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La cérémonie du 18 Juin et le 70ème anniversaire de la Bataille de Bir Hakeim à Papeete en images


La cérémonie du 18 Juin et le 70ème anniversaire de  la Bataille de Bir Hakeim à Papeete en images
A l’occasion de la commémoration du 72ème anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle, une cérémonie présidée par le représentant du Haut-Commissaire de la République, M. Alexandre ROCHATTE, Secrétaire Général du Haut-Commissariat, a eu lieu le lundi 18 juin 2012 à 8h30 au Monument de la France libre, place Tarahoi (parking face à l’assemblée de la Polynésie française).
Un piquet d’honneur était fourni par le RIMaP-P. A l’issue, une exposition consacrée à la Bataille de Bir Hakeim à l’occasion de son 70ème anniversaire a été inaugurée.


Message de M. Kader ARIF, Ministre délégué auprès du Ministre de la défense, chargé des anciens combattants

Retrouver le dossier de presse

L’APPEL DU 18 JUIN 1940 – RALLIEMENT DES ETABLISSEMENTS FRANÇAIS D’OCÉANIE A LA FRANCE LIBRE

Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne qui vient d’envahir la Pologne.

Tout comme, ils l’ont fait en 1914-1918 et avec le même élan patriotique, les Etablissements français de l’Océanie vont prendre une part active dans la défense de la métropole.
Dès le déclenchement du conflit, les E.F.O sont mis en état de mobilisation. Ils peuvent fournir 5 000 réservistes, mais ce ne sont que 207 hommes qui suivent l’instruction militaire.

Les Polynésiens ne se sentiront vraiment concernés par le conflit qu’après l’armistice de juin 1940 signé par le Maréchal Pétain. Son annonce plonge les E.F.O dans la stupeur et la consternation. Le désarroi est à son comble lorsqu’aux appels à l’obéissance, lancé par la radio pétainiste de Saïgon, répondent les voix de la B.B.C et du Général de Gaulle qui invitent les français à continuer le combat.

Ainsi s’affrontent les gaullistes du Comité de la France Libre (C.F.L) et les « vichystes » du comité des Français d’Océanie (C.F.O).

Sont ainsi distinguées les grandes familles de Tahiti, notamment les familles Edouard AHNNE, BAMBRIDGE, LAGARDE, MARTIN, qui ont soutenu les gaullistes du C.F.L, c’est la raison pour laquelle certaines des rues de Papeete portent leurs noms.

Un référendum est organisé par le C.F.L sur la question de la poursuite du conflit, et donne une majorité écrasante aux partisans du Général de Gaulle.
Dès lors, et sous la pression, le Gouverneur CHASTENEY de GERY se démet de ses fonctions. Il est remplacé par l’intendant militaire MANSARD, puis par Emile de CURTON.

Afin de maintenir l’ordre, CURTON mène la chasse aux opposants qui sont renvoyés en métropole ou exilés à Maupiti.
La situation intérieure s’étant fortement dégradée, le Général de GAULLE charge le Gouverneur général BRUNOT de venir ramener le calme à Tahiti.

Outrepassant ses droits, BRUNOT se fait nommer gouverneur des E.F.O le 18 juin 1941, fait arrêter les gaullistes (dont CURTON), et va à l’encontre de la plupart des décisions prises sur le C.F.L.

Alerté par la situation, Londres envoie alors à Tahiti le Haut-Commissaire de France pour le Pacifique, Georges Thierry d’ARGENLIEU. Ce dernier arrive à Papeete le 23 septembre 1941. Il met de l’ordre dans la colonie, renvoyant successivement BRUNOT, CURTON et quelques autres, et installant à leur place le lieutenant-colonel ORSELLI. Le nouveau Gouverneur dirigera les E.F.O jusqu’à la fin des hostilités.

La première rue de notre République a être baptisée « Rue du Général de Gaulle », se trouve à Papeete. Elle l’a été le 24 septembre 1941.


70ème anniversaire de la Bataille de BIR HAKEIM

Le 30 mai dernier a été célébré le 70ème anniversaire de la Bataille de BIR HAKEIM, au cours d’une cérémonie présidée par le Ministre délégué auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, M. Kader ARIF, place des Invalides à Paris.

En Polynésie française, une exposition, réalisée par l’Office national des anciens combattants et victimes de guerres (ONACVG), la Fondation de la France Libre et le Musée de l’Ordre de la Libération, sera présentée et inaugurée dans les jardins de la Résidence du Haut-Commissaire de Papeete. A l’issue de cette inauguration, l’exposition sera installée dans les locaux de la Maison du combattant (ONAC-Vaininiore) et ouverte au public du 19 au 23 juin.

Horaires d’ouvertures :
- Mardi 19, Jeudi 21 et vendredi 22 de 08h00 à 12h00 ;
- Mercredi 20 de 08h00 à 15h30 ;
- Samedi 23 de 09h00 à 15h30.

Composée de 16 panneaux, cette exposition rend un hommage particulier aux soldats de la France Libre, qui pendant quinze jours ont vaillamment résisté, à un contre dix, aux bombardements et assauts répétés des forces germano-italiennes. Le Bataillon du Pacifique, avec près de 600 hommes dont 300 Tahitiens, a vaillamment combattu lors de cet engagement.
(voir discours du directeur du service des anciens combattants et victimes de guerre de Polynésie française)

RAPPEL HISTORIQUE DE LA BAITAILLE DE BIR HAKEIM
Source www.birhakeim.fr www.birhakeim.fr -
En 1940, la Grande-Bretagne demeure seule face à l’Axe Berlin – Rome – Tokyo. Les Italiens qui ont colonisé la Somalie (1885), l’Erythrée (1890), la Libye (1913) et l’Ethiopie (1936) attaquent l’Egypte, défendue par la 8° Armée britannique. Ils sont battus.
En 1941, Hitler envoie l’Afrika Korps, commandé par Rommel, au secours de Mussolini. Les Britanniques sont en grande difficulté. En 1942, Rommel prépare une grande offensive. La 1° Brigade des Forces Françaises Libres (FFL) rejoint la 8° Armée qui lui confie la défense de Bir Hakeim, à l’extrême sud de sa ligne de défense. Rommel attaque le 26 mai 1942. Les Britanniques sont battus mais la 1° BFL, en résistant jusqu’au 11 juin à 1 contre 10 (3 700 défenseurs contre 35 0000 attaquants), permet à la 8° Armée de se replier en Egypte, pour préparer une contre-offensive finalement victorieuse (El Alamein, octobre 1942).
Cette première confrontation survenue depuis l’armistice de 1940 entre soldats français et allemands a des retombées considérables. En France occupée, des publications clandestines et des maquis prennent pour nom « Bir Hakeim ». Chez les alliés, les Français Libres et leur chef obtiennent une reconnaissance qui leur faisait défaut jusque-là.

Rédigé par Haut commissariat le Lundi 18 Juin 2012 à 16:14 | Lu 846 fois