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La brigade nautique veille sur l’Aranui et Hava’e


Une équipe positionnée à proximité de la marina de Teahupo’o, non loin du site olympique (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Une équipe positionnée à proximité de la marina de Teahupo’o, non loin du site olympique (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 25 juillet 2024 – Durant la période des épreuves olympiques de surf, la gendarmerie nationale côtoie les chercheurs de l’Ifremer, à Vairao. Côté lagon, huit bateaux, trois jet-skis et une trentaine de gendarmes-pilotes assurent la sécurité dans les deux zones entourant le village olympique flottant, à Vairao, et le site de compétition, à Teahupo’o. Focus sur la brigade nautique avec le colonel Grégoire Demézon, commandant de la gendarmerie en Polynésie française.
 
Si l’on a beaucoup parlé de la présence des forces de l’ordre sur les routes, notamment au point de filtrage de la mairie de Teahupo’o, elles sont aussi mobilisées sur le lagon. Dans le cadre des épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024, la gendarmerie nationale a pris ses quartiers à l’Ifremer de Vairao, où elle a établi un poste de commandement associé à une base nautique.
 

Huit bateaux, trois jet-skis et une trentaine de gendarmes-pilotes sont mobilisés.
Huit bateaux, trois jet-skis et une trentaine de gendarmes-pilotes sont mobilisés.

Un effectif renforcé


“Le dispositif de la gendarmerie pour ces Jeux a une composante terrestre et nautique”, rappelle le colonel Grégoire Demézon, commandant de la gendarmerie en Polynésie française. “Le dispositif nautique vise à la fois à assurer la sécurité du village olympique, c’est-à-dire du bateau Aranui, qui est stationné dans la baie de Vairao, et du site de compétition, à Teahupo’o. Il mobilise huit bateaux, plus trois jet-skis, et 30 pilotes, qui proviennent de toute la Polynésie en fonction de leurs qualifications et de leur intérêt pour la mission.”
 
L’effectif de la brigade nautique de Papeete – six personnels – a été renforcé par des gendarmes-pilotes venus de Bora Bora, Taha’a, des Marquises ou encore des Tuamotu-centre, comme l’adjudant Lionel Taua, qui nous a confié son enthousiasme. “C’est une fierté pour moi, à quelques années de la retraite. Je ne reverrai plus jamais les JO en Polynésie. On espère que nos athlètes français vont réussir !” “Tout le monde est très motivé par cette mission”, confirme le major Christophe Da Silva, commandant de la brigade nautique de Papeete. “On a l’avantage d’avoir eu les deux précédentes éditions de la Tahiti Pro, pour lesquelles des pilotes sont déjà venus s’aguerrir et découvrir le terrain avant l’événement. Et pour ceux qui sont arrivés en dernière minute, ils ont eu quelques jours de préparation.”
 

“C’est un équilibre permanent, qu’on retravaille au jour le jour, entre l’exercice des libertés publiques, l’application de l’arrêté et la production d’un événement selon des standards internationaux”, souligne le colonel Grégoire Demézon (à gauche), commandant de la gendarmerie en Polynésie française.
“C’est un équilibre permanent, qu’on retravaille au jour le jour, entre l’exercice des libertés publiques, l’application de l’arrêté et la production d’un événement selon des standards internationaux”, souligne le colonel Grégoire Demézon (à gauche), commandant de la gendarmerie en Polynésie française.

Les règles “connues et respectées”


Depuis une semaine, et jusqu’à la fin de l’événement, l’équipe veille au respect de l’arrêté de la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM). “Un filtrage est prévu par le Pays, qui autorise les riverains, les pêcheurs et les excursionnistes munis d’un pavillon à transiter dans la zone. Et il y a les accrédités qui sont autorisés à aller sur site : médias, équipes médicales, sportifs, membres du staff, etc. On contrôle les pavillons dès la marina de Teahupo’o, et au plus près de la pointe Fare Mahora et de la zone de compétition.” Sur le site en lui-même, la sécurité est assurée par la Water Patrol. Au large, cette mission incombe à la Marine nationale.
 
Si les restrictions peuvent s’avérer pesantes pour certains, le commandant de la gendarmerie assure que tout est mis en œuvre pour concilier les exigences et les besoins des uns et des autres. “L’idée, c’est de laisser le plan d’eau vivre au maximum, tout en garantissant au comité olympique de pouvoir produire l’événement sportif dans les meilleures conditions. C’est un équilibre permanent, qu’on retravaille au jour le jour, entre l’exercice des libertés publiques, l’application de l’arrêté et la production d’un événement selon des standards internationaux”, analyse-t-il.
 
Pour l’heure, la prévention et la sensibilisation priment. “À ce stade, il n’y a eu aucune verbalisation sur le plan d’eau”, annonce le colonel Grégoire Demézon. “Depuis le début, les interventions ont principalement concerné la vitesse des embarcations. Il n’y a pas de tentative de pénétration dans l’espace réservé. Les règles sont très bien connues et globalement très respectées.” Au terme de la période d’entraînement, et à l’aube de la compétition, les mesures ne seront pas plus strictes, mais la vigilance sera accrue.
 

L’Ifremer de Vairao accueille la base nautique de la gendarmerie.
L’Ifremer de Vairao accueille la base nautique de la gendarmerie.

Le personnel affiche fièrement son écusson aux couleurs des Jeux.
Le personnel affiche fièrement son écusson aux couleurs des Jeux.

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Jeudi 25 Juillet 2024 à 20:10 | Lu 2494 fois