Breeze, dimanche, pour l’inauguration du terminal de croisière international de Papeete, place mardi à deux nouveaux paquebots, sur les quais de Papeete, avec le Viking Neptune (928 passagers) et le Bolette (1 338 passagers). À peine inauguré, le terminal de croisière s’apparente déjà à un maillon essentiel d’un segment de la croisière qui connait une envolée constante depuis 2022. En 2025, Tahiti sera le point de départ ou l’escale principale d’un itinéraire de croisière pour 125 navires, tandis que 50 paquebots transpacifiques sont attendus pour une escale à Papeete. En 2026, 151 navires auront Tahiti pour tête de ligne avec des croisières ponctuées d’arrêts parmi les 33 escales qu’offre le pays.
Le tourisme porté par la croisière
Et avec de tels chiffres, le segment de la croisière fait en 2024 office de bouée de sauvetage pour l’industrie du tourisme. Car si le secteur enregistre l’année dernière une hausse de fréquentation de 0,8%, avec 263 766 touristes, ce résultat historique – en hausse de 11,4% par rapport à 2019 – est à mettre sur le compte des chiffres records enregistrés sur le segment de la croisière, alors que la destination a fait face à une baisse de 5% de la fréquentation hôtelière dans le même temps. La croisière en 2024 représente en effet 35,2% du nombre de visiteurs (62 866 excursionnistes et 52 111 croisiéristes) accueillis au Fenua et pèse pour 20% des 100 milliards de francs générés par le secteur du tourisme. 20 milliards qui ont ruissellé dans l’économie vers les prestataires, pour l’approvisionnement, les compagnies aériennes, etc. “On a la chance d’avoir un bassin de navigation propre à la Polynésie française”, explique Bud Gilroy, le président de Tahiti Cruise Club, l’association des professionnels liés à la croisière. “On est l’équivalent du bassin Caraïbes sans l’inconvénient d’avoir affaire à tous les pays.”
Après le Star Breeze, dimanche, pour l’inauguration du terminal de croisière international de Papeete, place mardi à deux nouveaux paquebots, sur les quais de Papeete, avec le Viking Neptune (928 passagers) et le Bolette (1 338 passagers). À peine inauguré, le terminal de croisière s’apparente déjà à un maillon essentiel d’un segment de la croisière qui connait une envolée constante depuis 2022. En 2025, Tahiti sera le point de départ ou l’escale principale d’un itinéraire de croisière pour 125 navires, tandis que 50 paquebots transpacifiques sont attendus pour une escale à Papeete. En 2026, 151 navires auront Tahiti pour tête de ligne avec des croisières ponctuées d’arrêts parmi les 33 escales qu’offre le pays.
Le tourisme porté par la croisière
Et avec de tels chiffres, le segment de la croisière fait en 2024 office de bouée de sauvetage pour l’industrie du tourisme. Car si le secteur enregistre l’année dernière une hausse de fréquentation de 0,8%, avec 263 766 touristes, ce résultat historique – en hausse de 11,4% par rapport à 2019 – est à mettre sur le compte des chiffres records enregistrés sur le segment de la croisière, alors que la destination a fait face à une baisse de 5% de la fréquentation hôtelière dans le même temps. La croisière en 2024 représente en effet 35,2% du nombre de visiteurs (62 866 excursionnistes et 52 111 croisiéristes) accueillis au Fenua et pèse pour 20% des 100 milliards de francs générés par le secteur du tourisme. 20 milliards qui ont ruissellé dans l’économie vers les prestataires, pour l’approvisionnement, les compagnies aériennes, etc. “On a la chance d’avoir un bassin de navigation propre à la Polynésie française”, explique Bud Gilroy, le président de Tahiti Cruise Club, l’association des professionnels liés à la croisière. “On est l’équivalent du bassin Caraïbes sans l’inconvénient d’avoir affaire à tous les pays.”
Opportunités économiques
“Aujourd’hui, l’activité de croisière se planifie deux ans à l’avance”, ajoute le professionnel. “Nous sommes en train de travailler sur le planning 2027. Nous avons déjà calé tout ce qui concerne 2025, l’activité de 2026 est quasiment arrêtée. On peut déjà voir que l’on est en progression de plus de 25% de l’activité entre 2025 et 2026.”
Et une telle prévision de développement crée un potentiel économique pour les prestataires dans les îles. Pour l’instant, en Polynésie, les circuits de croisière s’organisent autour de 33 escales : 30% dans l’archipel de la Société, 38% aux Tuamotu et aux Marquises, 31% aux Gambier et aux Australes. Et beaucoup reste à faire pour l’accueil des croisiéristes dans ces îles : “Aller voir une banque avec un business plan et être capable de dire exactement combien il va y avoir de touchers et de touristes dans les deux ans à venir, je pense que c’est du pain béni pour les porteurs de projets”, estime le président du Tahiti Cruise Club qui s’évertue régulièrement à motiver l’initiative privée : “Il faut innover. Aucune autre industrie n’est capable de prévoir avec une telle visibilité. Aujourd’hui, il y a du potentiel dans la création de métiers liés au tourisme, que ce soit pour de la plongée, des visites terrestres, des excursions découvertes… On voit que la progression est là. Et on n’est pas au maximum de nos capacités.”
“Développement maîtrisé”
Pour autant, le projet n’est pas tant de multiplier les accords avec les compagnies de croisière pour organiser des tours en Polynésie. L’idée est plus de maîtriser ce développement. “Aujourd’hui, on a une quarantaine de bateaux de 30 différentes compagnies qui viennent en Polynésie française. Ça marche tellement bien qu’on en est à gérer le flux : on ne peut pas mettre trois navires à quai lorsqu’on a que deux postes de mouillage. Maintenant, il s’agit pour nous de bien répartir les flux dans les îles.”
Quant aux prévisions de développement de ce secteur de l’économie du tourisme, il se veut mesuré et sous contrôle : “On n’a jamais eu l’ambition d’atteindre 2 000 escales. Pour l’instant, on est autour de 1 000 à 1 100 et ça convient très bien. Notre prochain objectif sur dix ans sera d’aller chercher les 1 500 escales. Avec la DPAM (Direction polynésienne des affaires maritimes, NDLR), on a aujourd’hui une autorité portuaire qui nous permet de réguler le trafic et les escales dans nos eaux. Les mesures se mettent progressivement en place et nous permettent de structurer l’activité. On va travailler à augmenter le nombre de croisières mais surtout à la répartition des flux, dans un contexte où on parvient déjà aujourd’hui à éviter le phénomène de saisonnalité. C’est notre objectif pour 2027.”
Avec sa double casquette de président de Tahiti Tourisme et de représentant du Tahiti Cruise Club, Bud Gilroy sera à Miami du 7 au 10 avril prochain. “Quand on va au salon, la première question que l’on nous pose est ‘Qu’y a-t-il de nouveau chez toi ?’ On pourra répondre que l’on vient d’inaugurer notre terminal de croisière international. Et ça fait toute la différence.”
“Aujourd’hui, l’activité de croisière se planifie deux ans à l’avance”, ajoute le professionnel. “Nous sommes en train de travailler sur le planning 2027. Nous avons déjà calé tout ce qui concerne 2025, l’activité de 2026 est quasiment arrêtée. On peut déjà voir que l’on est en progression de plus de 25% de l’activité entre 2025 et 2026.”
Et une telle prévision de développement crée un potentiel économique pour les prestataires dans les îles. Pour l’instant, en Polynésie, les circuits de croisière s’organisent autour de 33 escales : 30% dans l’archipel de la Société, 38% aux Tuamotu et aux Marquises, 31% aux Gambier et aux Australes. Et beaucoup reste à faire pour l’accueil des croisiéristes dans ces îles : “Aller voir une banque avec un business plan et être capable de dire exactement combien il va y avoir de touchers et de touristes dans les deux ans à venir, je pense que c’est du pain béni pour les porteurs de projets”, estime le président du Tahiti Cruise Club qui s’évertue régulièrement à motiver l’initiative privée : “Il faut innover. Aucune autre industrie n’est capable de prévoir avec une telle visibilité. Aujourd’hui, il y a du potentiel dans la création de métiers liés au tourisme, que ce soit pour de la plongée, des visites terrestres, des excursions découvertes… On voit que la progression est là. Et on n’est pas au maximum de nos capacités.”
“Développement maîtrisé”
Pour autant, le projet n’est pas tant de multiplier les accords avec les compagnies de croisière pour organiser des tours en Polynésie. L’idée est plus de maîtriser ce développement. “Aujourd’hui, on a une quarantaine de bateaux de 30 différentes compagnies qui viennent en Polynésie française. Ça marche tellement bien qu’on en est à gérer le flux : on ne peut pas mettre trois navires à quai lorsqu’on a que deux postes de mouillage. Maintenant, il s’agit pour nous de bien répartir les flux dans les îles.”
Quant aux prévisions de développement de ce secteur de l’économie du tourisme, il se veut mesuré et sous contrôle : “On n’a jamais eu l’ambition d’atteindre 2 000 escales. Pour l’instant, on est autour de 1 000 à 1 100 et ça convient très bien. Notre prochain objectif sur dix ans sera d’aller chercher les 1 500 escales. Avec la DPAM (Direction polynésienne des affaires maritimes, NDLR), on a aujourd’hui une autorité portuaire qui nous permet de réguler le trafic et les escales dans nos eaux. Les mesures se mettent progressivement en place et nous permettent de structurer l’activité. On va travailler à augmenter le nombre de croisières mais surtout à la répartition des flux, dans un contexte où on parvient déjà aujourd’hui à éviter le phénomène de saisonnalité. C’est notre objectif pour 2027.”
Avec sa double casquette de président de Tahiti Tourisme et de représentant du Tahiti Cruise Club, Bud Gilroy sera à Miami du 7 au 10 avril prochain. “Quand on va au salon, la première question que l’on nous pose est ‘Qu’y a-t-il de nouveau chez toi ?’ On pourra répondre que l’on vient d’inaugurer notre terminal de croisière international. Et ça fait toute la différence.”
Des navires de taille moyenne
Les super-paquebots de plus de 3 500 passagers marquent les esprits. Mais en 2024, seuls huit navires de ce type ont croisé dans nos eaux. L’année dernière, 89% des escales opérées en Polynésie sont le fait de navires de moins de 600 passagers pour des croisières de 7 à 10 jours dans les eaux du Fenua. Dans ce lot, 23% transportaient moins de 60 passagers et 22% moins de 300. “Le chiffre n’est peut-être pas impressionnant en termes de touristes, cela veut dire que c’est du tourisme haut de gamme”, analyse Bud Gilroy. “Cela veut aussi dire que la destination est structurée et le développement maîtrisé. Notre ambition est de rester dans ce segment de moins de 600 passagers. […] Par exemple, on a pour l’instant la compagnie Silversea qui est dans nos eaux pour trois mois, Oceania pour deux mois. Silversea, c’est une croisière à 100 000 francs par jour et par personne avec 330 passagers. Oceania est moins cher mais c’est 700 passagers. Cela nous permet d’avoir une diversité de l’offre et surtout de couvrir toutes les îles de manière régulière.”