PAPEETE, le 30 mai 2018 - La centrale au fioul de la Punaruu a 34 ans. Une vieille dame qui continue, bon an mal an, de fournir 60% de l'énergie électrique consommée par les Tahitiens. EDT-Engie nous a invités à visiter cette infrastructure essentielle. Nous en avons profité pour visiter la nouvelle salle de dispatching de l'entreprise, une salle de commande rénovée et bourrée de nouvelles technologies essentielles pour adapter notre réseau aux énergies renouvelables.
Les cheminées de la centrale Emile Martin dominent la zone industrielle de la Punaruu comme des clochers de cathédrales industrielles...
La centrale Émile Martin de la Punaruu ressemble, vue de l'intérieur, à une cathédrale de l'âge industriel. Dans un hangar haut comme un immeuble, huit générateurs au fioul, immenses, chacun de la taille d'une maison, alimentent les foyers et entreprises de Tahiti en électricité. Les cheminées gigantesques, comme des clochers dominant la zone industrielle, soufflent à chaque heure du jour et de la nuit.
Mais même EDT-Engie admet que sa vénérable infrastructure vieillit vite. "Les quatre plus vieux générateurs, les Pielstick, ont été installés en 1984, donc ils ont 34 ans. Nos techniciens assurent un entretien de très bonne qualité, et ils ont reçu la médaille du constructeur pour avoir passé 100 000 heures de marche ! C'est un record et pour donner une idée, ça représente l'équivalent de 6 millions de kilomètres pour une voiture !" explique fièrement le p-dg de l'entreprise, Grégoire de Chillaz...
>>> "Un nuage qui passe sur Tahiti à midi et on peut perdre en quelques minutes l'équivalent de la production d'un générateur complet" Yann Wolff, directeur des exploitations thermiques de EDT
90 personnes travaillent dans cette centrale, presque uniquement des Polynésiens. Le groupe renouvelle également son personnel avec un système de transmission des connaissances. Toutes les équipes de quatre personnes, qui font les "trois-huit" 365 jours par an dans la centrale, ont reçu de jeunes recrues fraîchement formées pour assurer le passage du flambeau dans la durée et la sérénité. En tout, le groupe polynésien emploie 750 personnes, avec 80 recrutements tous les ans pour assurer les remplacements indispensables dans les années qui viennent.
On voit que le groupe EDT-Engie se positionne sur le long terme. D'ailleurs, il réfléchit très sérieusement à l'avenir de la production électrique en Polynésie. Déjà, il a quatre groupes à remplacer dans la centrale Émile martin. Il aimerait que ces nouveaux investissements soient plus respectueux de l'environnement et des normes internationales, et surtout qu'ils soient prêts pour les grands changements à venir dans le mix énergétique polynésien, avec une explosion possible de la production photovoltaïque. Le thermique reste un complément important des énergies renouvelables, encore très instables (voir interview).
>>> Le record de production d'énergies renouvelables à Tahiti est de 55 mégawatts. La consommation de l'île monte généralement à 90 ou 100 mégawatts en milieu de journée.
Ce n'était pas l'objet de notre visite de la Punaruu, mais lors du débat sur l'utilisation des provisions d'investissement d'EDT qui a agité l'Assemblée de la Polynésie en mars dernier, le ministre de l'énergie de l'époque, Heremoana Maamaatuaiahutapu expliquait que EDT-Engie a déposé "en avril 2017 un projet de nouvelle centrale au gaz pour un investissement de 14,8 milliards de francs." Un projet étudié par le Pays, qui ne s'est pas encore prononcé sur sa construction. En tout cas, il va falloir quoi qu'il arrive investir massivement dans cette vieille dame qu'est la centrale de la Punaruu, pour l'inscrire dans la modernité.
Mais même EDT-Engie admet que sa vénérable infrastructure vieillit vite. "Les quatre plus vieux générateurs, les Pielstick, ont été installés en 1984, donc ils ont 34 ans. Nos techniciens assurent un entretien de très bonne qualité, et ils ont reçu la médaille du constructeur pour avoir passé 100 000 heures de marche ! C'est un record et pour donner une idée, ça représente l'équivalent de 6 millions de kilomètres pour une voiture !" explique fièrement le p-dg de l'entreprise, Grégoire de Chillaz...
>>> "Un nuage qui passe sur Tahiti à midi et on peut perdre en quelques minutes l'équivalent de la production d'un générateur complet" Yann Wolff, directeur des exploitations thermiques de EDT
90 personnes travaillent dans cette centrale, presque uniquement des Polynésiens. Le groupe renouvelle également son personnel avec un système de transmission des connaissances. Toutes les équipes de quatre personnes, qui font les "trois-huit" 365 jours par an dans la centrale, ont reçu de jeunes recrues fraîchement formées pour assurer le passage du flambeau dans la durée et la sérénité. En tout, le groupe polynésien emploie 750 personnes, avec 80 recrutements tous les ans pour assurer les remplacements indispensables dans les années qui viennent.
On voit que le groupe EDT-Engie se positionne sur le long terme. D'ailleurs, il réfléchit très sérieusement à l'avenir de la production électrique en Polynésie. Déjà, il a quatre groupes à remplacer dans la centrale Émile martin. Il aimerait que ces nouveaux investissements soient plus respectueux de l'environnement et des normes internationales, et surtout qu'ils soient prêts pour les grands changements à venir dans le mix énergétique polynésien, avec une explosion possible de la production photovoltaïque. Le thermique reste un complément important des énergies renouvelables, encore très instables (voir interview).
>>> Le record de production d'énergies renouvelables à Tahiti est de 55 mégawatts. La consommation de l'île monte généralement à 90 ou 100 mégawatts en milieu de journée.
Ce n'était pas l'objet de notre visite de la Punaruu, mais lors du débat sur l'utilisation des provisions d'investissement d'EDT qui a agité l'Assemblée de la Polynésie en mars dernier, le ministre de l'énergie de l'époque, Heremoana Maamaatuaiahutapu expliquait que EDT-Engie a déposé "en avril 2017 un projet de nouvelle centrale au gaz pour un investissement de 14,8 milliards de francs." Un projet étudié par le Pays, qui ne s'est pas encore prononcé sur sa construction. En tout cas, il va falloir quoi qu'il arrive investir massivement dans cette vieille dame qu'est la centrale de la Punaruu, pour l'inscrire dans la modernité.
Quel est le rôle de la salle de dispatching ?
La salle de dispatching toute neuve installée dans la centrale Émile Martin de la Punaruu a été entièrement mise à jour il y a six mois. De cette salle, les techniciens d'EDT commandent tout le système électrique de Tahiti, c'est le nœud central du réseau.
Elle a deux missions majeures :
- Assurer l'équilibre du réseau, puisque à chaque instant il faut que la production et la distribution correspondent exactement à la consommation. La consommation varie continuellement : "à chaque fois qu'un consommateur quelque part à Tahiti démarre quelque chose chez lui, qu'il allume une lampe ou lance son lave-vaisselle, quelque part on doit avoir un moyen de production qui génère cette nouvelle énergie, que ce soit une capacité hydro, solaire ou thermique" nous explique Yann Wolff. "Dès qu'on perd cet équilibre, on va au black-out sur tout le réseau. Nous connaissons un black-out en moyenne une fois tous les dix ans, c'est notre hantise ! Les gens qui travaillent-là ont en moyenne 17 ans d'expérience, et si jamais il se passe quelque chose ils ont 10 à 20 secondes pour prendre les bonnes décisions..."
- Placer les énergies renouvelables est la deuxième mission de la salle de dispatching. "Notre mission est de donner la priorité au renouvelable ! Le thermique est considéré comme un complément du renouvelable" explique le directeur des exploitations de EDT-Engie.
Elle a deux missions majeures :
- Assurer l'équilibre du réseau, puisque à chaque instant il faut que la production et la distribution correspondent exactement à la consommation. La consommation varie continuellement : "à chaque fois qu'un consommateur quelque part à Tahiti démarre quelque chose chez lui, qu'il allume une lampe ou lance son lave-vaisselle, quelque part on doit avoir un moyen de production qui génère cette nouvelle énergie, que ce soit une capacité hydro, solaire ou thermique" nous explique Yann Wolff. "Dès qu'on perd cet équilibre, on va au black-out sur tout le réseau. Nous connaissons un black-out en moyenne une fois tous les dix ans, c'est notre hantise ! Les gens qui travaillent-là ont en moyenne 17 ans d'expérience, et si jamais il se passe quelque chose ils ont 10 à 20 secondes pour prendre les bonnes décisions..."
- Placer les énergies renouvelables est la deuxième mission de la salle de dispatching. "Notre mission est de donner la priorité au renouvelable ! Le thermique est considéré comme un complément du renouvelable" explique le directeur des exploitations de EDT-Engie.
40% d'énergies renouvelables dans l'électricité tahitienne
La moyenne annuelle pour la production d'électricité à Tahiti est :
- 60% de production thermique
- 35% d'hydroélectricité
- 5% de solaire
C'est une moyenne sur plusieurs années, car ces taux varient chaque jour, entre 10% et 80% d'énergies renouvelables selon le soleil, la pluie et le niveau de la consommation... "Aujourd'hui, quand le soleil est là, toute la capacité photovoltaïque installée à Tahiti va atteindre entre midi et 14h l'équivalent de la production d'un des huit générateurs de la Punaruu, à 14 ou 15 mégawatts. La nuit c'est bien sûr zéro. L'hydro est plus stable, avec une production garantie de 9 ou 10 mégawatts, mais qui pourra aller jusqu'à 46 mégawatts dès qu'il pleut. Si ce week-end il pleut ça va gâcher vos plans, mais pour l'hydro ce sera excellent ! Enfin la capacité thermique totale de la Punaruu, tout à fond, est de 122 mégawatts, mais ça n'arrive jamais puisque sur huit groupes, il y en a tout le temps un ou deux en révision" explique Yann Wolff.
- 60% de production thermique
- 35% d'hydroélectricité
- 5% de solaire
C'est une moyenne sur plusieurs années, car ces taux varient chaque jour, entre 10% et 80% d'énergies renouvelables selon le soleil, la pluie et le niveau de la consommation... "Aujourd'hui, quand le soleil est là, toute la capacité photovoltaïque installée à Tahiti va atteindre entre midi et 14h l'équivalent de la production d'un des huit générateurs de la Punaruu, à 14 ou 15 mégawatts. La nuit c'est bien sûr zéro. L'hydro est plus stable, avec une production garantie de 9 ou 10 mégawatts, mais qui pourra aller jusqu'à 46 mégawatts dès qu'il pleut. Si ce week-end il pleut ça va gâcher vos plans, mais pour l'hydro ce sera excellent ! Enfin la capacité thermique totale de la Punaruu, tout à fond, est de 122 mégawatts, mais ça n'arrive jamais puisque sur huit groupes, il y en a tout le temps un ou deux en révision" explique Yann Wolff.
Yann Wolff, directeur des exploitations thermiques, hydro et distribution Tahiti pour EDT-Engie
"Quand les groupes de la Punaruu ont été installés, on roulait en Renault 18"
Pendant la visite vous expliquiez qu'on ne peut jamais complètement éteindre la centrale de la Punaruu, même si les énergies renouvelables couvrent toute la consommation à un moment T. Pourquoi ?
Déjà en journée aujourd'hui, on ne sait pas faire plus de 55 mégawatts de renouvelable, alors que la consommation est généralement entre 90 et 100 mégawatts sur tout Tahiti. Et puis on a surtout ce problème de stabilité du réseau, qui nous oblige à avoir toujours deux groupes thermique allumés en permanence pour assurer l'équilibre du réseau. Imaginez un nuage qui passe sur Tahiti à midi, on peut perdre en quelques minutes l'équivalent de la production d'un générateur complet ! Ces six derniers mois par exemple, notre plus grosse chute de production solaire a été de 12 mégawatts en 30 minutes ! En l'état de la science aujourd'hui, nous sommes obligés de laisser tout le temps au moins deux groupes qui tournent au ralenti, puisque les générateurs au fioul tournent à 50% de leur capacité au minimum et mettent 15 minutes à démarrer. Peut-être que dans le futur des ruptures technologiques (NDLR : comme un modèle de prévision de la production solaire parfaitement fiable ou des batteries de secours) nous permettront de nous affranchir de cette nécessité. Mais ce n'est pas encore le cas.
La salle de dispatching est toute neuve, qu'avez-vous changé ?
Oui cette salle a six mois, car nous avons senti qu'il fallait moderniser nos outils. Historiquement, nous avions un dispatching à l'ancienne, où on avait quelques écrans qui nous permettaient de commander quelques interrupteurs et recevoir des alarmes de notre réseau. Mais depuis quelques années, nous avons développé au sein du groupe EDT un vrai savoir-faire sur tout ce qui est modèles, prévision, etc. Nous avons un très bon modèle de prévision de la consommation et donc de la production... Et nous commençons tout juste, depuis un mois, à créer avec une start-up européenne des modèles pour la production d'énergie solaire. Tous ces logiciels de prédiction reposent sur ce qu'on appelle aujourd'hui de l'intelligence artificielle... Même si à l'époque où on a commencé, il y a 10 ans, on n'appelait pas encore ça comme ça !
Ce sont des logiciels qui apprennent avec l'expérience, donc pour développer ce genre de choses il faut d'abord des années d'historique, puis il faut mettre au point les algorithmes, et enfin il faut lui laisser le temps d'apprendre puisque ce sont des systèmes auto-adaptatifs qui s'améliorent constamment. Aujourd'hui, le système de prévision de la consommation et de la production tourne depuis huit ans et il est très aguerri à la gestion des vacances ou des jours fériés, des week-ends, des variations de la température et plein d'autres phénomènes. Mais le modèle solaire qui tourne depuis trois semaines n'a connu pour l'instant que des jours ensoleillés avec très peu de nuages... Donc on sait que fin septembre avec l'arrivée de la saison des pluies, il aura de nouveau beaucoup de choses à apprendre.
A la Punaruu, les quatre groupes Pielstick datent des années 80. Sont-ils encore en forme ?
Nos techniciens de la Punaruu assurent un entretien d'extrêmement bonne qualité, ils ont même reçu des médailles du constructeur, qui est très impressionné par leur travail... Là nous avons un des groupes Pielstick, le G4P, qui sort d'une révision qui a duré 33 semaines ! Parce que ce sont des groupes vieillissants, et en plus des révisions standards on commence à avoir beaucoup de changements de pièces à effectuer. Un groupe a l'âge de ses artères. Un groupe de bientôt 40 ans n'est pas un groupe moderne, avec les technologies et les normes d'aujourd'hui. Quand les groupes de la Punaruu ont été installés, on roulait en Renault 18, et aujourd'hui certains roulent en voitures électriques ! La Punaruu a aussi quatre générateurs Wärtsilä, qui ont 15 ans, et qui sont déjà beaucoup plus modernes. Vous avez vu lors de la visite qu'ils sont plus petits que les Pielstick, et pourtant ils ont une plus grosse puissance puisqu'ils représentent 60% de la capacité de la centrale.
Pendant la visite vous expliquiez qu'on ne peut jamais complètement éteindre la centrale de la Punaruu, même si les énergies renouvelables couvrent toute la consommation à un moment T. Pourquoi ?
Déjà en journée aujourd'hui, on ne sait pas faire plus de 55 mégawatts de renouvelable, alors que la consommation est généralement entre 90 et 100 mégawatts sur tout Tahiti. Et puis on a surtout ce problème de stabilité du réseau, qui nous oblige à avoir toujours deux groupes thermique allumés en permanence pour assurer l'équilibre du réseau. Imaginez un nuage qui passe sur Tahiti à midi, on peut perdre en quelques minutes l'équivalent de la production d'un générateur complet ! Ces six derniers mois par exemple, notre plus grosse chute de production solaire a été de 12 mégawatts en 30 minutes ! En l'état de la science aujourd'hui, nous sommes obligés de laisser tout le temps au moins deux groupes qui tournent au ralenti, puisque les générateurs au fioul tournent à 50% de leur capacité au minimum et mettent 15 minutes à démarrer. Peut-être que dans le futur des ruptures technologiques (NDLR : comme un modèle de prévision de la production solaire parfaitement fiable ou des batteries de secours) nous permettront de nous affranchir de cette nécessité. Mais ce n'est pas encore le cas.
La salle de dispatching est toute neuve, qu'avez-vous changé ?
Oui cette salle a six mois, car nous avons senti qu'il fallait moderniser nos outils. Historiquement, nous avions un dispatching à l'ancienne, où on avait quelques écrans qui nous permettaient de commander quelques interrupteurs et recevoir des alarmes de notre réseau. Mais depuis quelques années, nous avons développé au sein du groupe EDT un vrai savoir-faire sur tout ce qui est modèles, prévision, etc. Nous avons un très bon modèle de prévision de la consommation et donc de la production... Et nous commençons tout juste, depuis un mois, à créer avec une start-up européenne des modèles pour la production d'énergie solaire. Tous ces logiciels de prédiction reposent sur ce qu'on appelle aujourd'hui de l'intelligence artificielle... Même si à l'époque où on a commencé, il y a 10 ans, on n'appelait pas encore ça comme ça !
Ce sont des logiciels qui apprennent avec l'expérience, donc pour développer ce genre de choses il faut d'abord des années d'historique, puis il faut mettre au point les algorithmes, et enfin il faut lui laisser le temps d'apprendre puisque ce sont des systèmes auto-adaptatifs qui s'améliorent constamment. Aujourd'hui, le système de prévision de la consommation et de la production tourne depuis huit ans et il est très aguerri à la gestion des vacances ou des jours fériés, des week-ends, des variations de la température et plein d'autres phénomènes. Mais le modèle solaire qui tourne depuis trois semaines n'a connu pour l'instant que des jours ensoleillés avec très peu de nuages... Donc on sait que fin septembre avec l'arrivée de la saison des pluies, il aura de nouveau beaucoup de choses à apprendre.
A la Punaruu, les quatre groupes Pielstick datent des années 80. Sont-ils encore en forme ?
Nos techniciens de la Punaruu assurent un entretien d'extrêmement bonne qualité, ils ont même reçu des médailles du constructeur, qui est très impressionné par leur travail... Là nous avons un des groupes Pielstick, le G4P, qui sort d'une révision qui a duré 33 semaines ! Parce que ce sont des groupes vieillissants, et en plus des révisions standards on commence à avoir beaucoup de changements de pièces à effectuer. Un groupe a l'âge de ses artères. Un groupe de bientôt 40 ans n'est pas un groupe moderne, avec les technologies et les normes d'aujourd'hui. Quand les groupes de la Punaruu ont été installés, on roulait en Renault 18, et aujourd'hui certains roulent en voitures électriques ! La Punaruu a aussi quatre générateurs Wärtsilä, qui ont 15 ans, et qui sont déjà beaucoup plus modernes. Vous avez vu lors de la visite qu'ils sont plus petits que les Pielstick, et pourtant ils ont une plus grosse puissance puisqu'ils représentent 60% de la capacité de la centrale.