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La Polynésie sous la menace du cyclone Garry


La Polynésie sous la menace du cyclone Garry
Le cyclone de catégorie 1 Garry a épargné hier les Samoa et l’archipel des Samoa américaines mais se dirigeait sur les îles Cook et la Polynésie française, selon les prévisions du Typhoon Warning Centre, le centre d’alerte cyclonique d’Hawaii.
Les deux atolls de Suwarrow et de Palmerston dans l’archipel des îles Cook, sont directement menacés par la formation météorologique.

GARRY évolue à une vitesse de 37 km/h, le cyclone chemine en direction de la Polynésie française. Rappelons que les îles Samoa se trouvent à 2400 kilomètres de nos côtes. Selon les prévisions, Garry pourrait donc atteindre le fenua vers la fin de la semaine.

La dépression tropicale a acquis le statut de cyclone dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu’il se déplaçait à travers l’océan Pacifique, au large des Samoa américaines.
Hier en fin d’après-midi, aucune alerte officielle n’était diffusée, en Polynésie. Les services concernés sont actuellement en phase d'observation du phénomène. Météo France suit son évolution d’heure en heure.

Bien que le plan ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile) ne soit déclenché qu’en cas d’alerte signifiée, les services de la défense et de la protection civile du haut-commissariat sont prêts à intervenir.

Joint par téléphone, le colonel Maxence Jouannet qui dirige les opérations explique le processus d’intervention qui, pour l’instant, n’est pas à l’ordre du jour. « Il faut savoir que le plan ORSEC se décline en plusieurs phases. Tout d’abord, il faut qu’il y ait une alerte générale qui est adressée automatiquement à toutes les autorités de l’Etat, mais aussi du Territoire. Ensuite, nous mettons en place une cellule de crise au haut-commissariat. Elle est présidée par le directeur du cabinet du Haut-commissaire. Elle se compose de représentants des armées, de la police, des pompiers, de la gendarmerie, mais aussi des communes. En amont et par anticipation, les communes qui seraient le plus impactées mettent également en place leur propre cellule de crise. Une fois que tout est prêt, on fait le point sur les mesures préventives. Il s’agit surtout de pouvoir anticiper 72 heures à l’avance des moyens à mettre en place, mais aussi des mesures de sécurisation de nos moyens de transports (ndlr : véhicules militaires, de protection civile et logistiques). Le but étant de les isoler dans des lieux qui ne seront pas ou très peu touchés. »

Enfin, à noter qu’il existe différents niveaux d’alerte. Une première phase de vigilance, suivie, 72 heures avant l’arrivée du phénomène sur la zone, d’une alerte « orange » de mise en garde au cours de la quelle les moyens sont mobilisés dans l’imminence d’une alerte « rouge » où le plan ORSEC est lancé dans toute sa mesure.
C’est ensuite une alerte dite « violette » qui marque les préparatifs au retour à la normale.

Les informations en continu et en temps réel sont disponibles sur le site www.tahiti-infos.com
TP


Rédigé par () le Lundi 21 Janvier 2013 à 18:41 | Lu 12189 fois