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La TVA sociale continue d'agiter les syndicats


Tahiti, le 28 mars 2022 – Difficile de suivre l'ensemble de la prose syndicale autour de la TVA sociale ces derniers jours. La confédération A Ti'a i Mua et plusieurs syndicats affiliés CSTP-FO ont de nouveau réagi lundi pour demander "d'autres pistes" de réflexion au gouvernement.
 
Après la passe d'arme de la semaine dernière entre la CSTP-FO et l'intersyndicale A Ti'a i Mua, Unsa et O oe to oe Rima sur la TVA sociale de 1% prévue pour une application au 1er avril, deux nouveaux communiqués syndicaux ont été diffusés lundi sur le sujet.
 
Le premier est en réalité une mise à jour du communiqué de l'intersyndicale A Ti'a i Mua, Unsa et O oe to oe Rima publié le 23 mars dernier. Une précision intégrant les revendications "des îles" qui craignent plus qu'ailleurs les effets d'une inflation liée à la mise en place de la TVA sociale. Précision également de l'intersyndicale qui précise désormais sa position : "Nous avions espéré que le président avait compris notre démarche consistant à boucher le trou dans l’urgence après une évaluation partagée du besoin de financement pour assurer le versement des prestations en 2022. Il n’en a rien été. Les décisions étaient prises depuis vendredi 18 mars. Nous n’entendons d’ailleurs plus parler des assises de la santé qui devaient se tenir le 22 mars et qui devaient déboucher sur des économies indispensables à réaliser dans ce secteur."
 
FO multi-voix
 
Et pour le coup, c'est cette fois-ci un son de cloche assez proche qui ressort d'un second communiqué diffusé également lundi par trois syndicats affiliés CSTP-FO : le Syndicat du personnel hospitalier, la Fédération générale des fonctionnaires et le Syndicat national de l'enseignement technique-action autonome. Les trois entités affirment également que "des solutions autres que la TVA sociale existent et doivent être explorées". Le communiqué propose de "travailler à la maîtrise des dépenses des prestations sociales plutôt que de s'acharner sur leur financement".
 
Pour autant, il recommande également parmi les autres "leviers" pour financer la PSG de demander à l'État le versement de 80 milliards de Fcfp de 'dette nucléaire' pour la prise en charge médicale ou accidentelle de tous les résidents polynésiens atteints d'une des 23 maladies radio-induites rattachables aux essais nucléaires. Et histoire de ratisser large, le communiqué estime également -à l'inverse de celui de la CSTP-FO la semaine dernière- que "dans la situation inflationniste actuelle, la réponse ne peut être d'alourdir la pression fiscale sur la population", tout en maintenant la position plus conforme à celle de la confédération en revendiquant "prioritairement" une "augmentation générale des salaires" et pas uniquement du Smig.
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Lundi 28 Mars 2022 à 17:09 | Lu 1469 fois