AUCKLAND, 24 septembre 2011 (AFP) - La Nouvelle-Zélande est la première nation qualifiée pour les quarts de finale du Mondial-2011 de rugby après sa facile victoire (37-17) sur la France, en guise de revanche sur un adversaire dépassé et ramené à son rang d'outsider, samedi à l'Eden Park d'Auckland.
Les All Blacks, qui courent après le sacre mondial depuis 1987, peuvent être satisfaits. Avec cinq essais inscrits, ils n'ont laissé aucune chance aux Français dans ce premier test du Mondial, quatre ans après leur élimination en quart de finale du Mondial-2007 à Cardiff (20-18).
Libérés d'un poids certain face à leur public, ils peuvent préparer sereinement leur quart de finale, probablement face à l'Argentine ou l'Ecosse, après une dernière excursion contre le Canada le 2 octobre.
"Bien sûr, nous sommes contents. Nous avons été conquérants, nous avons marqué de beaux essais, et en plus nous avons eu un match d'une grande intensité. Et puis, c'était le 100e match de Richie (McCaw, le capitaine), ce qui n'était jamais arrivé avant", s'est félicité l'entraîneur néo-zélandais, Graham Henry.
Dans le camp français, la mauvaise opération comptable est à relativiser. Un seul point lors du dernier match de poule face au Tonga le 1er octobre à Wellington suffira à assurer la qualification. Et la deuxième place de la poule A les verserait dans un tableau final plutôt avantageux, avec l'Angleterre comme probable adversaire en quarts mais sans l'Afrique du Sud, ni l'Australie ou les All Blacks sur la route de la finale.
Dix minutes d'absence
Sur le plan du jeu en revanche, les All Blacks ont été dominateurs dans tous les secteurs. Jeu au sol, mêlée --pendant une heure--, défense: le carton fut complet..
Après une entame plutôt correcte, la France vit son compte réglé en dix minutes (10e-21e) avec trois essais inscrits par le 3e ligne Adam Thomson, l'ailier Cory Jane et l'arrière Israel Dagg, en ballade dans une défense aux abois.
"On a donné le match aux Blacks", s'est lamenté l'entraîneur français Marc Lièvremont, qui a fait part de "gros regrets, sur cette première mi-temps notamment où on prend trois essais en un quart d'heure avec quelques fautes de défense grossières."
Les All Blacks avaient déjà partie gagnée à la mi-temps (19-3). Entré en jeu, Sonny Bill Williams s'est joint à Carter pour régaler le public et offrir un doublé à Dagg quelques secondes après le retour des vestiaires, avant de conclure lui-même les débats en inscrivant le cinquième essai. Les Français, eux, n'ont plus qu'à méditer la leçon.
bpa/pga
Les All Blacks, qui courent après le sacre mondial depuis 1987, peuvent être satisfaits. Avec cinq essais inscrits, ils n'ont laissé aucune chance aux Français dans ce premier test du Mondial, quatre ans après leur élimination en quart de finale du Mondial-2007 à Cardiff (20-18).
Libérés d'un poids certain face à leur public, ils peuvent préparer sereinement leur quart de finale, probablement face à l'Argentine ou l'Ecosse, après une dernière excursion contre le Canada le 2 octobre.
"Bien sûr, nous sommes contents. Nous avons été conquérants, nous avons marqué de beaux essais, et en plus nous avons eu un match d'une grande intensité. Et puis, c'était le 100e match de Richie (McCaw, le capitaine), ce qui n'était jamais arrivé avant", s'est félicité l'entraîneur néo-zélandais, Graham Henry.
Dans le camp français, la mauvaise opération comptable est à relativiser. Un seul point lors du dernier match de poule face au Tonga le 1er octobre à Wellington suffira à assurer la qualification. Et la deuxième place de la poule A les verserait dans un tableau final plutôt avantageux, avec l'Angleterre comme probable adversaire en quarts mais sans l'Afrique du Sud, ni l'Australie ou les All Blacks sur la route de la finale.
Dix minutes d'absence
Sur le plan du jeu en revanche, les All Blacks ont été dominateurs dans tous les secteurs. Jeu au sol, mêlée --pendant une heure--, défense: le carton fut complet..
Après une entame plutôt correcte, la France vit son compte réglé en dix minutes (10e-21e) avec trois essais inscrits par le 3e ligne Adam Thomson, l'ailier Cory Jane et l'arrière Israel Dagg, en ballade dans une défense aux abois.
"On a donné le match aux Blacks", s'est lamenté l'entraîneur français Marc Lièvremont, qui a fait part de "gros regrets, sur cette première mi-temps notamment où on prend trois essais en un quart d'heure avec quelques fautes de défense grossières."
Les All Blacks avaient déjà partie gagnée à la mi-temps (19-3). Entré en jeu, Sonny Bill Williams s'est joint à Carter pour régaler le public et offrir un doublé à Dagg quelques secondes après le retour des vestiaires, avant de conclure lui-même les débats en inscrivant le cinquième essai. Les Français, eux, n'ont plus qu'à méditer la leçon.
bpa/pga
Lièvremont: "On donne le match aux Blacks"
AUCKLAND, 24 septembre 2011 (AFP) - L'entraîneur du XV de France Marc Lièvremont a regretté devant la presse que ses joueurs aient "donné le match aux Blacks", vainqueurs (37-17) du choc de la poule A du Mondial-2011 samedi à l'Eden Park, mais s'est dit "certain" d'une "progression" de son équipe qui doit encore assurer sa qualification en quarts de finale.
Q: Que vous inspire cette défaite?
R: "Elle me laisse de gros regrets. Sur cette première mi-temps notamment où on prend trois essais en un quart d'heure sur quelques fautes de défense grossières. Après une bonne entame de match mais stérile au niveau du goal-average, on a laissé trop vite les Blacks prendre le score et la direction du match. Malgré tout, les joueurs ont fait preuve de courage et là-aussi, le gros regret, c'est cette fin de (2e) mi-temps où on revient à un score plus honorable de 32-17 et à nouveau, on commet des fautes de benjamins: sur la réception du coup d'envoi, on prend un essai qui gonfle encore le score. Le talent des Néo-Zélandais nous a punis sur certaines actions. Contre eux, défensivement, il faut être capable de faire un sans-faute et on n'a pas su concrétiser une bonne entame de match. Ils ne se sont pas affolés et sur leur première vraie initiative, ils nous envoient dans l'en-but. C'est dur. A côté de ça, évidemment, au-delà de cette déception, il va falloir réagir et bien rebondir car la qualification n'est pas assurée, bien récupérer et bien préparer le match face aux Tonga."
Q: Avez-vous des regrets quant à l'équipe alignée sur ce match?
R: "Non. J'ai aligné à mon sens la meilleure équipe possible. On a essayé notamment, contrairement à ce que je fais d'habitude, de faire démarrer Dimitri (Szarzewski) avec un paquet d'avants assez dense malgré tout. Le problème, c'est qu'on a souffert en mêlée. Mentalement, en plus de la prise du score par les Néo-Zélandais, c'était compliqué. J'espérais tenir le match sur la première mi-temps, mais ça n'a pas été le cas, et faire profiter l'équipe d'un bon coaching avec un banc de qualité. Cela a été fait en partie car les remplaçants nous ont beaucoup apporté mais malgré tout le mal était fait avec ce score largement en faveur des All Blacks."
Q: Quel a été votre discours à la mi-temps?
R: "Le discours... ce qui est idiot, c'est qu'on est dans le match, sur l'intensité, les intentions, la conquête mais que le problème, encore une fois, est qu'on est punis sur quelques grossières erreurs de placement défensif."
Q: Avez-vous jugé votre équipe à court de rythme?
R: "Je n'ai pas l'impression que l'on ait craqué après de grosses séquences de jeu néo-zélandaises. On finit le match pas trop mal physiquement. Je ne crois pas que ce match nous ait éprouvé. On a été capable de faire des choses intéressantes en deuxième mi-temps même si on sentait bien que le match était perdu. Je ne crois pas que ce soit un problème physique."
Q: Jugez-vous votre équipe en progression par rapport aux deux premiers matches?
R: "On avait pris le bonus offensif sur les deux premiers matches et on en prend quarante aujourd'hui... Evidemment, les oppositions n'étaient pas les mêmes. Il y a eu des choses intéressantes, heureusement. Oui, je juge qu'il y a eu une progression, j'en suis même certain. Le fait du match, c'est qu'en un quart d'heure, on donne le match au Blacks."
bpa/bd
Q: Que vous inspire cette défaite?
R: "Elle me laisse de gros regrets. Sur cette première mi-temps notamment où on prend trois essais en un quart d'heure sur quelques fautes de défense grossières. Après une bonne entame de match mais stérile au niveau du goal-average, on a laissé trop vite les Blacks prendre le score et la direction du match. Malgré tout, les joueurs ont fait preuve de courage et là-aussi, le gros regret, c'est cette fin de (2e) mi-temps où on revient à un score plus honorable de 32-17 et à nouveau, on commet des fautes de benjamins: sur la réception du coup d'envoi, on prend un essai qui gonfle encore le score. Le talent des Néo-Zélandais nous a punis sur certaines actions. Contre eux, défensivement, il faut être capable de faire un sans-faute et on n'a pas su concrétiser une bonne entame de match. Ils ne se sont pas affolés et sur leur première vraie initiative, ils nous envoient dans l'en-but. C'est dur. A côté de ça, évidemment, au-delà de cette déception, il va falloir réagir et bien rebondir car la qualification n'est pas assurée, bien récupérer et bien préparer le match face aux Tonga."
Q: Avez-vous des regrets quant à l'équipe alignée sur ce match?
R: "Non. J'ai aligné à mon sens la meilleure équipe possible. On a essayé notamment, contrairement à ce que je fais d'habitude, de faire démarrer Dimitri (Szarzewski) avec un paquet d'avants assez dense malgré tout. Le problème, c'est qu'on a souffert en mêlée. Mentalement, en plus de la prise du score par les Néo-Zélandais, c'était compliqué. J'espérais tenir le match sur la première mi-temps, mais ça n'a pas été le cas, et faire profiter l'équipe d'un bon coaching avec un banc de qualité. Cela a été fait en partie car les remplaçants nous ont beaucoup apporté mais malgré tout le mal était fait avec ce score largement en faveur des All Blacks."
Q: Quel a été votre discours à la mi-temps?
R: "Le discours... ce qui est idiot, c'est qu'on est dans le match, sur l'intensité, les intentions, la conquête mais que le problème, encore une fois, est qu'on est punis sur quelques grossières erreurs de placement défensif."
Q: Avez-vous jugé votre équipe à court de rythme?
R: "Je n'ai pas l'impression que l'on ait craqué après de grosses séquences de jeu néo-zélandaises. On finit le match pas trop mal physiquement. Je ne crois pas que ce match nous ait éprouvé. On a été capable de faire des choses intéressantes en deuxième mi-temps même si on sentait bien que le match était perdu. Je ne crois pas que ce soit un problème physique."
Q: Jugez-vous votre équipe en progression par rapport aux deux premiers matches?
R: "On avait pris le bonus offensif sur les deux premiers matches et on en prend quarante aujourd'hui... Evidemment, les oppositions n'étaient pas les mêmes. Il y a eu des choses intéressantes, heureusement. Oui, je juge qu'il y a eu une progression, j'en suis même certain. Le fait du match, c'est qu'en un quart d'heure, on donne le match au Blacks."
bpa/bd
Déclarations
Thierry Dusautoir (capitaine du XV de France): "Ils ont attaqué surtout entre les rucks et le N.10. Ils ont réussi à trouver les espaces là, après plusieurs temps de jeu, et à nous fatiguer de sorte à créer des brèches et jouer dans ces espaces. Ils n'avaient pas besoin de beaucoup plus. Sur ces erreurs-là, ils sont efficaces et ils l'ont montré ce soir. (Sur un tableau plus favorable en terminant deuxième de la poule) On aurait bien évité cette défaite, l'objectif était quand même de gagner ce match. On n'est pas encore qualifié pour les quarts de finale, on a encore un match la semaine prochaine (contre les Tonga). Après ce match, on parlera de la suite."
Vincent Clerc (ailier du XV de France): "Dans un premier temps, on domine pendant dix minutes ou un quart d'heure mais on n'arrive pas à marquer des points. 0n est très proche de leur ligne mais ils sont très disciplinés, ne commettent pas de faute et on n'arrive pas à marquer. Par contre, en 15 ou 20 minutes, on prend des essais un peu trop facilement. C'est dommage parce qu'après on revient bien dans la partie, on réussit à les déstabiliser. On est moins précis qu'eux, moins réalistes dans nos temps forts. On a essayé de beaucoup se déplacer, on a pas mal tenté, on a réussi à les déstabiliser plus d'une fois mais on n'est pas aussi réalistes qu'eux et on donne des points beaucoup trop facilement, c'est ce que je regrette."
Julien Pierre (2e ligne du XV de France): "On a joué contre une équipe des Blacks encore super réaliste, la moindre faute se paie cash. T'es pris intérieur, tu prends un essai. Tu plantes un plaquage, tu prends un essai. Je ne suis pas présent sur un coup d'envoi, tu prends un essai. C'est une équipe qui se nourrit de la moindre faute. On s'est accroché mais on doit faire plus si on veut vivre un peu plus dans cette Coupe du monde. On fait une grosse entame de match. Malheureusement, on ne score pas et après, on subit un peu physiquement. Cela nous fait mal de ne pas pouvoir marquer. Derrière, ils marquent deux foix en cinq minutes. Après, on se remet dans le match, on s'accroche mais on prend des essais sur des fautes individuelles idiotes."
Dimitri Szarzewski (talonneur du XV de France): "A la moindre occasion, ils arrivent à la mettre au fond. C'est dur mais ce soir, on a fait quand même de bonnes choses. On s'apperçoit que tous leurs essais ont été inscrits sur nos erreurs. Ils mettent du rythme et de la vitesse. On fait encore beaucoup de fautes, des décrochages, des ballons perdus. Ce sont des détails mais à ce niveau-là, le moindre détail compte. Ils ont été impressionnants dans tous les secteurs. Félicitations aux Blacks mais la compétition n'est pas terminée. On s'aperçoit que quand on joue à notre meilleur niveau, on peut rivaliser avec n'importe qui et c'est donc encourageant pour la suite."
Fabien Barcella (pilier du XV de France): "On était venu pour se jauger après deux premiers matches un peu moroses dans cette compétition. On s'est jaugé et on a vu qu'il y avait encore un écart entre eux et nous. Il faut l'accepter, continuer à travailler, il n'y a que par le travail que l'on s'en sortira. Il faudra mettre les bouchées doubles pour combler ce retard qui ne me paraît pas si grand que ça, finalement."
Maxime Mermoz (centre du XV de France): "Ils ont été fidèles à ce qu'ils ont l'habitude de faire, sans fantaisie particulière mais en allant au bout de ce qu'ils mettent en place. Nous, on a fait trop de fautes d'inattention, des montées défensives parfois approximatives, des oublis... Contre eux, cela se paie cash."
Imanol Harinordoquy (3e ligne du XV de France): "C'est loin d'être un coup d'arrêt, au contraire, cela nous montre qu'on a beaucoup de travail mais cela nous donne aussi de l'espoir pour la suite. Après deux matches où on n'avait pas forcément produit ce que l'on voulait, là, face à une grosse nation si ce n'est la meilleure, on a montré qu'on n'était pas à des années-lumière. Même si le score est un peu lourd à la fin, si on enlève deux ou trois essais cadeaux..."
Morgan Parra (demi d'ouverture du XV de France): "Il y a du positif, il va falloir travailler, il n'y a pas que du négatif, on a tenu des séquences, ils se sont nourris de nos erreurs. Jouer les Blacks en poule ça permet de te situer et on a vu qu'aujourd'hui, on est loin, tout en étant près. On entre bien dans le match, on a un moment de flottement et on a fait des erreurs qui nous ont coûté cher. Il y a du mieux. Le sentiment c'est qu'on peut construire là dessus."
Julien Bonnaire (troisième ligne du XV de France): "A Lyon, on avait pris 50 points (47-3), on n'avait pas touché terre, ils étaient vraiment au-dessus du lot. Là, je n'ai pas ce sentiment, on les a bien aidés et c'est dommage parce que sinon, on aurait eu un match beaucoup plus serré. Mais on ne peut pas se satisfaire de prendre 40 points. On a vraiment manqué de lucidité. Ce sont des erreurs plus que bêtes et qui nous coûtent certainement le match. C'est frustrant par rapport à ces fautes idiotes, qu'on ne doit pas commettre à ce niveau-là. A part ça, on a été dans le match, on a su les mettre en difficulté mais ça ne suffit pas, il faut aussi avoir une défense correcte. Si on ne reproduit pas les fautes, ce n'est pas le même match, ça devient pas serré, et tout devient possible."
Dimitri Yachvili (demi de mêlée du XV de France): "Il y a un sentiment de déception d'avoir pris 37 points. Le score est lourd par rapport à ce qu'on a proposé. On a eu de bonnes séquences de jeu mais on ne concrétise pas, et on a un peu de malchance. Tout n'est pas à jeter, il y a eu un bon état d'esprit, de la solidarité, de l'envie. (Avec Parra) On s'est plutôt bien trouvé, on a essayé de communiquer cette semaine pour jouer le plus libéré. Ca a été plutôt positif, on s'est bien trouvé. On les a peut-être trop respecté, je pense aussi qu'il y a quelques erreurs d'arbitrage sur les rucks. Tout n'est pas à jeter, il faut relever la tête, repartir de plus belle la semaine prochaine. Le même match, il y a quelques mois, je pense qu'on en aurait pris 60. Là, on a tenu le coup, tout donné. Quand on va voir le contenu on va être rassuré. Le plus dur c'était de relever le défi physique, on l'a fait. Maintenant, il va falloir peaufiner tout ça."
Dan Carter (ouvreur de la Nouvelle-Zélande): "Les Français sont entrés très bien dans le match, ils ont joué extrêmement bien, très physique. On a tenu et on a su remettre la main sur le ballon, jouer dans leur camp. On a marqué trois essais et ça a enclenché la dynamique. On voulait bien revenir en seconde période, et on a marqué c'était parfait! C'est bien d'avoir ce genre d'opposition en poule parce que ce sera des équipes de ce niveau qu'on risque de rencontrer dans la suite de la compétition. Il faut continuer à avancer. Mon dos va bien, je suis content."
Vincent Clerc (ailier du XV de France): "Dans un premier temps, on domine pendant dix minutes ou un quart d'heure mais on n'arrive pas à marquer des points. 0n est très proche de leur ligne mais ils sont très disciplinés, ne commettent pas de faute et on n'arrive pas à marquer. Par contre, en 15 ou 20 minutes, on prend des essais un peu trop facilement. C'est dommage parce qu'après on revient bien dans la partie, on réussit à les déstabiliser. On est moins précis qu'eux, moins réalistes dans nos temps forts. On a essayé de beaucoup se déplacer, on a pas mal tenté, on a réussi à les déstabiliser plus d'une fois mais on n'est pas aussi réalistes qu'eux et on donne des points beaucoup trop facilement, c'est ce que je regrette."
Julien Pierre (2e ligne du XV de France): "On a joué contre une équipe des Blacks encore super réaliste, la moindre faute se paie cash. T'es pris intérieur, tu prends un essai. Tu plantes un plaquage, tu prends un essai. Je ne suis pas présent sur un coup d'envoi, tu prends un essai. C'est une équipe qui se nourrit de la moindre faute. On s'est accroché mais on doit faire plus si on veut vivre un peu plus dans cette Coupe du monde. On fait une grosse entame de match. Malheureusement, on ne score pas et après, on subit un peu physiquement. Cela nous fait mal de ne pas pouvoir marquer. Derrière, ils marquent deux foix en cinq minutes. Après, on se remet dans le match, on s'accroche mais on prend des essais sur des fautes individuelles idiotes."
Dimitri Szarzewski (talonneur du XV de France): "A la moindre occasion, ils arrivent à la mettre au fond. C'est dur mais ce soir, on a fait quand même de bonnes choses. On s'apperçoit que tous leurs essais ont été inscrits sur nos erreurs. Ils mettent du rythme et de la vitesse. On fait encore beaucoup de fautes, des décrochages, des ballons perdus. Ce sont des détails mais à ce niveau-là, le moindre détail compte. Ils ont été impressionnants dans tous les secteurs. Félicitations aux Blacks mais la compétition n'est pas terminée. On s'aperçoit que quand on joue à notre meilleur niveau, on peut rivaliser avec n'importe qui et c'est donc encourageant pour la suite."
Fabien Barcella (pilier du XV de France): "On était venu pour se jauger après deux premiers matches un peu moroses dans cette compétition. On s'est jaugé et on a vu qu'il y avait encore un écart entre eux et nous. Il faut l'accepter, continuer à travailler, il n'y a que par le travail que l'on s'en sortira. Il faudra mettre les bouchées doubles pour combler ce retard qui ne me paraît pas si grand que ça, finalement."
Maxime Mermoz (centre du XV de France): "Ils ont été fidèles à ce qu'ils ont l'habitude de faire, sans fantaisie particulière mais en allant au bout de ce qu'ils mettent en place. Nous, on a fait trop de fautes d'inattention, des montées défensives parfois approximatives, des oublis... Contre eux, cela se paie cash."
Imanol Harinordoquy (3e ligne du XV de France): "C'est loin d'être un coup d'arrêt, au contraire, cela nous montre qu'on a beaucoup de travail mais cela nous donne aussi de l'espoir pour la suite. Après deux matches où on n'avait pas forcément produit ce que l'on voulait, là, face à une grosse nation si ce n'est la meilleure, on a montré qu'on n'était pas à des années-lumière. Même si le score est un peu lourd à la fin, si on enlève deux ou trois essais cadeaux..."
Morgan Parra (demi d'ouverture du XV de France): "Il y a du positif, il va falloir travailler, il n'y a pas que du négatif, on a tenu des séquences, ils se sont nourris de nos erreurs. Jouer les Blacks en poule ça permet de te situer et on a vu qu'aujourd'hui, on est loin, tout en étant près. On entre bien dans le match, on a un moment de flottement et on a fait des erreurs qui nous ont coûté cher. Il y a du mieux. Le sentiment c'est qu'on peut construire là dessus."
Julien Bonnaire (troisième ligne du XV de France): "A Lyon, on avait pris 50 points (47-3), on n'avait pas touché terre, ils étaient vraiment au-dessus du lot. Là, je n'ai pas ce sentiment, on les a bien aidés et c'est dommage parce que sinon, on aurait eu un match beaucoup plus serré. Mais on ne peut pas se satisfaire de prendre 40 points. On a vraiment manqué de lucidité. Ce sont des erreurs plus que bêtes et qui nous coûtent certainement le match. C'est frustrant par rapport à ces fautes idiotes, qu'on ne doit pas commettre à ce niveau-là. A part ça, on a été dans le match, on a su les mettre en difficulté mais ça ne suffit pas, il faut aussi avoir une défense correcte. Si on ne reproduit pas les fautes, ce n'est pas le même match, ça devient pas serré, et tout devient possible."
Dimitri Yachvili (demi de mêlée du XV de France): "Il y a un sentiment de déception d'avoir pris 37 points. Le score est lourd par rapport à ce qu'on a proposé. On a eu de bonnes séquences de jeu mais on ne concrétise pas, et on a un peu de malchance. Tout n'est pas à jeter, il y a eu un bon état d'esprit, de la solidarité, de l'envie. (Avec Parra) On s'est plutôt bien trouvé, on a essayé de communiquer cette semaine pour jouer le plus libéré. Ca a été plutôt positif, on s'est bien trouvé. On les a peut-être trop respecté, je pense aussi qu'il y a quelques erreurs d'arbitrage sur les rucks. Tout n'est pas à jeter, il faut relever la tête, repartir de plus belle la semaine prochaine. Le même match, il y a quelques mois, je pense qu'on en aurait pris 60. Là, on a tenu le coup, tout donné. Quand on va voir le contenu on va être rassuré. Le plus dur c'était de relever le défi physique, on l'a fait. Maintenant, il va falloir peaufiner tout ça."
Dan Carter (ouvreur de la Nouvelle-Zélande): "Les Français sont entrés très bien dans le match, ils ont joué extrêmement bien, très physique. On a tenu et on a su remettre la main sur le ballon, jouer dans leur camp. On a marqué trois essais et ça a enclenché la dynamique. On voulait bien revenir en seconde période, et on a marqué c'était parfait! C'est bien d'avoir ce genre d'opposition en poule parce que ce sera des équipes de ce niveau qu'on risque de rencontrer dans la suite de la compétition. Il faut continuer à avancer. Mon dos va bien, je suis content."
Jerome Kaino (3e ligne de la Nouvelle-Zélande): "Il fallait simplement que nous mettions la main sur le ballon. Dès que nous l'avons fait, nous avons pris la ligne d'avantage et marqué des essais. Nous savions que ce serait un match dur physiquement. Je pense avoir plutôt fait du bon boulot avec Richie (McCaw) et Thommo (Adam Thomson). (Sur la 100e de McCaw) Il est vraiment important dans cette équipe. Il n'avait pas beaucoup parlé de sa centième mais les mecs voulaient vraiment livrer une bonne performance pour eux-mêmes mais aussi pour Richie."
Ma'a Nonu (centre de la Nouvelle-Zélande): "C'est comme au tennis, il faut retourner, puis aller de l'avant. On a fait quelques erreurs mais à part ça je pense que c'était un bon match."
Ma'a Nonu (centre de la Nouvelle-Zélande): "C'est comme au tennis, il faut retourner, puis aller de l'avant. On a fait quelques erreurs mais à part ça je pense que c'était un bon match."
