Paris, France | AFP | jeudi 04/05/2023 - Objectif atteint pour la France: avec 100.000 bornes de recharge électrique installées sur son territoire, elle devient un des pays les mieux équipés d'Europe, mais se pose désormais la question de l'entretien d'un tel réseau et du déploiement des charges rapides, encore largement minoritaires.
Un temps envisagé pour fin 2021, puis fin 2022, le cap aura finalement été franchi avec quelques mois de retard début mai 2023. "C'est un vrai accomplissement", a salué le directeur général de l'Avere qui rassemble tous les industriels du secteur, Clément Molizon.
"Il est temps d'avoir un message positif et de rassurer sur l'état des déploiement", a-t-il souligné, alors que l'échec à atteindre cet objectif dans les délais impartis avait été largement commenté.
La France, plus grand pays de l'Union européenne par la superficie, devient le deuxième pays le mieux doté, derrière les petits Pays-Bas et juste devant l'Allemagne, qui la devançait encore il y a quelques mois, a indiqué l'Avere.
Pour le président Emmanuel Macron, il faudra atteindre les 400.000 bornes d'ici à 2030 afin de répondre à la croissance continue de la mobilité électrique. L'Avere a elle fixé une fourchette "entre 330.000 et 480.000" d'ici à la fin de la décennie, selon Clément Molizon.
L'obligation de vendre des véhicules zéro émission (essentiellement électriques) en Europe à partir de 2035 pousse les industriels à insister sur le déploiement des bornes pour soutenir la demande.
- Qualité vs quantité -
Mais la multiplication des points de charge ne suffit pas, préviennent certains acteurs. "On s'est fixé un objectif de quantité, ce qui est très bien (...) mais ce qui compte c'est aussi la qualité de la recharge", insiste Matthieu Dischamps, directeur général France de Powerdot, un des principaux opérateurs de borne de recharge rapide dans l'Hexagone.
Actuellement, la France compte environ 10% de point de charge rapide -- au-delà de 50 kW de puissance. Ces installations permettent de recharger son véhicule en 20 à 30 minutes pour la somme de 30 euros environ, en fonction de la taille de la batterie.
"En Allemagne, on est plutôt à 18%" de points de charge rapide, souligne M. Dischamps pour qui la France devrait viser les 20% pour être en accord avec la demande.
"Il y a 1,3 million de véhicules électriques en France actuellement, et la projection c'est qu'on sera à 13 millions en 2030", prévient-il.
Il cite en exemple les supermarchés: "Quand on fait ses courses, on doit pouvoir se recharger en 30-40 minutes".
Actuellement, ce sont surtout les autoroutes qui bénéficient de ces installations. Comme les réseaux autoroutiers APRR et Area, dont 100% des aires de repos sont désormais équipées, "soit une station de recharge tous les 30 km", selon ces sociétés.
Investissements lourds
Les investissements pour ce type d'installation sont lourds. Sur les autoroutes, les stations doivent être surdimensionnées afin d'absorber les flux lors des grands week-ends de chassé-croisé et éviter la saturation.
"On perçoit la rentabilité sur du long terme", souligne Clément Molizon qui demande un soutien des pouvoirs publics dans l'attente de la densification du parc électrique.
"Nous investissons entre 200.000 et 500.000 euros par site et nous avons 1.000 sites en cours de déploiement", indique M. Dischamps.
Autre défi, garantir la viabilité du réseau alors que de nombreux points de charge publics ne fonctionnent pas ou mal et que les automobilistes disent régulièrement rencontrer des difficultés pour recharger leur véhicule.
Mais pour assurer un déploiement efficace de points de charge rapide, la France peut compter sur Enedis, "le gestionnaire de réseau de distribution le plus rapide en Europe", selon M. Dischamps, dont la société est implantée dans cinq pays sur le continent.
La rapidité de raccordement des stations au réseau "va conditionner le déploiement" des infrastructures, assure M. Dischamps.
Un temps envisagé pour fin 2021, puis fin 2022, le cap aura finalement été franchi avec quelques mois de retard début mai 2023. "C'est un vrai accomplissement", a salué le directeur général de l'Avere qui rassemble tous les industriels du secteur, Clément Molizon.
"Il est temps d'avoir un message positif et de rassurer sur l'état des déploiement", a-t-il souligné, alors que l'échec à atteindre cet objectif dans les délais impartis avait été largement commenté.
La France, plus grand pays de l'Union européenne par la superficie, devient le deuxième pays le mieux doté, derrière les petits Pays-Bas et juste devant l'Allemagne, qui la devançait encore il y a quelques mois, a indiqué l'Avere.
Pour le président Emmanuel Macron, il faudra atteindre les 400.000 bornes d'ici à 2030 afin de répondre à la croissance continue de la mobilité électrique. L'Avere a elle fixé une fourchette "entre 330.000 et 480.000" d'ici à la fin de la décennie, selon Clément Molizon.
L'obligation de vendre des véhicules zéro émission (essentiellement électriques) en Europe à partir de 2035 pousse les industriels à insister sur le déploiement des bornes pour soutenir la demande.
- Qualité vs quantité -
Mais la multiplication des points de charge ne suffit pas, préviennent certains acteurs. "On s'est fixé un objectif de quantité, ce qui est très bien (...) mais ce qui compte c'est aussi la qualité de la recharge", insiste Matthieu Dischamps, directeur général France de Powerdot, un des principaux opérateurs de borne de recharge rapide dans l'Hexagone.
Actuellement, la France compte environ 10% de point de charge rapide -- au-delà de 50 kW de puissance. Ces installations permettent de recharger son véhicule en 20 à 30 minutes pour la somme de 30 euros environ, en fonction de la taille de la batterie.
"En Allemagne, on est plutôt à 18%" de points de charge rapide, souligne M. Dischamps pour qui la France devrait viser les 20% pour être en accord avec la demande.
"Il y a 1,3 million de véhicules électriques en France actuellement, et la projection c'est qu'on sera à 13 millions en 2030", prévient-il.
Il cite en exemple les supermarchés: "Quand on fait ses courses, on doit pouvoir se recharger en 30-40 minutes".
Actuellement, ce sont surtout les autoroutes qui bénéficient de ces installations. Comme les réseaux autoroutiers APRR et Area, dont 100% des aires de repos sont désormais équipées, "soit une station de recharge tous les 30 km", selon ces sociétés.
Investissements lourds
Les investissements pour ce type d'installation sont lourds. Sur les autoroutes, les stations doivent être surdimensionnées afin d'absorber les flux lors des grands week-ends de chassé-croisé et éviter la saturation.
"On perçoit la rentabilité sur du long terme", souligne Clément Molizon qui demande un soutien des pouvoirs publics dans l'attente de la densification du parc électrique.
"Nous investissons entre 200.000 et 500.000 euros par site et nous avons 1.000 sites en cours de déploiement", indique M. Dischamps.
Autre défi, garantir la viabilité du réseau alors que de nombreux points de charge publics ne fonctionnent pas ou mal et que les automobilistes disent régulièrement rencontrer des difficultés pour recharger leur véhicule.
Mais pour assurer un déploiement efficace de points de charge rapide, la France peut compter sur Enedis, "le gestionnaire de réseau de distribution le plus rapide en Europe", selon M. Dischamps, dont la société est implantée dans cinq pays sur le continent.
La rapidité de raccordement des stations au réseau "va conditionner le déploiement" des infrastructures, assure M. Dischamps.