Tahiti, le 26 novembre 2024 - La Polynésie française est le troisième pays au monde avec la plus grande proportion d'oiseaux menacés. La SOP Manu mène depuis des années des actions pour préserver ces espèces, elle lance un nouveau projet qui durera six ans et permettra de pérenniser ses efforts.
Les espèces d’oiseaux dans le Pacifique en général, en Polynésie en particulier, sont menacées. Cinquante espèces ont déjà disparu. Sur les 30 espèces endémiques restantes, 20 sont menacées, dont dix en danger critique d'extinction. Cinq de ces espèces comptent moins de 200 individus, et ce sont elles qui sont visées par les actions de l’association SOP Manu. Ce sont le Monarque de Fatu Hiva (19 individus), la Gallicolombe (180 individus), le Ptilope de Rapa (140 individus), le Monarque de Tahiti (150 individus) et le Puffin de Rapa (120 individus). D’où le projet Stop Extinction suivi de Life Stop Extinction qui a été officiellement inauguré ce mardi après-midi.
8 millions de francs sur six ans
En 2022, la Polynésie française était éligible au programme Life, un instrument européen de financement pour l'environnement et l'action pour le climat. La SOP Manu a déposé un projet, Stop Extinction, qui a d’abord été refusé. Ce projet s’est retrouvé 13e sur la liste d’attente. En 2023, fort des remarques et “grâce à la pugnacité de notre coordinatrice Caroline Blanvillain, il a été accepté”, raconte Thomas Ghestemme, le directeur de l’association. Cette dernière a obtenu 2,7 millions de francs sur trois ans financés en partie par le Fonds vert. “Nous avons démarré en août 2023.” Aujourd’hui, c’est le programme Life Stop Extinction qui démarre. Il est prévu sur six ans, financé à hauteur de 8 millions de francs (cofinancement à 75% par l’Europe).
Les cause de l’extinction des oiseaux sont connues, comme la présence d’espèces envahissantes (rat, chat, petite fourmi de feu, merle des Moluques, miconia…). Certaines sont responsables de prédation directe, d’autres s’en prennent à l’habitat des oiseaux. “Une autre cause me préoccupe”, complète Caroline Blanvillain, “c’est la présence de ruminants sauvages”. Ils broutent les sous-bois, détruisent les jeunes pousses, aussi, lorsque les arbres tombent, ils laissent place à un désert. Mais des solutions existent, lorsque l’éradication d’espèces envahissantes n’est pas possible, un contrôle doit être envisagé. Elles seront mises en œuvre et pérennisées pour celles qui sont déjà lancées avec Life Stop Extinction.
Les oiseaux ciblés par ce projet (les cinq espèces les plus menacées) bénéficieront de mesures de biosécurité et d’actions de contrôle ou d’éradication des espèces exotiques envahissantes. Certains verront leur habitat amélioré, tandis que trois espèces feront l’objet de programmes de création de populations de sécurité. Parallèlement, les communautés locales seront sensibilisées et formées pour protéger nos écosystèmes insulaires fragiles. La création de deux réserves privées est annoncée.
Des symboles à protéger
Ces oiseaux ne sont pas juste des espèces en danger : “Ils sont des symboles de notre culture et de notre identité”, insiste la SOP Manu. Ils participent à l’équilibre des écosystèmes tant marins que terrestres et sont des indicateurs de la bonne santé d’une île.
Les espèces d’oiseaux dans le Pacifique en général, en Polynésie en particulier, sont menacées. Cinquante espèces ont déjà disparu. Sur les 30 espèces endémiques restantes, 20 sont menacées, dont dix en danger critique d'extinction. Cinq de ces espèces comptent moins de 200 individus, et ce sont elles qui sont visées par les actions de l’association SOP Manu. Ce sont le Monarque de Fatu Hiva (19 individus), la Gallicolombe (180 individus), le Ptilope de Rapa (140 individus), le Monarque de Tahiti (150 individus) et le Puffin de Rapa (120 individus). D’où le projet Stop Extinction suivi de Life Stop Extinction qui a été officiellement inauguré ce mardi après-midi.
8 millions de francs sur six ans
En 2022, la Polynésie française était éligible au programme Life, un instrument européen de financement pour l'environnement et l'action pour le climat. La SOP Manu a déposé un projet, Stop Extinction, qui a d’abord été refusé. Ce projet s’est retrouvé 13e sur la liste d’attente. En 2023, fort des remarques et “grâce à la pugnacité de notre coordinatrice Caroline Blanvillain, il a été accepté”, raconte Thomas Ghestemme, le directeur de l’association. Cette dernière a obtenu 2,7 millions de francs sur trois ans financés en partie par le Fonds vert. “Nous avons démarré en août 2023.” Aujourd’hui, c’est le programme Life Stop Extinction qui démarre. Il est prévu sur six ans, financé à hauteur de 8 millions de francs (cofinancement à 75% par l’Europe).
Les cause de l’extinction des oiseaux sont connues, comme la présence d’espèces envahissantes (rat, chat, petite fourmi de feu, merle des Moluques, miconia…). Certaines sont responsables de prédation directe, d’autres s’en prennent à l’habitat des oiseaux. “Une autre cause me préoccupe”, complète Caroline Blanvillain, “c’est la présence de ruminants sauvages”. Ils broutent les sous-bois, détruisent les jeunes pousses, aussi, lorsque les arbres tombent, ils laissent place à un désert. Mais des solutions existent, lorsque l’éradication d’espèces envahissantes n’est pas possible, un contrôle doit être envisagé. Elles seront mises en œuvre et pérennisées pour celles qui sont déjà lancées avec Life Stop Extinction.
Les oiseaux ciblés par ce projet (les cinq espèces les plus menacées) bénéficieront de mesures de biosécurité et d’actions de contrôle ou d’éradication des espèces exotiques envahissantes. Certains verront leur habitat amélioré, tandis que trois espèces feront l’objet de programmes de création de populations de sécurité. Parallèlement, les communautés locales seront sensibilisées et formées pour protéger nos écosystèmes insulaires fragiles. La création de deux réserves privées est annoncée.
Des symboles à protéger
Ces oiseaux ne sont pas juste des espèces en danger : “Ils sont des symboles de notre culture et de notre identité”, insiste la SOP Manu. Ils participent à l’équilibre des écosystèmes tant marins que terrestres et sont des indicateurs de la bonne santé d’une île.
Défis techniques et humains pour les espèces ciblées :
Le Monarque de Fatu Hiva : projet de captivité et traitement des moustiques (vecteurs de la malaria)
La Gallicolombe : créer une population de sécurité
Le Ptilope de Rapa : construire une clôture anti-herbivore
Le Monarque de Tahiti : rassembler la population autour de sa sauvegarde et créer une population de sécurité sur l’île de Me’etia
Le Puffin de Rapa : dératiser le dernier îlot où survit le rat du Pacifique
Le Monarque de Fatu Hiva : projet de captivité et traitement des moustiques (vecteurs de la malaria)
La Gallicolombe : créer une population de sécurité
Le Ptilope de Rapa : construire une clôture anti-herbivore
Le Monarque de Tahiti : rassembler la population autour de sa sauvegarde et créer une population de sécurité sur l’île de Me’etia
Le Puffin de Rapa : dératiser le dernier îlot où survit le rat du Pacifique