Varsovie, Pologne | AFP | mardi 31/10/2017 - Un petit garçon secoue malgré lui ses mains violemment, en avant et en arrière. Puis ses agitations cessent peu après avoir reçu dans la bouche de la part de sa mère quelques gouttes d'huile couleur ambre: du cannabis médical.
Krzysztof est un garçon polonais de 5 ans, espiègle et souriant, atteint de trisomie 21. Ses parents affirment que l'huile de cannabis médical qu'ils lui donnent depuis deux ans a changé leur vie.
"Nous avons essayé la marijuana médicale en dernier ressort, quand tout a échoué à soulager ces crises violentes. Cela a commencé à s'améliorer dès le premier jour", indique à l'AFP Artur Schewe, le père du garçon.
Les médicaments conventionnels n'arrivaient alors plus à atténuer les plus de 200 crises d'épilepsie journalières qui épuisaient Krzysztof.
"Nous en avons été ravis parce que quelques jours auparavant nous nous préparions déjà au départ de notre fils", dit ce courtier en assurances de 52 ans.
Comme les Schewe, de nombreuses familles ont recours au cannabis médical et une nouvelle loi entrée en vigueur mardi autorise l'accès à une formule plus fortement dosée mais des voix s'élèvent pour déplorer que cet accès reste très limité.
"Nous avons vu des effets bénéfiques incroyables", raconte la mère du garçon, Dorota, le nombre de crises ayant baissé d'environ 80%.
"Krzysztof est devenu beaucoup plus actif, il a commencé à rire et à pleurer. Il joue, il arrive à se concentrer et son système immunitaire est plus fort, son état de santé est bien meilleur", ajoute-t-elle.
Le cannabis administré au garçonnet avait une concentration élevé de Cannabidiol, CBD - un agent anti-inflammatoire qui n'a pas d'effets euphorisants - et des traces infimes du tetrahydrocannabinol (THC), une substance psychoactive.
Le THC est considéré comme plus efficace dans le traitement de douleurs chroniques, de stress post-traumatique et dans les soins palliatifs.
Avec la nouvelle loi, un taux plus élevé du THC est désormais permis.
Mais les Schewe, et d'autres partisans de ce produit, estiment que des dispositions de la nouvelle législation rendent le traitement peu accessible.
"Les patients polonais auront un accès limité à ce traitement parce que nous ne produisons pas la marijuana médicale chez nous", regrette le docteur Marek Bachanski, pédiatre neurologue, qui a ouvert la voie à la marijuana médicale en Pologne pour des traitements d'épilepsie chez les enfants.
La loi stipule que les médicaments à base de cannabis avec un taux important de THC peuvent être fabriqués dans des pharmacies polonaises seulement sur ordonnance et à partir de la marijuana importée.
Bien que les importations soient plus coûteuses, les députés ont craint que l'autorisation de la culture domestique ouvre la porte à la légalisation de la marijuana pour des fins récréatives.
Or, selon M. Bachanski, il n'y a déjà "pas assez de marijuana médicale importée des Pays-Bas" et les livraisons adéquates "arriveront seulement l'année prochaine."
Selon les règles européennes, les patients ne pouvant pas réaliser leurs prescriptions en Pologne, peuvent le faire dans un des 13 autres pays membres de l'UE où la marijuana médicale est légale, mais cela augmente le coût du traitement.
Les critiques prônent la nécessité d'une nouvelle législation autorisant la culture et la fabrication sur place de la marijuana médicale, ce qui la rendrait meilleur marché et en faciliterait l'accès.
Mais le ministre polonais de la Santé Konstanty Radziwill considère que ces préoccupations sont exagérées, des dizaines de patients, particulièrement des enfants, bénéficiant au cas par cas de financements spéciaux et de permis d'importation de marijuana médicale.
Krzysztof est un garçon polonais de 5 ans, espiègle et souriant, atteint de trisomie 21. Ses parents affirment que l'huile de cannabis médical qu'ils lui donnent depuis deux ans a changé leur vie.
"Nous avons essayé la marijuana médicale en dernier ressort, quand tout a échoué à soulager ces crises violentes. Cela a commencé à s'améliorer dès le premier jour", indique à l'AFP Artur Schewe, le père du garçon.
Les médicaments conventionnels n'arrivaient alors plus à atténuer les plus de 200 crises d'épilepsie journalières qui épuisaient Krzysztof.
"Nous en avons été ravis parce que quelques jours auparavant nous nous préparions déjà au départ de notre fils", dit ce courtier en assurances de 52 ans.
Comme les Schewe, de nombreuses familles ont recours au cannabis médical et une nouvelle loi entrée en vigueur mardi autorise l'accès à une formule plus fortement dosée mais des voix s'élèvent pour déplorer que cet accès reste très limité.
-- Soins palliatifs --
"Nous avons vu des effets bénéfiques incroyables", raconte la mère du garçon, Dorota, le nombre de crises ayant baissé d'environ 80%.
"Krzysztof est devenu beaucoup plus actif, il a commencé à rire et à pleurer. Il joue, il arrive à se concentrer et son système immunitaire est plus fort, son état de santé est bien meilleur", ajoute-t-elle.
Le cannabis administré au garçonnet avait une concentration élevé de Cannabidiol, CBD - un agent anti-inflammatoire qui n'a pas d'effets euphorisants - et des traces infimes du tetrahydrocannabinol (THC), une substance psychoactive.
Le THC est considéré comme plus efficace dans le traitement de douleurs chroniques, de stress post-traumatique et dans les soins palliatifs.
Avec la nouvelle loi, un taux plus élevé du THC est désormais permis.
Mais les Schewe, et d'autres partisans de ce produit, estiment que des dispositions de la nouvelle législation rendent le traitement peu accessible.
-- Seulement de la marijuana d'importation --
"Les patients polonais auront un accès limité à ce traitement parce que nous ne produisons pas la marijuana médicale chez nous", regrette le docteur Marek Bachanski, pédiatre neurologue, qui a ouvert la voie à la marijuana médicale en Pologne pour des traitements d'épilepsie chez les enfants.
La loi stipule que les médicaments à base de cannabis avec un taux important de THC peuvent être fabriqués dans des pharmacies polonaises seulement sur ordonnance et à partir de la marijuana importée.
Bien que les importations soient plus coûteuses, les députés ont craint que l'autorisation de la culture domestique ouvre la porte à la légalisation de la marijuana pour des fins récréatives.
Or, selon M. Bachanski, il n'y a déjà "pas assez de marijuana médicale importée des Pays-Bas" et les livraisons adéquates "arriveront seulement l'année prochaine."
-- Manque de savoir-faire --
Il y aussi "juste une poignée" de médecins en Pologne sachant appliquer la marijuana médicale et les pharmaciens manquent de savoir-faire et d'équipements nécessaires pour réaliser les prescriptions, ajoute M. Bachanski.Selon les règles européennes, les patients ne pouvant pas réaliser leurs prescriptions en Pologne, peuvent le faire dans un des 13 autres pays membres de l'UE où la marijuana médicale est légale, mais cela augmente le coût du traitement.
Les critiques prônent la nécessité d'une nouvelle législation autorisant la culture et la fabrication sur place de la marijuana médicale, ce qui la rendrait meilleur marché et en faciliterait l'accès.
Mais le ministre polonais de la Santé Konstanty Radziwill considère que ces préoccupations sont exagérées, des dizaines de patients, particulièrement des enfants, bénéficiant au cas par cas de financements spéciaux et de permis d'importation de marijuana médicale.