Le conseil municipal de Huahine a visité l’usine de désalinisation de l’eau de mer à l’énergie solaire de Bora Bora.
BORA BORA, le 20 février 2018 - Le maire de Huahine et les membres de son conseil municipal se sont rendus ce mardi matin à l’usine de désalinisation de l’eau de mer à l’énergie solaire, plus connu sous le nom d’Osmosun. Depuis bientôt un an, ce procédé est testé à Bora Bora. À quelques semaines du bilan final, les résultats sont plutôt concluants.
Le procédé est exploité depuis près d’un an sur l’île de Bora Bora, et plus particulièrement, dans la commune associée de Anau. Elle couple un champ de 400 m² de panneaux solaires avec une unité d'osmose inverse Osmosun, ce qui permet de produire en moyenne 80 m3 d'eau douce par jour à partir d'eau de mer.
Un système qui intéresse les communes polynésiennes, et Huahine en fait partie. Son maire, Marcellin Lisan, et son conseil municipal se sont rendus, ce mardi matin, à l’usine de désalinisation. "Avec la configuration de notre île, ce procédé pourrait nous intéresser, surtout avec tous les problèmes d’indivision que nous rencontrons à Huahine, ce qui complique l’exploitation de forages", explique le tāvana.
Actuellement, à Huahine, la production et la consommation d’eau est gérée en régie par la municipalité. "Nous travaillons avec trois forages et nous sommes un peu à la limite de la production et de la consommation par rapport au nombre d’utilisateurs", poursuit Marcellin Lisan. À Huahine, on compte 2 000 familles qui ont un compteur.
Et pour le maire de Bora Bora, l’Osmosun est essentiel pour le pays. "On est arrivé à une machine capable d’assurer un minimum de production. On peut même améliorer son rendement et sa production de 80 à 300 m3, en faisant un système hybride, c’est-à-dire en fonctionnant à l’énergie solaire dans la journée et sur les groupes électrogènes le soir, où la consommation énergétique est la plus basse", indique Gaston Tong Sang.
À Bora Bora, les 10 500 habitants consommeraient 4 000 m3 d’eau par jour. "Et l’osmoseur peut couvrir
jusqu’à 3 000 m3, et mettre nos nappes en repos. Et quand il pleut, on met les machines en repos et ce sont les nappes phréatiques qui alimentent le réseau. On joue sur les deux secteurs", confie le tāvana de Bora Bora.
À quelques semaines de la fin de la phase de test, les responsables de la Polynésienne des eaux sont plutôt satisfaits des résultats obtenus jusque-là.
"Les objectifs primaires au début :
• Qualité de l’eau => oui
• Maintenance (facile à exploiter pour d’autres collectivités) => oui
• Adaptée aux conditions tropicales => oui
On arrive avec un produit qui est plutôt bien maîtrisé. Durant cette année de test, nous n’avons pas eu trop de problèmes majeurs sur la machine. C’est plutôt satisfaisant", indique Moanatea Leu, responsable des réseaux à la Polynésienne des eaux de Bora Bora.
Le tāvana de Huahine, de son côté, sait que l’investissement sera conséquent. En gros, il faudrait 50 millions de francs pour que ce procédé soit installé à Huahine. "Si on ne se basait que sur les osmoseurs, ce ne serait pas rentable. C’est la raison pour laquelle nous pensons à une solution hybride, ça veut dire que dans la journée, on fera marcher la production au solaire, et la nuit sur le thermique", conclut-il.
Reste à voir la concrétisation de cette usine sur l’île de Huahine.
Le procédé est exploité depuis près d’un an sur l’île de Bora Bora, et plus particulièrement, dans la commune associée de Anau. Elle couple un champ de 400 m² de panneaux solaires avec une unité d'osmose inverse Osmosun, ce qui permet de produire en moyenne 80 m3 d'eau douce par jour à partir d'eau de mer.
Un système qui intéresse les communes polynésiennes, et Huahine en fait partie. Son maire, Marcellin Lisan, et son conseil municipal se sont rendus, ce mardi matin, à l’usine de désalinisation. "Avec la configuration de notre île, ce procédé pourrait nous intéresser, surtout avec tous les problèmes d’indivision que nous rencontrons à Huahine, ce qui complique l’exploitation de forages", explique le tāvana.
Actuellement, à Huahine, la production et la consommation d’eau est gérée en régie par la municipalité. "Nous travaillons avec trois forages et nous sommes un peu à la limite de la production et de la consommation par rapport au nombre d’utilisateurs", poursuit Marcellin Lisan. À Huahine, on compte 2 000 familles qui ont un compteur.
Et pour le maire de Bora Bora, l’Osmosun est essentiel pour le pays. "On est arrivé à une machine capable d’assurer un minimum de production. On peut même améliorer son rendement et sa production de 80 à 300 m3, en faisant un système hybride, c’est-à-dire en fonctionnant à l’énergie solaire dans la journée et sur les groupes électrogènes le soir, où la consommation énergétique est la plus basse", indique Gaston Tong Sang.
À Bora Bora, les 10 500 habitants consommeraient 4 000 m3 d’eau par jour. "Et l’osmoseur peut couvrir
jusqu’à 3 000 m3, et mettre nos nappes en repos. Et quand il pleut, on met les machines en repos et ce sont les nappes phréatiques qui alimentent le réseau. On joue sur les deux secteurs", confie le tāvana de Bora Bora.
À quelques semaines de la fin de la phase de test, les responsables de la Polynésienne des eaux sont plutôt satisfaits des résultats obtenus jusque-là.
"Les objectifs primaires au début :
• Qualité de l’eau => oui
• Maintenance (facile à exploiter pour d’autres collectivités) => oui
• Adaptée aux conditions tropicales => oui
On arrive avec un produit qui est plutôt bien maîtrisé. Durant cette année de test, nous n’avons pas eu trop de problèmes majeurs sur la machine. C’est plutôt satisfaisant", indique Moanatea Leu, responsable des réseaux à la Polynésienne des eaux de Bora Bora.
Le tāvana de Huahine, de son côté, sait que l’investissement sera conséquent. En gros, il faudrait 50 millions de francs pour que ce procédé soit installé à Huahine. "Si on ne se basait que sur les osmoseurs, ce ne serait pas rentable. C’est la raison pour laquelle nous pensons à une solution hybride, ça veut dire que dans la journée, on fera marcher la production au solaire, et la nuit sur le thermique", conclut-il.
Reste à voir la concrétisation de cette usine sur l’île de Huahine.
Ce procédé est en phase de test à Bora Bora depuis bientôt un an.
L'eau de mer est filtrée en passant dans ces tuyaux.