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La Fose attend des actes après les rendez-vous


Tahiti, le 22 août 2024 - Le torchon brûle entre la Fédération des organismes socio-éducatifs (Fose) et la vice-présidente du Pays en charge des solidarités, Minarii Galenon.
 
Après avoir envoyé un courrier en début de semaine, l’ensemble des parties se sont retrouvées dans les bureaux de la vice-présidente pour évoquer le conflit et tenter de le résoudre. En cause : les engagements non tenus quant à la signature de l'ensemble des conventions de subvention au bénéfice des associations pour l'année 2024. Un retard de huit mois qui, selon la Fose, empêche la réalisation de projets et accentue la précarité des publics vulnérables qu’accueillent les organismes socio-éducatifs.
 
Après cette rencontre, le service communication de la présidence a envoyé un communiqué aux rédactions pour tenter d’éteindre le feu. Dans ce dernier, la vice-présidence explique que “ces retards résultent principalement de la mise en œuvre de nouvelles procédures administratives, plus complexes. Ils ont toutefois assuré que les services de la DSFE et de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) collaborent activement pour accélérer le processus et débloquer la situation dans les meilleurs délais”.
 
Une vérité partielle puisque Manutea Gay, membre actif de la Fose, expliquait jeudi que ces subventions “ont été promises pour la fin de semaine”. “Mais de toute façon, ce sera une année blanche”, explique-t-il de surcroit. “Pas d’investissement, pas de formation. Nous sommes en août, plus de la moitié de l’année est déjà passée. Nous ne pourrons pas consommer les crédits demandés, qui, en plus, nous seront repris.”
 
De là à considérer que ce retard dans le versement est une façon détournée de baisser la subvention pour 2024, certains l’évoquent déjà.
 
De même, en l’absence de formation sur la nouvelle procédure administrative, c’est sur la base de l’ancienne que la Fédération a proposé sa demande de subventions pour 2025 et que celle-ci a été transmise. “On ne nous a pas dit que c’était refusé parce que cela n’a pas été fait avec le nouveau formulaire. En l’absence de réponse, j’espère que cela veut dire qu’il a été pris en compte, sinon, 2025 sera identique à 2024”, craint Manutea Gay.
 
Des promesses ont été faites, des actes sont désormais attendus.

Rédigé par Bertrand Prévost le Jeudi 22 Août 2024 à 17:41 | Lu 1895 fois