New York, Etats-Unis | AFP | jeudi 09/02/2022 - La concurrence s'intensifie dans l'univers de la vidéo en ligne par abonnement, avec Disney qui compte désormais 130 millions d'abonnés à sa plateforme de streaming et fait plus que jamais figure d'épouvantail pour Netflix, dont la croissance s'essouffle.
Parmi les derniers grands acteurs du secteur à publier ses résultats, Disney+ a annoncé mercredi avoir gagné 11,7 millions d'abonnés durant les trois derniers mois de 2021.
Globalement, les résultats de l'empire du divertissement "en disent beaucoup sur les marques fortes de Disney et sa capacité à s'élever au-dessus de la concurrence sur un marché des médias numériques de plus en plus encombré", a commenté Paul Verna, analyste pour le cabinet Insider Intelligence.
Le chiffre de Disney tranche avec Netflix. Le vétéran a quasiment le double d'abonnés, mais n'a gagné que 8,2 millions de comptes payants sur la période, pour finir l'année à 221 millions.
"Disney est parti pour donner du fil à retordre à Netflix", prévient Tuna Amobi, analyste au sein du cabinet CFRA. "Ils sont sur une trajectoire plus rapide et ce n'est pas surprenant. (...) Disney possède une énorme réserve de contenus, des noms reconnus et des franchises mondiales".
Lancé en novembre 2019, il y a à peine plus de deux ans, Disney+ joue tout sur la croissance, et ne vise l'équilibre qu'en 2024.
Disney prévoit de consacrer une enveloppe de 22 milliards de dollars à ses contenus (hors sport) en 2022, avec des séries en pagaille et plus d'un nouveau film par semaine dans les tuyaux.
Et même si le service gagne encore beaucoup d'abonnés aux Etats-Unis, à la différence de Netflix qui a déjà quasiment saturé le marché, la bataille se joue aujourd'hui à l'international, où le nombre de comptes payants a cru de 40% en un an.
Un gâteau qui grossit
A l'instar d'Amazon Prime Video, Disney suit le modèle de Netflix et a mis en chantier pas moins de 340 programmes originaux produits hors des Etats-Unis, qui devraient être disponibles d'ici un an et demi à deux ans, a indiqué mercredi le PDG Bob Chapek.
"Nous venons juste de créer une nouvelle entité pour orienter le développement de ce contenu, pour maximiser les chances d'avoir un succès mondial", a expliqué le dirigeant. Déjà détenteur d'un catalogue sans équivalent, avec Marvel, Pixar ou Star Wars, Disney rêve d'un hit étranger à la "Squid Game".
Le géant de Burbank (Californie) n'est aujourd'hui présent que dans environ 60 pays, contre plus de 190 pour Netlix, mais ambitionne d'en ajouter 100 de plus d'ici 2023. "C'est là que vous verrez les chiffres d'abonnement à niveau" par rapport à Netflix, anticipe Tuna Amobi.
Symbole de cette lutte acharnée pour conquérir de nouveaux territoires, l'Inde, où Netflix, Disney et Amazon jouent des coudes pour tenter de capter une part de ce marché qui ne comptait encore l'an dernier que 70 à 80 millions d'abonnés payants à un service de vidéo en ligne, dans un pays de 1,4 milliard d'habitants.
Netflix n'a pas hésité à y baisser ses prix, fin décembre, pour rester compétitif, à contre-courant de sa politique tarifaire actuelle, tandis que Disney s'appuie sur sa filiale Hotstar, leader du marché indien mais dont les revenus par abonné sont inférieurs de plus de 80% aux autres pays d'implantation de Disney+.
Même s'ils comptent aujourd'hui 27 millions d'abonnés hors des Etats-Unis (73,8 au total), HBO et son service HBO Max ne semblent pas disposer de la même puissance de feu. Leur mariage programmé avec Discovery, sa plateforme Discovery+ et ses 20 millions de comptes, qui sera finalisé au printemps, devrait transformer le groupe.
Quant à Paramount+ (47 millions d'abonnés) ou Peacock (24,5 millions d'utilisateurs, tous aux Etats-Unis), voire même Apple TV+ (20 millions), ils ne sont, pour l'heure, que des seconds couteaux.
"Si vous n'avez pas les ressources pour financer les investissements en contenu, ça va être très difficile de concurrencer les Disney+, Netflix et Amazon", estime Tuna Amobi.
Pour autant, "l'idée est plus pour chaque plateforme de prendre une part correcte d'un gâteau qui grossit", explique l'analyste. Le cabinet Digital TV Research estime que les services de vidéo en ligne auront 1,7 milliard d'abonnés dans le monde en 2026, dont 910 millions pour les cinq principales plateformes américaines.
"Il y a plus de concurrence qu'il y en a jamais eu", a admis le co-directeur général de Netflix, Reed Hastings, au moment de la présentation des résultats du groupe, mi-janvier. "Mais nous avons Hulu et Amazon (comme concurrents) depuis 14 ans."
Pour lui, à mesure que la télévision traditionnelle disparaît, "d'ici 10 à 20 ans", "le streaming va devenir tout le divertissement".
Parmi les derniers grands acteurs du secteur à publier ses résultats, Disney+ a annoncé mercredi avoir gagné 11,7 millions d'abonnés durant les trois derniers mois de 2021.
Globalement, les résultats de l'empire du divertissement "en disent beaucoup sur les marques fortes de Disney et sa capacité à s'élever au-dessus de la concurrence sur un marché des médias numériques de plus en plus encombré", a commenté Paul Verna, analyste pour le cabinet Insider Intelligence.
Le chiffre de Disney tranche avec Netflix. Le vétéran a quasiment le double d'abonnés, mais n'a gagné que 8,2 millions de comptes payants sur la période, pour finir l'année à 221 millions.
"Disney est parti pour donner du fil à retordre à Netflix", prévient Tuna Amobi, analyste au sein du cabinet CFRA. "Ils sont sur une trajectoire plus rapide et ce n'est pas surprenant. (...) Disney possède une énorme réserve de contenus, des noms reconnus et des franchises mondiales".
Lancé en novembre 2019, il y a à peine plus de deux ans, Disney+ joue tout sur la croissance, et ne vise l'équilibre qu'en 2024.
Disney prévoit de consacrer une enveloppe de 22 milliards de dollars à ses contenus (hors sport) en 2022, avec des séries en pagaille et plus d'un nouveau film par semaine dans les tuyaux.
Et même si le service gagne encore beaucoup d'abonnés aux Etats-Unis, à la différence de Netflix qui a déjà quasiment saturé le marché, la bataille se joue aujourd'hui à l'international, où le nombre de comptes payants a cru de 40% en un an.
Un gâteau qui grossit
A l'instar d'Amazon Prime Video, Disney suit le modèle de Netflix et a mis en chantier pas moins de 340 programmes originaux produits hors des Etats-Unis, qui devraient être disponibles d'ici un an et demi à deux ans, a indiqué mercredi le PDG Bob Chapek.
"Nous venons juste de créer une nouvelle entité pour orienter le développement de ce contenu, pour maximiser les chances d'avoir un succès mondial", a expliqué le dirigeant. Déjà détenteur d'un catalogue sans équivalent, avec Marvel, Pixar ou Star Wars, Disney rêve d'un hit étranger à la "Squid Game".
Le géant de Burbank (Californie) n'est aujourd'hui présent que dans environ 60 pays, contre plus de 190 pour Netlix, mais ambitionne d'en ajouter 100 de plus d'ici 2023. "C'est là que vous verrez les chiffres d'abonnement à niveau" par rapport à Netflix, anticipe Tuna Amobi.
Symbole de cette lutte acharnée pour conquérir de nouveaux territoires, l'Inde, où Netflix, Disney et Amazon jouent des coudes pour tenter de capter une part de ce marché qui ne comptait encore l'an dernier que 70 à 80 millions d'abonnés payants à un service de vidéo en ligne, dans un pays de 1,4 milliard d'habitants.
Netflix n'a pas hésité à y baisser ses prix, fin décembre, pour rester compétitif, à contre-courant de sa politique tarifaire actuelle, tandis que Disney s'appuie sur sa filiale Hotstar, leader du marché indien mais dont les revenus par abonné sont inférieurs de plus de 80% aux autres pays d'implantation de Disney+.
Même s'ils comptent aujourd'hui 27 millions d'abonnés hors des Etats-Unis (73,8 au total), HBO et son service HBO Max ne semblent pas disposer de la même puissance de feu. Leur mariage programmé avec Discovery, sa plateforme Discovery+ et ses 20 millions de comptes, qui sera finalisé au printemps, devrait transformer le groupe.
Quant à Paramount+ (47 millions d'abonnés) ou Peacock (24,5 millions d'utilisateurs, tous aux Etats-Unis), voire même Apple TV+ (20 millions), ils ne sont, pour l'heure, que des seconds couteaux.
"Si vous n'avez pas les ressources pour financer les investissements en contenu, ça va être très difficile de concurrencer les Disney+, Netflix et Amazon", estime Tuna Amobi.
Pour autant, "l'idée est plus pour chaque plateforme de prendre une part correcte d'un gâteau qui grossit", explique l'analyste. Le cabinet Digital TV Research estime que les services de vidéo en ligne auront 1,7 milliard d'abonnés dans le monde en 2026, dont 910 millions pour les cinq principales plateformes américaines.
"Il y a plus de concurrence qu'il y en a jamais eu", a admis le co-directeur général de Netflix, Reed Hastings, au moment de la présentation des résultats du groupe, mi-janvier. "Mais nous avons Hulu et Amazon (comme concurrents) depuis 14 ans."
Pour lui, à mesure que la télévision traditionnelle disparaît, "d'ici 10 à 20 ans", "le streaming va devenir tout le divertissement".