NOUMÉA, lundi 7 mars 2011 (Flash d'Océanie) – La collectivité française de Nouvelle-Calédonie se penche cette semaine sur son avenir institutionnel, appelé à changer entre 2014 et 2018 en vertu de l’Accord de Nouméa (signé en 1998) en explorant notamment, l’occasion d’un colloque international qu’elle héberge, les exemples pratiques de fonctionnement de collectivités, à travers le monde et dans sa proche région.
Ce colloque, hébergé par l’Institut pour la Recherche et le Développement en collaboration notamment avec le CNRS (Centre National pour la recherche Scientifique) et plusieurs réseaux et groupes de réflexion, est intitulé “Destins des collectivités politiques d’Océanie”.
Ces discussions et tables ronds devraient regrouper, quatre jours durant et à partir de lundi 7 mars 2011, a pour objectif principal de partager, au moyen d’intervenants, universitaires et experts, « les différentes formes et dynamiques des collectivités océaniennes ».
Il inclut aussi des réflexions concernant deux autres collectivités françaises d’Océanie, à savoir la Polynésie française et Wallis-et-Futuna.
« Pour la Nouvelle-Calédonie, à ce moment de son évolution institutionnelle, en 2011, pendant l’avant dernière mandature de l’Accord de Nouméa et en vue des moments décisifs, cette manifestation constitue une essentielle expertise préalable. Il s’agit d’abord et fondamentalement, de fixer le sens des mots et des notions, car pour dialoguer il faut avoir un langage commun. Et il faut se prémunir contre toute pensée auto centrée, comportement récurrent notamment en France : la vaste dimension comparative de cette manifestation vient aider l’imagination juridique au service des évolutions politiques, non pas d’ailleurs à la recherche de modèles tout faits, mais pour l’inspiration et l’invention de nouvelles solutions », soulignent les organisateurs.
La zone d’observation devrait couvrir plus spécifiquement non seulement les collectivités françaises du Pacifique, mais tout le Pacifique insulaire (à majorité anglo-saxonne, avec des systèmes de gouvernance et institutionnels allant de l’État souverain de plein droit à des statuts de pays ou territoires associés), que les organisateurs, dans leur programme, décrivent aussi comme un « champ d’expérimentations politiques ».
Dans ce contexte, les évolutions de toute la région, ainsi que le rôle joué par les organismes internationaux, les partenaires de développement et les différents systèmes juridiques et constitutionnels, figurent aussi en bonne place au programme des discussions.
La Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa (signé en 1998 entre partis favorables et opposés à l’indépendance ainsi que le gouvernement français), trace une sorte de feuille de route sur la voie de l’émancipation de cette collectivité française, avec un calendrier de transfert des compétences, un gouvernement et un parlement locaux, basé sur les notions de représentativité proportionnelle, de collégialité et de destin commun, ainsi qu’un référendum d’auto-détermination dans une fenêtre 2014-2018.
L’Accord de Nouméa fait suite aux Accords de Matignon-Oudinot, signé en 1988 entre le dirigeant indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, le leader du mouvement pro-France Jacques Lafleur et le Premier ministre français de l’époque, Michel Rocard.
Ils avaient de fait mis fin à presque cinq années de quasi-guerre civile sur fonds de revendication indépendantiste.
En 1989, Jean-Marie Tjibaou a été assassiné par un membre de la frange dure de son propre mouvement indépendantiste, le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS).
Jacques Lafleur est décédé début décembre 2010 après avoir dominé sans partage la vie politique de la Nouvelle-Calédonie au cours des deux dernières décennies du vingtième siècle.
pad
*****Colloque “Destins des collectivités politiques d’Océanie”
Colloque
7 au 10 mars 2011
Nouméa, Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Ce colloque, hébergé par l’Institut pour la Recherche et le Développement en collaboration notamment avec le CNRS (Centre National pour la recherche Scientifique) et plusieurs réseaux et groupes de réflexion, est intitulé “Destins des collectivités politiques d’Océanie”.
Ces discussions et tables ronds devraient regrouper, quatre jours durant et à partir de lundi 7 mars 2011, a pour objectif principal de partager, au moyen d’intervenants, universitaires et experts, « les différentes formes et dynamiques des collectivités océaniennes ».
Il inclut aussi des réflexions concernant deux autres collectivités françaises d’Océanie, à savoir la Polynésie française et Wallis-et-Futuna.
« Pour la Nouvelle-Calédonie, à ce moment de son évolution institutionnelle, en 2011, pendant l’avant dernière mandature de l’Accord de Nouméa et en vue des moments décisifs, cette manifestation constitue une essentielle expertise préalable. Il s’agit d’abord et fondamentalement, de fixer le sens des mots et des notions, car pour dialoguer il faut avoir un langage commun. Et il faut se prémunir contre toute pensée auto centrée, comportement récurrent notamment en France : la vaste dimension comparative de cette manifestation vient aider l’imagination juridique au service des évolutions politiques, non pas d’ailleurs à la recherche de modèles tout faits, mais pour l’inspiration et l’invention de nouvelles solutions », soulignent les organisateurs.
La zone d’observation devrait couvrir plus spécifiquement non seulement les collectivités françaises du Pacifique, mais tout le Pacifique insulaire (à majorité anglo-saxonne, avec des systèmes de gouvernance et institutionnels allant de l’État souverain de plein droit à des statuts de pays ou territoires associés), que les organisateurs, dans leur programme, décrivent aussi comme un « champ d’expérimentations politiques ».
Dans ce contexte, les évolutions de toute la région, ainsi que le rôle joué par les organismes internationaux, les partenaires de développement et les différents systèmes juridiques et constitutionnels, figurent aussi en bonne place au programme des discussions.
La Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa (signé en 1998 entre partis favorables et opposés à l’indépendance ainsi que le gouvernement français), trace une sorte de feuille de route sur la voie de l’émancipation de cette collectivité française, avec un calendrier de transfert des compétences, un gouvernement et un parlement locaux, basé sur les notions de représentativité proportionnelle, de collégialité et de destin commun, ainsi qu’un référendum d’auto-détermination dans une fenêtre 2014-2018.
L’Accord de Nouméa fait suite aux Accords de Matignon-Oudinot, signé en 1988 entre le dirigeant indépendantiste Jean-Marie Tjibaou, le leader du mouvement pro-France Jacques Lafleur et le Premier ministre français de l’époque, Michel Rocard.
Ils avaient de fait mis fin à presque cinq années de quasi-guerre civile sur fonds de revendication indépendantiste.
En 1989, Jean-Marie Tjibaou a été assassiné par un membre de la frange dure de son propre mouvement indépendantiste, le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS).
Jacques Lafleur est décédé début décembre 2010 après avoir dominé sans partage la vie politique de la Nouvelle-Calédonie au cours des deux dernières décennies du vingtième siècle.
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*****Colloque “Destins des collectivités politiques d’Océanie”
Colloque
7 au 10 mars 2011
Nouméa, Institut de Recherche pour le Développement (IRD)