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La commune de Moorea-Maiao dresse son bilan 2011


La commune de Moorea-Maiao dresse son bilan 2011
La commune de Moorea-maiao a transmis à la presse son bilan de l'année 2011 :

COMMUNIQUE de la commune de Moorea-Maiao:

"Sécheresse exceptionnelle, école de Maharepa fermée pour cause d’insécurité des bâtiments, crise économique durable, baisse des recettes budgétaires… la commune de Moorea-Maiao a connu une année 2011 difficile mais les objectifs généraux ont été suivis permettant d’envisager la poursuite des réalisations désormais bien lancées.

Comme nous le disions l’an passé, « l’année 2010 a été marquée par la poursuite de la mobilisation communale en vue de concrétiser les projets mis en route depuis 2008, une année intense ouvrant sur la concrétisation des projets ». 2011 s’est donc inscrite logiquement dans cette voie de la concrétisation et l’on a ainsi pu constater le réveil de Moorea, la « Belle au lagon dormant ».
L’atmosphère générale n’a pourtant pas été très favorable, le contexte de crise économique pesant sur les finances communales (importante baisse des dotations Fip du Pays et de l’État) alors qu’il a fallu parer au plus pressé pour fournir de l’eau dès le mois de mars aux administrés des quartiers « secs », obligeant les services communaux à jongler pour faire face. Heureusement, la commune compte 205 agents motivés, professionnels et soucieux de répondre dans les meilleurs délais aux obligations du service public.
Pour mettre en place toutes les mesures et les financements nécessaires aux programmes d’investissement et au bon fonctionnement de la commune, le conseil municipal s’est réuni 9 fois et a adopté 150 délibérations.
L’année 2011 se termine cependant sur des notes très positives qui laissent entrevoir que la rénovation des infrastructures est en bonne voie et que les projets communaux vont pouvoir s’insérer dans la programmation pour le bien-être de la population de notre commune.

Sécheresse : priorité prioritaire
Dès le début de 2011, le déficit pluviométrique faisait craindre le pire. Et les incendies en montagne et à Vaiare illustraient cette sécheresse. En mars, les craintes étaient confirmées et la commune créait sa cellule d’alerte Eau, sous la houlette du conseiller Léon Domingo à qui le maire, Raymond Van Bastolaer avait confié la lourde tâche de trouver les solutions pour répondre à la demande des administrés.
Le ballet des deux camions citernes communaux récemment achetés devint incessant, les pompiers travaillant sans compter les heures de jour ni de nuit pour que les familles aient de l’eau. Tâche épuisante qui ne parvenait pas, malheureusement, à satisfaire toutes les demandes.
Aussi, le maire a entrepris dès mai-juin d’aller chercher sur le terrain avec le service hydraulique et la SPEA de nouvelles ressources rapidement mobilisables pour alimenter le réseau. C’est ainsi que le captage du SDR (Pays) à Opunohu a été remis en état et en eau, comme celui – privé - de Tiahura. Un captage opulent a été réalisé à Nuuroa dans le domaine communal. Un forage d’exploration a permis de découvrir un gisement de secours important à Pao Pao dans une propriété particulière et un nouveau bassin de 50 m3 a été érigé également à Pao Pao dans un autre domaine privé.
L’ensemble de ces travaux d’urgence a nécessité la mobilisation de moyens financiers impromptus d’un montant de prés de 15 millions de francs hors main d’œuvre communale, co-financés par l’Etat et la commune.
Désormais, avec ces infrastructures de secours, la commune peut répondre aux besoins urgents en eau de la population.
Concurremment à ces travaux ponctuels, la commune a entamé la rénovation de la conduite principale (« autoroute de l’eau, 5 ans de travaux, 2 milliards de francs co-financés par le Contrat de projet) et d’une vingtaine d’antennes de distribution secondaire dans les servitudes à Haapiti dans le cadre de la mise en place de l’assainissement des eaux usées. Il s’agit d’un programme de travaux très lourd pour que le réseau hydraulique de la commune puisse répondre aux besoins pour les trente années qui viennent au bout desquels Moorea pourrait compter 50 000 habitants.

Assainissement : enfin à Haapiti
Fin du (très) long feuilleton de la mise en route de la station de Nuuroa avec sa mise en eau le 9 mars 2011 en présence des élus du Pays, de la commune et des représentants de l’Europe co-financeur de l’infrastructure et des branchements.
Après cinq ans de tâtonnements, des modifications de compétence statutaire, d’hésitations budgétaires, la station (un milliard de francs, Pays) achevée en 2005, fonctionne et les raccordements (850 millions de travaux) sont en cours. Un appel d’offres a retenu la SPEA comme délégataire pour l’exploitation de l’infrastructure qui redonnera à l’eau du lagon sa propreté sur la zone de Haapiti. La population et les touristes peuvent être satisfaits de la ténacité du maire pour avoir mené le dossier à marche forcée.

La commune de Moorea-Maiao dresse son bilan 2011
Ecoles : du neuf et du (trop) vieux
L’année 2011 a été marquée par deux événements importants : le démarrage des travaux de construction de la nouvelle école de Teavaro (première pierre le 25 janvier 2011) dont une première tranche pourra être livrée début 2012 et la fermeture de l’école de Maharepa pour cause de vétusté présentant un risque imminent de sécurité.
La fermeture de cette école a demandé une réorganisation totale de la scolarisation avec l’aide très positive de l’église protestante maohi qui a mis à disposition des salles de réunion permettant de poursuivre dans des conditions satisfaisantes la scolarité des enfants de Maharepa. Une école provisoire devrait voir le jour dans le premier semestre 2012 pour accueillir les enfants en attendant la construction de la nouvelle école qui sera de qualité bioclimatique.
La rénovation des écoles est désormais bien entrée en phase de réalisation avec la pose de la première pierre du préau et des sanitaires à Afareiatu et la première pierre de la cuisine et de la cantine de Papetoai.
Pao Pao bénéficiera des travaux en 2012-2013, Haapiti est en ligne de mire ainsi que Maatea. L’ensemble de la rénovation scolaire entrepris par le maire Raymond Van Bastolaer se monte à plus de trois milliards de francs Pacifique.

Travaux communaux de voirie
Les servitudes sont des voies privées desservant les quartiers à l’écart du bord de la route de ceinture. La commune les a recensées il y a un an et une commission municipale a établi un plan de charge pluriannuel de rénovation et, à moyen terme, de bétonnage dès lors que les propriétaires riverains donneraient à la commune les emprises nécessaires. L’ensemble représente plus de 20 km de chemins.
L’entretien de ces voies pour qu’elles restent carrossables afin que les véhicules de secours et de nettoyage puissent les emprunter en tant que de besoin est pris en charge par la collectivité. Un rouleau compacteur a été récemment livré à la commune et est au travail avec les autres engins communaux. Les remises en état des servitudes avec ces moyens lourds sont plus durables que par le passé et toutes les communes associées ont bénéficié de travaux qualifiés prioritaires par la commission municipale.

Soutien social : une priorité lourde
La commune a mis en place des crédits de secours d’urgence pour les familles en difficulté. L’année 2011 a demandé un soutien important tant pour aider ces familles dont le logement est indigne et présente des dangers pour la sécurité ou pour la santé. Une aide en prestations d’engins lourds pour aménager des implantations de maisons sociales ont également été accordées ainsi que des aides pour les repas scolaires des enfants déshérités.
L’action sociale de la commune, qui s’inscrit en complément d’urgence dans un domaine de compétence du Pays afin que personne ne soit laissé à l‘abandon par la collectivité, s’est monté en 2011 à près de 50 millions, hors subvention du budget général de la commune aux budgets annexes de l’eau et des ordures. Ceux-ci sont déficitaires en raison de ce que les redevances apparaissent actuellement trop élevées pour équilibrer le coût réel des services. L’actualisation des redevances a été entreprise pour approcher à moyen terme l’équilibre. La commune doit donc soutenir ces budgets, et cet effort budgétaire à caractère social se monte à 265,5 millions de francs !
Le total de l’action sociale de la commune peut en conséquence être évalué à hauteur de 300 millions de francs.

Fiscalité communale
En septembre 2010, le conseil municipal avait adopté un plan de rénovation fiscale venant abonder les recettes en complément des dotations du Pays et de l’État. Cette rénovation avait été rendue nécessaire par la baisse des dotations. Les taux n’avaient pas varié depuis leur instauration en1972…
Les patentés de Moorea, cependant, ont fait valoir leurs difficultés à régler la hausse de leurs impôts communaux et, constitués en association, ont demandé au conseil municipal un rééchelonnement du plan fiscal. Ils justifiaient leur demande sur le fait que la crise économique les touchait gravement, menaçant leurs activités et l’emploi.
Le maire et le conseil municipal ont entendu ces raisons et un nouveau plan a été adopté avec un consensus des patentés qui se sont engagés à maintenir l’emploi. Ils ont également introduit des demandes contentieuses auprès des instances judiciaires compétentes pour obtenir la sécurité juridique du dispositif.
La situation relationnelle est à présent établie entre la commune et ses patentés qui se donnent rendez-vous tous ans au mois de septembre pour examiner la santé économique de Moorea et éventuellement procéder à une actualisation de la fiscalité qui demeure, en tout état de cause, plus légère que dans l’agglomération de Tahiti.

PGEM et PGA : la protection du patrimoine naturel
Le plan général d’aménagement (PGA) a été l’objet de la procédure de rénovation demandée par le conseil municipal en 2010. Les opérations ont été menées à bien et sont désormais entre les mains du gouvernement pour la suite de l’adoption du nouveau PGA, en 2012.
Ce plan permet une meilleure maîtrise de l’utilisation de l’espace pour améliorer l’aménagement du territoire communal entre urbanisme (pression immobilière croissante), protection de l’environnement (classement des baies en cours), développement agricole, encadrement dynamique de l’investissement touristique, prévision des infrastructures routières et bâtiments publics…
Pour le plan de gestion de l’espace maritime, la commune a acquis du matériel important pour mieux surveiller les aires marines protégées et limiter les comportements inciviques (braconnage) qui ruinent les lagons de Moorea. Un bateau bien motorisé, un jetski, une voiture sont désormais les armes mises au service du comité de gestion du PGEM par la commune, avec la prestation de la police municipale.
Le PGEM qui a commencé à porter ses fruits va donc être consolider et la ressource marine pourra se développer garantissant une activité durable aux pêcheurs.

Transport public : une solution communale
Après des années de tergiversations, le maire Raymond Van Bastolaer a pris l’initiative de mettre en place un transport régulier de personnes. Il a réunis les transporteurs de Moorea en 2010 sans déboucher sur une solution. Il a fait réaliser par le Service des transports terrestres, en mai 2011, une étude sur les moyens et conditions de l’organisation de ce transport qui est apparue, après analyse juridique, comme relevant effectivement de la commune.
En mai, en outre, les bus (vétustes) des transporteurs de Moorea se sont vu retirer leur agrément routier par les services du Pays. Un transporteur de Tahiti est venu avec ses véhicules et a assuré la continuité du service scolaire avec l’entreprise conventionnée de Moorea. En même temps, il a mis en place un service régulier de transport public sous régime libéral.
La commune a, en septembre, lancé une consultation pour encadrer le transport de personnes en attendant qu’une délégation de service public communal soit rendue effective.
Aujourd’hui, des bus privés assurent des rotations régulières. La commune met en place un cahier des charges pour un service réglementé en 2013, dont l’aspect social sera prioritaire avec la qualité et la régularité.

Autres réalisations
Cimetières : 2011 a permis de préparer également le financement de la construction ou de la rénovation des cinq cimetières de Moorea. Il s’agit d’une opération très importante pour la collectivité et les familles. En effet, les cimetières communaux soulageront les propriétaires du souci des tombes dans les propriétés privées, coutume certes respectables mais qui obère l’aménagement des biens familiaux. Les premiers chantiers pourraient démarrer courant 2012. Le total est estimé à près de 600 millions de francs.
Services techniques à Vaiare : la réhabilitation de l’ancienne usine électrique de l’EDT pour accueillir les services technique communaux a commencé en 2011 et s’est heurté à une question de dépollution des sols. Les travaux s’achèveront en 2012 et les services pourront alors s’installer dans ces nouveaux locaux permettant une meilleure gestion des chantiers de la commune.
Fonction publique communale : les 205 agents de la commune ont suivi avec intérêt la mise en place de leur futur statut de fonctionnaire communal dans lequel ils pourront s’insérer à partir de mai 2012. Il ne s’agit pas d’un simple changement d’appellation mais d’une profonde évolution qui va demander une attention particulière d’organisation. La commune devra s’y adapter sans que, durant cette adaptation, la qualité du service public en soit troublée.
Cinéma : Moorea est régulièrement sollicitée pour des tournages de films. « L’ordre et la morale » de Mathieu Kassowitz a été l’un d’eux en 2010. En 2011, NRJ 12 est venu tourner la téléréalité « l’île des libertés ». En 2012, un réalisateur connu est d’ores et déjà annoncé pour un court métrage. Cette activité laisse des retombées économiques importantes sur toute l’île et la commune accueille et soutient les entreprises de cinéma qui demandent à venir faire de l’île un Hollywood polynésien.


Comme on peut le constater, la commune de Moorea-Maiao a pris en main son avenir de façon très volontaire et a entrepris de se donner les moyens d’assurer à ses administrés – malgré la crise - un bien-être durable, favorable à l’essor économique et social de la collectivité.



Rédigé par () le Mercredi 11 Janvier 2012 à 07:44 | Lu 1103 fois