Sorel, Canada | AFP | mercredi 11/06/2020 - Une baleine à bosse qui avait conquis le coeur des Montréalais avant d'être retrouvée morte mardi dans le fleuve Saint-Laurent près de Montréal, a probablement été victime d'une collision avec un bateau, a indiqué mercredi le vétérinaire qui a dirigé sa nécropsie.
"Le diagnostic, pour l'instant, est une suspicion de collision avec un bateau", a dit Stéphane Lair, vétérinaire de l'Université de Montréal chargé de l'analyse de la baleine, une femelle de dix mètres pesant 17 tonnes et âgée de 2 à 3 ans.
La carcasse de l'animal, dont les sauts avaient émerveillé des centaines de curieux à Montréal ces derniers jours, avait été récupérée dans le fleuve Saint-Laurent et glissée sur la berge mardi soir à Sainte-Anne-de-Sorel, à 90 km à l'est de Montréal.
"L'animal présentait quand même des signes de traumatismes possibles (...) qui suggèrent fortement que l'animal a été frappé par un bateau", a-t-il précisé.
Un rapport de nécropsie censé être produit "d'ici un ou deux mois" devrait fournir "un diagnostic plus précis", a-t-il ajouté.
Son équipe ne pourra cependant procéder qu'à "une quantité d'analyses (...) assez limitée au niveau des organes internes" de l'animal, en raison de son "état de décomposition assez avancé".
La baleine, aussi appelée rorqual à bosse, avait été vue dimanche pour la dernière fois.
"On ne sait pas ce qui s'est passé", a souligné le biologiste Robert Michaud, coordonnateur du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM), association mandatée par le gouvernement canadien pour la protection des cétacés du Saint-Laurent.
"On savait que c'était un animal qui était en bonne santé", qui n'avait "pas de problèmes de maladies chroniques", a-t-il néanmoins rappelé.
Il y avait "très peu d'options" d'interventions, selon lui, compte tenu que "l'animal a fait une série de choix, de décisions ou d'erreurs qui l'ont amené à Montréal".
"C'est un phénomène pas très fréquent, mais régulier" chez les jeunes baleines que d'aller explorer des milieux ne constituant pas leur habitat naturel, a-t-il ajouté.
Pour M. Michaud, "l'histoire de la cohabitation avec les baleines dans le Saint-Laurent", où on dénombre 13 espèces de cétacés, "c'est un grand enjeu". "Son passage à Montréal va peut-être mettre en lumière la difficulté de cette cohabitation" sur cet axe important de transport maritime vers l'intérieur du continent.
Il a dit espérer que l'animal aura laissé "un héritage heureux" de son passage à Montréal en faisant prendre conscience à "beaucoup de gens" qu'à "seulement 450 km en aval du pont Jacques-Cartier vivent des animaux magnifiques".
"C'est important de regarder ça de façon positive", a renchéri M. Lair en soulignant que la baleine à bosse "avait presque complètement disparu" suite à une "chasse intensive" et qu'elle n'est plus aujourd'hui "menacée".
"La population a connu une augmentation assez importante dans les dernières décennies suite à des mesures de conservation", a-t-il dit.
"Le diagnostic, pour l'instant, est une suspicion de collision avec un bateau", a dit Stéphane Lair, vétérinaire de l'Université de Montréal chargé de l'analyse de la baleine, une femelle de dix mètres pesant 17 tonnes et âgée de 2 à 3 ans.
La carcasse de l'animal, dont les sauts avaient émerveillé des centaines de curieux à Montréal ces derniers jours, avait été récupérée dans le fleuve Saint-Laurent et glissée sur la berge mardi soir à Sainte-Anne-de-Sorel, à 90 km à l'est de Montréal.
"L'animal présentait quand même des signes de traumatismes possibles (...) qui suggèrent fortement que l'animal a été frappé par un bateau", a-t-il précisé.
Un rapport de nécropsie censé être produit "d'ici un ou deux mois" devrait fournir "un diagnostic plus précis", a-t-il ajouté.
Son équipe ne pourra cependant procéder qu'à "une quantité d'analyses (...) assez limitée au niveau des organes internes" de l'animal, en raison de son "état de décomposition assez avancé".
La baleine, aussi appelée rorqual à bosse, avait été vue dimanche pour la dernière fois.
"On ne sait pas ce qui s'est passé", a souligné le biologiste Robert Michaud, coordonnateur du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM), association mandatée par le gouvernement canadien pour la protection des cétacés du Saint-Laurent.
"On savait que c'était un animal qui était en bonne santé", qui n'avait "pas de problèmes de maladies chroniques", a-t-il néanmoins rappelé.
Il y avait "très peu d'options" d'interventions, selon lui, compte tenu que "l'animal a fait une série de choix, de décisions ou d'erreurs qui l'ont amené à Montréal".
"C'est un phénomène pas très fréquent, mais régulier" chez les jeunes baleines que d'aller explorer des milieux ne constituant pas leur habitat naturel, a-t-il ajouté.
Pour M. Michaud, "l'histoire de la cohabitation avec les baleines dans le Saint-Laurent", où on dénombre 13 espèces de cétacés, "c'est un grand enjeu". "Son passage à Montréal va peut-être mettre en lumière la difficulté de cette cohabitation" sur cet axe important de transport maritime vers l'intérieur du continent.
Il a dit espérer que l'animal aura laissé "un héritage heureux" de son passage à Montréal en faisant prendre conscience à "beaucoup de gens" qu'à "seulement 450 km en aval du pont Jacques-Cartier vivent des animaux magnifiques".
"C'est important de regarder ça de façon positive", a renchéri M. Lair en soulignant que la baleine à bosse "avait presque complètement disparu" suite à une "chasse intensive" et qu'elle n'est plus aujourd'hui "menacée".
"La population a connu une augmentation assez importante dans les dernières décennies suite à des mesures de conservation", a-t-il dit.