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PARIS, le 7 mars 2019. Les luttes des femmes dans les Outre-mer sont trop souvent "oubliées ou minorées", ont dénoncé jeudi la politologue féministe Françoise Vergès et le député européen (LFI) Younous Omarjee, à la veille de la Journée internationale de la femme.
"Ces luttes des femmes des Outre-mer contre l'esclavage et la décolonisation ont contribué à l'émergence et à la consolidation des combats féministes", a expliqué Younous Omarjee lors d'une conférence de presse à Paris, mais "la plupart des mouvements féministes ultramarins (...) sont oubliés dans les célébrations et l'histoire", a regretté Françoise Vergès.
De plus en Outre-mer, les femmes "continuent aujourd'hui d'être plus précaires et plus vulnérables" que dans l'hexagone, insiste Mme Vergès, avec moins d'accès à l'emploi, à l'enseignement supérieur, et des taux de violences faites aux femmes très élevés.
Selon une étude de l'Insee publiée jeudi, en 2017 à La Réunion, seules 43% des femmes de 15 à 64 ans ont un emploi, contre 52% des hommes. Une femme sur cinq "élève seule ses enfants" et "six femmes sur dix élevant seules leurs enfants sont pauvres".
"Il y a une continuité dans la manière dont en Outre-mer on a traité les femmes et dans la manière dont on continue à les traiter", a regretté M. Omarjee. Tout deux ont aussi mis en cause "la société post-colonialiste" qui "aggrave la situation des femmes".
Ils ont notamment rappelé le scandale des avortements et stérilisations forcés pratiqués dans les années 1960 dans une clinique de Saint-Benoît à La Réunion.
Une trentaine de députés ont demandé en janvier la création d'une commission d'enquête sur ce scandale peu connu. "Le réflexe est toujours de jeter le voile sur les Outre-mer, c'est toujours la même histoire de la négation du crime", a déploré M. Omarjee.
Il faut "un acte fort, réel" de l'Etat, assorti d'une "réparation" pour ces femmes, a plaidé Françoise Vergès. Cela pourrait passer selon elle par "un fond créé pour venir en aide aux femmes, des bourses d'études, ou des programmes pour les plus précaires".
"Ces luttes des femmes des Outre-mer contre l'esclavage et la décolonisation ont contribué à l'émergence et à la consolidation des combats féministes", a expliqué Younous Omarjee lors d'une conférence de presse à Paris, mais "la plupart des mouvements féministes ultramarins (...) sont oubliés dans les célébrations et l'histoire", a regretté Françoise Vergès.
De plus en Outre-mer, les femmes "continuent aujourd'hui d'être plus précaires et plus vulnérables" que dans l'hexagone, insiste Mme Vergès, avec moins d'accès à l'emploi, à l'enseignement supérieur, et des taux de violences faites aux femmes très élevés.
Selon une étude de l'Insee publiée jeudi, en 2017 à La Réunion, seules 43% des femmes de 15 à 64 ans ont un emploi, contre 52% des hommes. Une femme sur cinq "élève seule ses enfants" et "six femmes sur dix élevant seules leurs enfants sont pauvres".
"Il y a une continuité dans la manière dont en Outre-mer on a traité les femmes et dans la manière dont on continue à les traiter", a regretté M. Omarjee. Tout deux ont aussi mis en cause "la société post-colonialiste" qui "aggrave la situation des femmes".
Ils ont notamment rappelé le scandale des avortements et stérilisations forcés pratiqués dans les années 1960 dans une clinique de Saint-Benoît à La Réunion.
Une trentaine de députés ont demandé en janvier la création d'une commission d'enquête sur ce scandale peu connu. "Le réflexe est toujours de jeter le voile sur les Outre-mer, c'est toujours la même histoire de la négation du crime", a déploré M. Omarjee.
Il faut "un acte fort, réel" de l'Etat, assorti d'une "réparation" pour ces femmes, a plaidé Françoise Vergès. Cela pourrait passer selon elle par "un fond créé pour venir en aide aux femmes, des bourses d'études, ou des programmes pour les plus précaires".