Tahiti Infos

La Fraap obtient la tête de Georges Mai


Tahiti, le 26 octobre 2023 - Le conseil des ministres a acté cette semaine le débarquement de Geroges Mai, en sa qualité de directeur de l’établissement public à caractère administratif “Centre des métiers de la mer de Polynésie française” (CMMPF). La décision a été publiée au Journal officiel jeudi 26 octobre. Il sera remplacé à titre provisoire par Heifara Trafton.
 
Le CMMPF avait échappé de peu à la grève le mois dernier alors que la Fédération des agents des administrations de Polynésie (Fraap), dénonçait la mauvaise gestion du personnel et des deniers publics, de la part de la direction. Un préavis de grève avait été déposé le 13 septembre auprès du ministre de tutelle, Taivini Teai, et devait être effectif dès le 21 septembre en cas de désaccord.

Dans son dépôt de préavis de grève, la Fraap pointait du doigt une gestion et un management “défaillants” des ressources humaines du CMMPF. À l'exemple de l'ancienne responsable administrative et financière, contrainte de multiplier les arrêts de maladie durant plus d'une année, pour des raisons de “tensions psychologiques”, avant d'obtenir sa mutation. Une ambiance délétère soulignée par la Fraap qui dénonçait un traitement abusif et “esclavagiste” des employés en contrat à durée déterminée, mais également des postes titulaires, le tout passé sous silence via, selon la fédération, des arrangements illégaux : revalorisations salariales sans passer de concours ; missions indemnisées à l'étranger pour des formateurs, etc.

Également fustigée par la Fraap, la gestion “aléatoire et malhonnête” du budget alloué annuellement au centre des métiers de la mer. “Depuis 2021, le directeur actuel n'a eu de cesse de solliciter de la part de la Polynésie française, encore plus de subventions. Sans qu'aucune analyse sérieuse et sincère ne soit menée.”

Et pour cause, dès 2021, les subventions allouées atteignaient les 260 millions de francs et n'ont cessé de grimper, puisqu'en 2023, elles ont atteint les 343 millions de francs. Une incompréhension pour la fédération des agents des administrations au vu des taux d'exécution ne dépassant pas les 60%. Pour la Fraap, “cela illustre l'incapacité totale du directeur actuel à mener à bien les missions qui sont dévolues au CMMPF”.

Rédigé par Bertrand PREVOST le Jeudi 26 Octobre 2023 à 15:34 | Lu 4260 fois