Moscou, Russie | AFP | lundi 24/10/2022 - La Russie a affirmé lundi que l'Ukraine était entrée "dans la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale", une affirmation que Moscou brandit depuis dimanche et qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.
"Selon les informations dont nous disposons, deux organisations ukrainiennes ont des instructions spécifiques pour fabriquer la soi-disant +bombe sale+. Leur travail est entré dans la phase finale", a déclaré dans un communiqué le lieutenant-général Igor Kirillov, en charge au sein de l'armée russe des substances radioactives, des produits chimiques et biologiques.
Selon lui, "le but de cette provocation est d'accuser la Russie d'utiliser des armes de destruction massive en Ukraine et de lancer ainsi une puissante campagne antirusse dans le monde", a-t-il accusé, estimant que Kiev voulait notamment "intimider la population locale et augmenter le flux de réfugiés à travers l'Europe".
"La détonation d'un engin explosif radioactif entraîner(ait) inévitablement la contamination de la zone sur une superficie pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés", a-t-il mis en garde.
M. Kirillov a également accusé le Royaume-Uni d'entretenir "des contacts" avec Kiev "sur la question de l'obtention éventuelle des technologies (nécessaires) à la production d'armes nucléaires" par l'Ukraine.
Les allégations de Moscou à l'encontre de Kiev selon lesquelles l'Ukraine souhaiterait recourir à une "bombe sale" sont "fausses", ont fustigé lundi dans une déclaration conjointe Paris, Londres et Washington.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a de son côté indiqué avoir échangé avec le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, à ce sujet et avoir "officiellement invité l'AIEA à envoyer d'urgence des experts dans des installations pacifiques en Ukraine", ces structures où la Russie "prétend trompeusement" que l'Ukraine y développe une "bombe sale".
M. Grossi "a accepté. Contrairement à la Russie, l'Ukraine a toujours été et reste transparente. Nous n'avons rien à cacher", a-t-il affirmé.
Le président Volodymyr Zelensky avait demandé pour sa part dimanche soir une réponse "aussi dure que possible" de la part de ses alliés occidentaux.
Dimanche, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait fait part à ses homologues américain, français, britannique et turc de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec le recours à une +bombe sale+".
Les Ukrainiens et les Occidentaux y voient la menace des préparatifs d'une attaque menée sous un faux drapeau, suspectant la Russie d'être prête à faire exploser elle-même une "bombe sale" pour justifier une escalade militaire, par exemple en employant une arme nucléaire tactique en représailles.
Une bombe radiologique ou "bombe sale" est constituée d'explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés en poussière au moment de l'explosion.
"Selon les informations dont nous disposons, deux organisations ukrainiennes ont des instructions spécifiques pour fabriquer la soi-disant +bombe sale+. Leur travail est entré dans la phase finale", a déclaré dans un communiqué le lieutenant-général Igor Kirillov, en charge au sein de l'armée russe des substances radioactives, des produits chimiques et biologiques.
Selon lui, "le but de cette provocation est d'accuser la Russie d'utiliser des armes de destruction massive en Ukraine et de lancer ainsi une puissante campagne antirusse dans le monde", a-t-il accusé, estimant que Kiev voulait notamment "intimider la population locale et augmenter le flux de réfugiés à travers l'Europe".
"La détonation d'un engin explosif radioactif entraîner(ait) inévitablement la contamination de la zone sur une superficie pouvant atteindre plusieurs milliers de mètres carrés", a-t-il mis en garde.
M. Kirillov a également accusé le Royaume-Uni d'entretenir "des contacts" avec Kiev "sur la question de l'obtention éventuelle des technologies (nécessaires) à la production d'armes nucléaires" par l'Ukraine.
Les allégations de Moscou à l'encontre de Kiev selon lesquelles l'Ukraine souhaiterait recourir à une "bombe sale" sont "fausses", ont fustigé lundi dans une déclaration conjointe Paris, Londres et Washington.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a de son côté indiqué avoir échangé avec le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, à ce sujet et avoir "officiellement invité l'AIEA à envoyer d'urgence des experts dans des installations pacifiques en Ukraine", ces structures où la Russie "prétend trompeusement" que l'Ukraine y développe une "bombe sale".
M. Grossi "a accepté. Contrairement à la Russie, l'Ukraine a toujours été et reste transparente. Nous n'avons rien à cacher", a-t-il affirmé.
Le président Volodymyr Zelensky avait demandé pour sa part dimanche soir une réponse "aussi dure que possible" de la part de ses alliés occidentaux.
Dimanche, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou avait fait part à ses homologues américain, français, britannique et turc de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec le recours à une +bombe sale+".
Les Ukrainiens et les Occidentaux y voient la menace des préparatifs d'une attaque menée sous un faux drapeau, suspectant la Russie d'être prête à faire exploser elle-même une "bombe sale" pour justifier une escalade militaire, par exemple en employant une arme nucléaire tactique en représailles.
Une bombe radiologique ou "bombe sale" est constituée d'explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés en poussière au moment de l'explosion.