PARIS, 21 jan 2013 (AFP) - Le directeur général de la Sacem, Jean-Noël Tronc dénonce "l'exception numérique" dont bénéficient les technologies de l'information, estimant qu'un "transfert massif de valeurs" s'est opéré vers elles au détriment des industries culturelles depuis 15 ans, dans un entretien aux Echos lundi.
La question "principale" que devra trancher la mission Lescure sur l'acte II de l'exception culturelle est celle du "partage de valeur entre les industries culturelles d'un côté et les industries électroniques, informatiques et internet de l'autre, c'est-à-dire les fabricants de terminaux et les grands services marchands d'Internet", estime M. Tronc.
"Un transfert massif de valeur s'est opéré depuis quinze ans entre ces deux mondes", déplore-t-il dans cet entretien réalisé à quelques jours de l'ouverture du Midem, le rendez-vous annuel mondial de l'industrie musicale à Cannes.
Le directeur général de la Sacem dénonce "l'exception numérique" par laquelle des secteurs industriels "qui ne sont plus guère représentés en Europe que par des filiales de grands groupes américains et asiatiques" bénéficient d'une "asymétrie injustifiée de régulation".
Pour M. Tronc, il est dans "l'intérêt" de l'Europe d'y "mettre fin" pour soutenir la croissance et l'emploi.
"Les industries culturelles françaises pèsent au minimum 1,5 million d'emplois, essentiellement non délocalisables, et une étude de 2010 estime les emplois culturels à 15 millions en Europe. Quand Twitter s'est lancé en France en décembre dernier, ils ont annoncé la création de 3 emplois, alors qu'un éditeur comme Actes Sud, c'est 220 salariés!", affirme-t-il.
L'informatique, l'électronique et les télécoms, hors services, "appartiennent hélas au passé industriel de l'Europe" et l'avenir des industries numériques européennes "sont en vérité les industries culturelles", juge-t-il appelant à la mise en place "pour 2014 d'un véritable agende européen allant dans ce sens".
ber/dab/ed
La question "principale" que devra trancher la mission Lescure sur l'acte II de l'exception culturelle est celle du "partage de valeur entre les industries culturelles d'un côté et les industries électroniques, informatiques et internet de l'autre, c'est-à-dire les fabricants de terminaux et les grands services marchands d'Internet", estime M. Tronc.
"Un transfert massif de valeur s'est opéré depuis quinze ans entre ces deux mondes", déplore-t-il dans cet entretien réalisé à quelques jours de l'ouverture du Midem, le rendez-vous annuel mondial de l'industrie musicale à Cannes.
Le directeur général de la Sacem dénonce "l'exception numérique" par laquelle des secteurs industriels "qui ne sont plus guère représentés en Europe que par des filiales de grands groupes américains et asiatiques" bénéficient d'une "asymétrie injustifiée de régulation".
Pour M. Tronc, il est dans "l'intérêt" de l'Europe d'y "mettre fin" pour soutenir la croissance et l'emploi.
"Les industries culturelles françaises pèsent au minimum 1,5 million d'emplois, essentiellement non délocalisables, et une étude de 2010 estime les emplois culturels à 15 millions en Europe. Quand Twitter s'est lancé en France en décembre dernier, ils ont annoncé la création de 3 emplois, alors qu'un éditeur comme Actes Sud, c'est 220 salariés!", affirme-t-il.
L'informatique, l'électronique et les télécoms, hors services, "appartiennent hélas au passé industriel de l'Europe" et l'avenir des industries numériques européennes "sont en vérité les industries culturelles", juge-t-il appelant à la mise en place "pour 2014 d'un véritable agende européen allant dans ce sens".
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